The Mystery of the Wilis' Forest

5 : L'arbre à Souhait (Tony)

(Dès maintenant, la suite de l'histoire va se dérouler différemment étant donné que nos personnages joueront individuellement. Nous nous plongerons donc dans le vécu de chacun des personnages à commencer par Tony).

Alors comme ça je suis le premier à quitter la maison et, seul en plus. Je ne réalise pas ce qui nous arrive... Moi qui croyais pouvoir enfin passer de bons moments avec mes amis... C'est le rôle du bateleur qui m'a été attribué, ce qui ne me correspond absolument pas selon moi. Comment avons-nous pu en arriver là ? Tout cela pour un simple jeu qui paraît stupide. En sortant, j'ai eu cette impression que la forêt ne m'était plus aussi familière qu'avant, elle s'est comme transformée. Ce silence qui règne dans la pénombre ne me rassure pas. Mon appareil se mit à vibrer : je tombe sur la première épreuve. Selon la carte, je dois aller tout droit. Environ dix minutes après, je tombe sur un panneau en bois qui m'indique que je me trouve à "l'arbre à souhait". Je me dirige vers un vaste champ : pas un seul arbre en vue. Je me mets à rire, pensant que c'est une blague de mauvais goût. Une notification m'explique la procédure à suivre. On aurait dit à la fois une carte aux trésors et une recette :

L'ARBRE A SOUHAIT

1 : Trouve le pot contenant la graine doré au Nord-Ouest (à environ 200 pas de la pancarte)

2 : Creuse un trou aussi profond qu'une main et déposes-y soigneusement la graine

3 : Remplis le trou à la main et tasse la terre

4 : Arrose le tout et attend environ 15 minutes,

(par précaution écarte-toi à une distance d'environ 50 m)

5 : Une fois l'arbre crée, exauce ton vœu

En utilisant mon appareil comme lampe torche, je commence à prendre le temps de fouiller le champ de fond en comble jusqu'à ce que j'aperçoive au loin le reflet du pot en question. Je me mets donc à exécuter les étapes une par une, et une fois arrivé à l'étape 4, je m'écarte le plus loin possible pour patienter ensuite. L'arbre se mit à pousser à une vitesse incroyable que j'en ai vite le souffle coupé. Après quinze minutes, je suis ébahi par la minuscule taille de l'arbre à peine plus haut que ma taille. Je le contemple de haut en bas, mais reviens vite à la réalité en me rappelant que ce n'est pas le moment de rêvasser et que je dois prononcer un vœu afin de pouvoir rapidement passer à l'étape suivante. Je choisis de rester tout simplement en vie durant ce jeu.

(À suivre)