Chapitre 3

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Harry se réveilla doucement, l'odeur de bois et le crépitement de feu qui retentissait dans ses oreilles l'intriguaient fortement. Il n'était pas dans son lit. Se sentant lucide, il se leva d'un coup, tournant la tête à la recherche de ses lunettes. Il les trouva après quelques secondes sur la commode qui reposait aux abords du lit. Il observa alors de ses yeux la pièce dans laquelle il se trouvait. A sa droite, une cheminée couvait un feu mourant qui avait l'air de réchauffer l'entièreté de la pièce. Celle-ci n'était remplie que d'un lit et d'une armoire, extrêmement basique. Les souvenirs quelques peu brumeux de la veille lui revinrent en tête... 

Après avoir pleuré plusieurs heures dans les bras de son professeur, celui-ci l'avait amené dans ses appartements et l'avait posé sur le lit. Puis il s'était endormi d'épuisement dans un sommeil sans rêve. 

Il regarda son torse et remarqua que celui-ci était nu... Ses yeux s'écarquillèrent et il souleva violemment la couverture, heureusement, il était toujours vêtu de son caleçon. Son amnésie temporelle lui avait joué un mauvais tour et pouvoir pensé qu'il s'était passé quelque chose aves son professeur lui avait fait une frayeur. Déjà qu'il n'était que peu sûr de son orientation sexuelle, il se savait quelque peu impulsif mais loin d'être fou ! Sous un soupire de soulagement, il se leva et trouva alors ses affaires pliées sur le haut de la cheminée. Il les enfila et remarqua alors l'horloge accrochée près du lit. Neuf heure et demie ! Il avait une demie-heure de retard ! Il s'empara de son sac, espérant avoir toutes ses affaires et s'enfuit des appartement de son professeur. Malencontreusement, sa première heure était avec lui.  

******

Il arriva essoufflé devant la porte des cachots. Il était temps qu'il reprenne le quidditch car après quelques secondes de course, ses poumons s'enflammaient déjà. Il poussa la porte de la salle et celle-ci grinça. Il jura intérieurement et, ne pouvant fuir, s'avança dans la pièce, tête haute. Tous les élèves le regardèrent, certains avec compassion pour le discours qu'allait lui faire Rogue et d'autres jouissifs de voir la sanction qu'il récolterait de cette arrivée tardive. Le professeur lui lança un regard mais ne pipa mot sous la stupéfaction des élèves. Harry alla s'asseoir, espérant devenir aussi minuscule qu'une pousse de valeriane. Il prit place à côté de Ron et celui-ci lui fit un grand sourire. 

- T'as de la chance mon pote, il est exécrable aujourd'hui, je ne sais quelle mouche l'a piqué mais on dirait qu'il n'a pas dormi de la nuit... Tu penses qu'il faisait quoi ? 

Le jeune homme détourna la tête, ne voulant montrer à son ami la jolie teinte rosée que prenaient ses joues.  

- Surement en train de préparer des potions...

- Potter, concentrez-vous. 

Suivant le sage conseil de son professeur et voulant éviter de perdre des points de maison une nouvelle fois, il se mit au travail et aida Ron dans la préparation de potion qui se trouvait être celle de régénération sanguine. Le souvenir d'Arthur buvant cette fiole chaque heure lui fit froid dans le dos. 

Une nouvelle fois perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte que, par son geste de touillage bien trop lent, le liquide tournait doucement au mauve. Ron, en voyant ceci, hurla le prénom de son ami , voulant éviter la catastrophe. Après plusieurs clignement de paupière, le garçon aux lunette reprit ses esprits et touilla plus vite le bout de metal dans le chaudron. Heureusement pour lui, ce n'était pas une de ces potions où le mélange des ingrédients était primordial à la réussite de la recette. Le rouquin soupira, heureux de ne point voir un nouveau chaudron explosé à quelques centimètres de lui. 

La fin du cours sonna et les élèves allèrent rendre leur fiole remplie du liquide qu'ils avaient préparée pendant deux heures. Harry lâcha presque l'objet dans la boite prévu à cet effet et s'enfuit le plus rapidement que possible, voulant fuir le regard de son professeur à jamais. Mais il n'eut le temps de sortir de la salle que la voix sifflante de Rogue retenti.

La guerre n'emporte pas toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant