Day 5

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C'est bientôt la fin de la journée.

Mon corps est affalé comme une pâte de cookies sur mon lit à deux places. Je tiens à le préciser car c'est mon endroit préféré.
Il contient, comme un papier buvard ou une éponge, toute mes émotions, mes pleurs, ma joie, mon angoisse, ma colère et ma passion...

J'ai ouvert la fenêtre de la chambre pour laisser passé la brise de fin de journée et les derniers rayons dorés.
Je regarde par delà la fenêtre je me sens si bien, si à l'aise, j'espère que ça dura.
Depuis hier je me sens animé par de la confiance, de la douceur. Je me sens juste moi. En fait je pense que c'est depuis que j'ai vu ce jeune homme, cet horloger qui m'a gentillement proposé une citronnade et qui ne faisait que me sourire.

Pour la premiere fois depuis si longtemps quelqu'un autre que mon cercle habituel me montrait un peu d'attention et semblait se plaire en ma présence. L'horloger ne m'avait jamais accordé un regard méprisant ou agacé alors que j'étais bien trop timide. Je l'avais vu au fond de ses yeux qu'il ne voulait pas me faire de mal. Ce simple échange avait ravivé en moi une flamme qui s'était affaiblis il y'a quelque temps déjà.
Je voulais vraiment voir ce que la vie comptait me réserver.

- Je suis intelligent, beau, fort et capable de chose incroyable m'a dit maman. Je souffla un coup, j'inspira et expira puis me releva pour aller préparer mes derniers dossier pour ma rentrée.

Pdv de l'horloger

C'est drôle comment je n'avais pas bégayé.

Mon père m'avait obligé de servir les clients ce jour là, il disait que ça m'aiderait à faire disparaître mes bégaiements et ma timidité.

Je n'étais pas timide en réalité. J'avais juste peur de moi.
De ce que les gens pouvaient pensé de moi, je n'aimais pas grand chose chez moi et je pensais au plus profond de moi même que ce qui me déplaisait chez moi allait déplaire chez les autres. Me voir dans les miroirs était bien trop dur a mon goût, regarder mes courbes me donnait juste la gerbe.
En plus de cela, j'avais peur de ce que ma bouche pouvait dire. Comme si c'était une personne à part entière qui prenait possession de mon organe. C'était bien les mots que je n'arrivais pas à contrôler, s'en suivait rapidement de mes émotions souvent instables.

Ingérables.

Le plus dur était la colère et la joie.
Deux émotions contradictoires, qui rendait ma vie compliquée.
Ce cocktail m'avait fait perdre tout ceux  que j'aimais. Il ne me restais plus que ma belle mère et mon père.

Les amis, ces personnes remplis de jugements et de lâcheté m'avaient abandonné il y'a bien un bout de temps déjà. Il n'aimait pas qui j'étais devenu et m'avait abandonné tous l'un après l'autre sans raison valable. Ils m'avaient laissé tomber. Livré à moi même face à mes démons, ses ombres noirs qui me faisaient souvent faire des choses si dangereuses et que je regrettai la veille.
Un matin ils te faisaient croire que tu avais toute leur reconnaissance et que tu avais une placé important dans leur place.
Puis le soir, lorsque t'es peurs resurgissaient et que tu te sentais au bord du gouffre et de l'implosion, ils devenaient tous aveugles d'une réalité.
« Si tu as un problème Jimin tu peux tout nous dire. »

« Oui on est là pour toi et tu le sais »

Je regrettai de ne pas être plus fort.

Mais cette année scolaire allait être pour moi le moment de montrer à mes parents que je pouvais m'en sortir.

Il fallait d'abord que je me sente mieux dans mon corps, depuis le début des vacances j'avais repris la danse contemporaine et je m'étais inscrit dans le club de mon université dès les premières inscriptions. J'allais très souvent à la salle de sport et j'avais du changer quelques uns de mes vêtements...

Bon je les avaient tous brûlés, ils appartenaient à mon ancien moi.

Puis j'étais passé d'un noir de jais à un blond et aujourd'hui la touche finale.

Le gris argenté.

- Jimin-ah tu veux impressionner qui à la fac dis moi ? M'avait demandé mon père en rentrant dans la salle de bain, pièce dans laquelle je m'étais enfermé depuis près d'une heure afin d'ajouter ma coloration  grise à mes mèches de cheveux couleurs ramen.

- Hahaha papa, personne. Mais ne me trouves tu pas plus charismatique comme ça ?

- Tu ressemble à un troll. Tes cheveux vont tomber...
Je fronça les sourcils en voyant qu'il continuait à se moquer de moi.

- T'as trop méchant. Lui dis je en continuant de séparer mes cheveux afin d'appliquer la mixture.
- Tu es beau Jimin, tu tiens ça de ta maman.
- Ouais ouais.

Mon père sortis de la salle de bain et me laissa seul. Mon visage près du miroir entrain de faire pénétrer la couleur et de mettre une charlotte sur le travail, je laissa un long soupir dépassé mes lèvres.

Changer  physiquement était bien beau mais maintenant il fallait que mon extérieur rime avec mon intérieur et cela allait être le plus compliqué.


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L'horloge de Mr. Jeon - jk+jmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant