Le legs de SERIGNE TOUBA CHEIKH AHMADOU BAMBA, c'est aussi sa communauté. Conscient de sa lourde responsabilité, SERIGNE SALIOU conduisait cette communauté avec sagesse, avec lucidité, mais surtout avec la générosité et l'humilité dont DIEU dote les êtres d'exception qu'il investit de la noble mais difficile mission de conduire les hommes. Ces pasteurs de peuples ont la capacité de dépassement qui leur permet de se mettre au niveau de leurs administrés.
SERIGNE SALIOU était beaucoup plus que cela. Il était l'effacement, l'abnégation portée à son paroxysme. Il ne voulait être qu'un TALIBÉ parmi les TALIBÉS, tout au plus "DIEUWRIGNE"c'est à dire celui qui répercute les consignes et directives du MAÎTRE et qui veut être le premier dans la rivalité d'ardeur pour leur exécution. Ses sermons le montraient. Invariablement, c'étaient des rappels à propos de la crainte révérencielle due à DIEU, du retour à ALLAH, de la nécessité de nous en remettre entièrement à lui en tout. Il nous rappellait constamment que nous devons nous enraciner dans l'expression de notre sincère et profond repentir pour nos fautes afin d'en demander humblement rémission par récitation fréquente de la formule "ASTAKHFIRULLAH". Jamais SERIGNE SALIOU ne parlait de sa personne. Ses appels au MAGAL qu'il lançait dans les premiers jours du mois de SAFAR étaient toujours l'occasion d'exhortation à l'union, à la concorde des croyants, de rappels sur l'essence du GRAND MAGAL et sur les fondements et les modalités de sa célébration. Ils sont aussi l'occasion d'un rappel à la mobilisation pour la célébration, selon les régles de la sunna, du MAOULOUD, date d'anniversaire de la naissance de SEYDINA MOUKHAMMAD (PSL). Bref, SERIGNE SALIOU nous invitait, de façon sempiternelle, à nous enraciner dans L'ISLAM, à servir DIEU avec constance, selon le modéle de la sunna, dans le sillage de CHEIKH AHMADOU BAMBA. Il est à noter que le premier fidèle qu'il interpellait dans ses appels était sa propre personne!QUELLE HUMILITÉ !