Maladresse (Kageyama)

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10 ans... 10 put*** d'années que je suis amoureuse de la même personne.
Qui en plus de ne pas l'avoir remarqué, est un handicapé des sentiments.
Juste... génial.

Bref, je suis [t/p], manageuse du club de volley, en 2nd année à Karasuno, embrigadée contre mon gré par Yachi. D'après ce que j'avais compris, le club avait besoin de mains d'œuvres, et mon amie n'avait pas voulue y aller toute seule, donc bah... me voilà hein.

Cela faisait maintenant 4 mois que je faisais partie de l'équipe et je m'étais relativement bien intégrée. À la surprise générale j'étais devenus très proche de M. "je ne connais pas le respect", j'ai nommé Tsukishima Kei.

Je lui avait très vite découvert
une répartie épique et un humour aussi cynique que le mien.
Puis il était vraiment pas trop mal à regarder...
Le mec parfait quoi.
Deux problème dans l'équation.
Il est ET en couple ET gay...
De quoi dire au revoir de la main a mes rêves de trouver un autre garçon  potable. Tant pis...

Ensuite dans mon rapprochement stratégique, j'avais pris en compte le fait que j'essayais d'éviter un certain Kageyama.
Sachant que lui et Tsukishima n'arrivaient pas à s'encadrer.
De ce fait... nouveau bff.

Contrairement à Yachi, qui faisait tout pour aider le passeur, moi je continuais de rester éloignée.

On m'avait dit je cite :
"Loin des yeux, loin du coeur"
...
...
...
Alors, comment dire...
Primo si j'attrape le connard qui a dit ça je lui pète les genoux...
Secondo, j'ai fait 10 ans loin des yeux, donc soit il a oublié de préciser un truc important. Genre qu'on devait littéralement dire bye-bye à notre coeur (compliqué), soit nous prions en cœur pour que ses genoux soit solides.

J'avoue que je fais ça légèrement par fierté également, si c'est pour ressembler à un pot de peinture rouge toute la journée, à cause de la gêne ambiante, merci mais non merci.



La sonnerie qui retentissait me tira vivement de mes pensées, surprise je tombais de ma chaise et me cogna violemment la tête contre le coin d'un bureau.
Je lâchais un grognement, tout en massant mon front endolori.

«- Sonnerie d'merde, bougonnais-je agacée.
- Bah alors, on arrive plus à tenir sur sa chaise ? Tu me diras, vu ta taille tu as du tomber de haut, pas vrai la naine ?»

Me tournant lentement, je fusillais du regard mon interlocuteur.

«- Je préfère de loin être une naine, qu'une asperge rachitique sans charisme, persiflais-je.
- Répète un peu...»

Les yeux plissés derrière les lunette me dissuadaient clairement de continuer.

«- En plus d'être myope, t'es sourd ? Pas facile dit moi... C'EST PAS GRAVE PAPI, JE T'AIME QUAND MÊME !, criais-je en riant.
- Heureusement pour toi que j'arrive à te supporter. J'aurais pas donner cher de ton ego sinon... Ton roi aurait été séparé de sa reine. »

Il avait répliqué ça de sa voix moqueuse, accompagné de son éternel sourire insupportable.

«- Ça c'est un coup bas Tsukki, même pour toi. Tu sais que je ne veux pas aborder le sujet, soufflais-je en croisant les bras.»

Tsukishima me tapota la tête en regardant ailleurs.

«- Allez petite naine, tu finiras par secouer cet attardé de passeur, et puis même sans lui... je suis sûr que tu vivra heureuse et sans enfants.»

Après une dernière tape sur la tête, il se retourne et s'éloigne de sa démarche blasée vers le prochain cours.

«- Sans enfants ?, j'haussais les sourcils.
- Oui, oui les seuls qui accepteront de sortir avec toi seront certainement inapte physiquement, dit-il en secouant la main. Aller, ramène toi le prof ne t'attendra pas.»

Recueil OS (reader/ships)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant