First and last Time

Chapitre II

Ma vue n'était pas encore très claire mais je voyais bien le cathéter qu'on m'avait posé au poignet ainsi qu'un poche sûrement remplie d'un anti-douleur à côté de moi.

J'avais un regard suspect, normal après tout.
Je me retrouvais dans un hôpital avec une infirmière entrain de vérifier ma tension !
Que s'était-il passé pour en être arrivé là ?!
De toute façon, j'allais bien entendu poser des questions à cette magnifique infirmière du nom de Angélique.
Je lui demanda seulement pourquoi j'étais ici et où était ma mère.

Tandis qu'elle remplissait des fiches où je ne sais quoi, elle répondit dans le plus grand des calme avec un sourire totalement adorable qui pourrait faire fondre n'importe quel homme.
«Ne vous inquiétez pas mademoiselle Tenno, Nous allons faire le nécessaire pour vous guérir, en attendant que vos parents arrivent,reposez-vous»

Comment étais-je sensée me reposer sans que je sache la raison de tout ce raffut ?
Sérieusement, quelle idée farfelue.

Une bonne trentaine de minutes plus tard, ma mère arriva en panique.
Cela se voyait très bien, ses cheveux étaient en pagaille et sa respiration était plus accélérée que d'habitude.
Elle qui faisait toujours attention à son apparence, elle qui restait toujours élégante, bien habillée, bien coiffée.
Toujours souriante malgré les difficultés. Ma maman ne laissait rien paraître quelque soit les problèmes qu'elle devait affronter.
Alors voir ma chère maman avec cet air si désemparée ne faisait qu'inquiéter ma personne.
Il y avait décidément un problème mais je décida de me taire, laissant l'atmosphère de cette pièce aussi pesante que mon regret de ne rien pouvoir me rappeler.

Aujourd'hui elle ne portait pas son maquillage préférée.
C'était une touche de mascara.
Avec un fin trait d'eye-liner en ajoutant un gloss rosé qui donnait un côté naturel.
Là c'était différent, comme si elle n'avait pas dormi de la nuit, comme si elle venait de rentrer d'une soirée arrosée ce qui n'est en aucun cas son genre.

J'ai décidé de ne pas m'inquiéter et surtout de ne pas l'inquiéter davantage, ça doit être dure d'avoir une de ses quatre filles à l'hôpital.

Quand elle se tournait vers moi de temps en temps, elle souriait gentiment comme pour me rassurer.
Ou encore, elle passait sa grande, fine et douce main sur ma joue me demandant si j'avais mal quelque part.
On a toujours eu ce genre de relation elle et moi. On se taquinait souvent, on rigolait mais surtout on s'aimait profondément.
C'est sûrement l'une des choses qui me manque le plus..

Une heure s'était écoulée et je me sentais mieux.
Ma vue était nette, mon esprit clair, tout roulait comme sur des roulettes dirait ma mamie.
J'ai donc décidé de traîner sur mon téléphone, n'importe quel adolescent ferrait ça pour ne pas s'ennuyer.
Surtout que ma mère lisait un magazine de beauté, c'était bien son genre tien !

Je me plongea alors dans l'univers que les personnes âgées appellent : La nouvelle technologie.
Ouaw quel monde effrayant ahah. Tout a l'air si compliqué pour eux, faire des mises à jours, télécharger des films...Je pourrais donner pleins d'exemples ! Sauf que je préférais m'abstenir, c'était rempli de préjugés.

J'avais deux notifications, enfin d'autres mais elles n'étaient pas importantes.
C'était celle d'une fille s'appelant Noa !
Et je devrais vous dire..? Je l'ai connu d'internet. Cela faisait enfin deux ans qu'on s'était promis de se voir un jour.

Une rapide présentation ? Elle s'appelle Noa, elle est thaïlandaise et elle avait 15 ans !
Elle avait le même âge que moi, c'est sûrement parce qu'on était vouées à être meilleure amies.
Notre passion commune ? Les animés, je pourrais vous en citer des tonnes mais notre préféré restait de loin Shingeki no Kyojin
Peut-être qu'au jour le jour, cet anime est terminé ?

Bref, je lui avait répondu, c'est pas sorcier.
Ensuite, j'ai parcouru snapchat. En faisant dans les règles de l'art, j'ai regardé toutes les stories de mes amis et même de personne que je ne connaissais ni d'Adam ni d'Eve.
J'avais finalement ouvert une photo d'un ami s'appelant Mattéo.
Qui s'est celui là allez-vous me dire.
Je ne ferrais pas durer le suspens plus longtemps :
Encore un ami d'internet !
Pas la peine de vous le présenter maintenant, il faut juste savoir qu'il avait un côté très mauvais esprit. Si vous voyez ce que je veux dire.

Après de longues minutes à fatiguer mes pauvres petits yeux, l'infirmière toqua à la porte.
Elle venait donner des informations, il me semblait.
Ma mère s'était levé écoutant attentivement ses instructions.
Ce que j'avais pu entendre n'était que les mots « IRM » et  «neurologue»
Je n'y avais pas fait vraiment attention, je pensais que j'avais une simple petite migraine de rien du tout.
Alors que pourtant, mon cas était bien pire que je l'imaginais.