Soirée d'été.

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Queudver tremblait de terreur.

Incapable de faire le moindre geste, de prononcer le moindre mot.

Son cerveau marchait à toute allure, tirant de tout les côtés, pour le perdre dans un non-sens des plus total. Seule la panique en ressortait, la terreur.

Pourquoi Celui-Dont-On-Doit-Pas-Dire-Le-Nom était là ? Dans sa maison. Juste pour le torturer.

Son corps ne ressentait plus le sol sur lequel il était allongé ni les vêtements qu'il portait.

Peter n'était que douleur. C'était peut-être pour ça qu'il n'arrivait plus à réfléchir.

Il ne savait pas. Il avait mal. Il avait peur.

Soudain le sort de douleur s'arrêta, le Doloris. Un sortilège impardonnable.

Mais Celui- Dont-On-Doit-Pas-Dire-Le-Nom n'avait pas à être pardonné, il se pardonnait très bien tout seul. Quand on parle du loup, celui-ci parlait.

Néanmoins le cerveau brumeux de Peter n'était pas assez réactif pour comprendre les mots qui sortait de cette bouche venimeuse.

Pourquoi ils ne venaient pas ?, désespérait-il. C'était une pensée récurrente depuis… que le Mage Noir était apparu dans son salon.

Combien de temps ? Il ne saurait le dire. Des années pensait son âme. Maximum quelques heures ricanait sa raison. Sûrement quelques minutes sifflait ses mauvaises pensées.

Elles avaient sûrement raison.

C'était lui le problème, à s'apitoyer sur lui même.

Il n'avait rien pu faire quand Celui-Dont-On-Doit-Pas-Dire-Le-Nom était apparu dans son salon.

Il devait mériter toute cette torture. Toute cette douleur. James, Sirius et Remus se seraient défendus, ils auraient réussi à s'enfuir. Ils ne seraient pas rester allongés par terre, les yeux entrouvert perclus de larmes et les jambes mouillés par l'urine. Mais Peter n'était pas James ni Sirius ni Remus.

Il n'était que Peter. Petit et gros, il s'allait comme un gant. Il était minable et ridicule.

Et même après plus de huit ans d'amitié, Peter ne comprenait le lien qui le liait à ses trois amis. Ni pourquoi il se sentait encore à l'écart. Après autant de temps, pourquoi ? Pourquoi se disait-il que c'était normal qu'ils ne soient pas là ? Qu'ils ne viennent pas à son secours ? Pourquoi sa maison n'avait pas été sécurisé ?

Il ne demandait pas des protections aussi importante que celles de James mais un minimum. Ses amis savaient qu'il était mauvais en sortilège.

Ils savaient. Mais ils s'en foutaient.

Son cœur se tordit de peine.

La douleur revint. Était-ce un Doloris ? Peter ne s'y connaissait pas non plus en sortilège de torture. Il ne connaissait pour ainsi dire que le Doloris.

Mais au final, ça ne changeait rien car il avait mal. Aucun mots ne pouvaient décrire sa douleur. Il lui semblait manquer de tout, d'air, de nourriture, de chaleur. Comme s'il était peu à peu vider pour qu'il ne reste que cette douleur aveuglante.

Il cria, Peter le savait pourtant il ne s'entendit pas.

Puis le sort se leva.

La douleur s'estompa sans pour autant devenir supportable.

Et ainsi de suite.

Pendant longtemps, très longtemps, trop longtemps.

Jusqu'à ce qu'il comprenne.

Ses amis ne viendraient pas.

Son patronus ne les avaient peut-être pas atteint murmurait son âme. Mais sa raison contredisait, il savait parfaitement lancer le sortilège et c'était une de ses fiertés, il n'y avait aucune raison qu'il n'arrive à aucun de ses destinataire. Ses mauvaises pensées lui susurrèrent que ce n'était pas la première fois, c'était déjà arrivé à Poudlard, que ce qu'il appelait ami n'en était pas vraiment.

Car il ne les méritait pas, c'était évident. Il n'était qu'un pauvre minable malhabile.

Il avait essayé pourtant, de toutes ses forces. Mais rien ne changeait. Il ne pouvait que voir ses amis s'éloigner de lui en faisant semblant d'être juste à côté.

Et il n'était encore et toujours que Peter. Le rat. Queudver.

Ses amis ne viendraient pas. S'il ne pleurait pas déjà Peter l'aurait fait. Sirius, Remus et James ne viendraient pas aider le rat Quedver.

Sa douleur sembla atteindre le dernier palier.

Il sentit quelque chose en lui se briser.

Queudver.

Quedver quoi ? Il avait oublié. Ah oui, c'était son nom. Son nom de rat.

Il le signifia à son interlocuteur.

C'était étrange tout de même, oublier son prénom.

D'ailleurs qui était cet homme ? Pas quelqu'un de bien. C'était comme une évidence. Il était une menace.

Le prédateur, l'Alpha. Queudver le rat ne pouvait que baisser sa tête et accepter son destin de bêta.

L'homme lui demanda où habitait James Potter.

James Potter ? Qui ? Il mit du temps avant de se souvenir. Il avait peur, s'il n'était pas assez rapide Alpha le punirait. Il fini par trouver. Donna l'adresse à Alpha.

Ce dernier sourit. Un sourire mauvais. Queudver frissonna de dégoût.

Il sentit une brûlure sur son avant bras gauche. Puis le Monstre partit.

Enfin il restait lui-même.

Queudver le monstrueux rat dont personne ne veux.

Sur ces pensées, il s'endormit.


Le lendemain il tuerai un douzaine de moldu. Brisant définitivement son âme.

Heureusement, bientôt, il sera certain que plus personne ne voudra de Peter Pettigrow.

C'était ce qu'il méritait, après tout.

Ce qu'il avait toujours mérité

Soirée d'étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant