- Un grand secret -

Chapitre 1 : L'orphelin

Je suis Georges 16 ans, en seconde année de lycée. Presque tout va normalement, j’ai des amis. Je suis en internat. Où sont mes parents ? Ils sont morts il y a deux ans dans un accident de voiture, mon père et ma mère devaient se rendre en Ardèche non loin de là, pourquoi, je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que mon père s’est endormi au volant de la voiture et… ils ont sautés dans le précipice. A 14 ans perdre ses parents, cela te détruit au plus profond de toi ; l’amour, la joie, l’envie d’aimer s’en vont en poussière. J’aurais voulu leur dire au revoir, à quel point je les aimais, mais je n’ai malheureusement pas pu. A l’heure d’aujourd’hui, je regrette de ne pas leur avoir assez fait de câlins. Parfois, je rêve encore d’eux pendant mes nuits à l’internat. Je les revois en train de rigoler, de me dire « travaille bien, cela te portera chance dans la vie. » Apparemment, cela n’a pas marché. Au niveau chance, je suis le dernier, même pas ! Je n’ai tout simplement pas de chance. Je ne le montre pas mais je me mets le plus possible à l’abri des regards. Je me cache, je me crispe, un vrai cauchemar. J’ai quand même de très bons amis, ceux à qui l’on peut faire confiance. Pierre, c’est mon meilleur ami, c’est celui qui quoi qu’il dise, il sait remonter le moral. Et puis Maya… On se connaît depuis la primaire, je suis son second, son confident, mais en réalité je suis fou d’elle. M’aime-t-elle ? Cela fait longtemps que je me pose plus cette question. Elle ne voit rien. Je suis en position ami ! Rien de plus. Je n’ai pas confiance en moi, elle le sent, je suis trop gentil ! Elle le voit.
Avec ma mère, on était très fusionnel. Avec mon père moins je n’arrêtais pas de le provoquer. D'ailleurs je l’ai toujours regretté. Je n’ai pas une vie très joyeuse. Ma ressource intérieure est épuisée. Inépuisable pour une partie d’entre nous. Épuisée pour ceux dans le même cas que moi. Jeune, je pense déjà à mon âme partant pour le plus beau des moments, retrouver mes parents.
Je n’ai jamais eu de frère et sœur. Je ne sais pas ce que ça fait. j’en aurai pourtant eu besoin. On aurait pu s’entraider, se donner de l’amour. Je me sens très seul, et le mystère qui plane sur ma famille me laisse dans un profond mal-être. Avant toute chose, voilà ce qu'il est arrivé à ma famille, son histoire jusqu'à aujourd'hui et... ce mystère.

À suivre...