Chapitre 2 : Un mystère

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Vivre sans mes parents au début me semblait impossible, vivre dans cette maison de même.
J’y suis retourné rien qu’une fois, juste après leur mort pour récupérer des affaires, des souvenirs et... des photos. Mes grands parents submergés de tristesse m’ont malgré tout accueilli, à vrai dire, j’étais le bien le plus précieux qu’il leur restait. Aujourd’hui ils se reconstruisent et tentent de faire leur deuil malgré la difficulté. Mon père, Belami était leur fils, leur trésor. Hélas deux ans ne suffisent pas à l’oublier ou du moins se faire à l’idée qu’il ne le reverront jamais. Oublier plus de quarante années de vie aux cotés de leur fils me semble impossible sachant que je n’arrive pas à oublier ne serait-ce que 16 ans passés avec lui et… nous nous sommes quittés sur une dispute. Quelle erreur.
Pour me pencher du coté de ma mère, Céline, était une femme remplie d’amour qui a toujours gardé le sourire malgré tout le malheur qu’elle a vécu, la misère qu’elle a pu endurer. Quand j’y repense je l’admire ou du moins, je continue d’admirer la force qu’elle avait.
Pour en venir aux faits, ses parents sont décédés, mes grands parents maternels. Certains pourraient attendre une explication à leur mort mais croyez le ou non, personne ne sait ce qu’il s’est passé. Le jour du décès de ses parents, ma mère s’est écroulée au sol, elle les aimait plus que tout au monde, parfois j’avais l’impression qu’elle les aimait plus que moi.
Un soir vers 23 heures quelqu’un a frappé à notre porte, un policier venu nous annoncer la mort de mes grands parents. J’étais dans ma chambre et j’ai entendu un cri strident, un cri que je n’oublierai jamais. Il s’en est suivi un grand bruit, celui du corps paralysé de ma mère chutant sur le sol.
Après être descendu, j’ai vu ma mère couchée sur le canapé, mon père et l’agent l’avaient secouru mais elle restait inconsciente. Après cela mon père est venu près de moi et a essayé de trouver les mots pour m’apprendre la nouvelle.
- Georges, l’agent de police vient de nous apprendre quelque chose et ce n’est pas facile à entendre… je suis désolé mon grand mais tes grands parents ne sont plus de ce monde, dit-il en restant le plus bienveillant possible.
Bizarrement, je suis resté calme et j’ai simplement demandé ce qu’il s’était passé. Et on ne m’a pas répondu comme je l’attendais. On m’a simplement dit qu’on les avait retrouvés morts sur leur lit. Dans les bras l’un de l’autre. Je n’avais jamais entendu cela mais je n’ai préféré pas m’attarder sur ces informations. J’ai trouvé juste cela très suspect.
Ma mère s’est réveillée trois heures après, encore sous le choc.
Puis elle a hurlé, je ne l’avait jamais vue dans cet état.
Quelques jours après, ma mère avait fait son deuil, enfin c’est ce qu’elle nous laissait croire. Elle tenait à rester forte, elle détestait qu’on remarque ses faiblesses. Je la connaissais plus que personne d’autre, donc je savais très bien qu’elle souffrait au fond d’elle. Cela nous a rendu tout les deux plus proches, on pouvait se parler pendant des heures et l’afficher à mon collège devenait une fierté. D’ailleurs je ne me suis jamais retenu avec elle devant les autres élèves. Je n’hésitais pas à la prendre dans mes bras quand elle me déposait. Nous ne devrions même pas avoir honte de nos parents, l’amour est une force et non une faiblesse.
Mais aujourd’hui, les deux plus grands piliers de ma vie ne sont plus de ce monde.
Le lendemain de l’accident, seul mon ami Pierre était présent. Je lui ai absolument tout dit, cela me faisait du bien de lui en parler. Je lui ai parlé de mes parents ainsi que la mort mystérieuse de mes grands parents et du voyage en Ardèche dont personne n’était au courant... mais de toute façon, le voyage n’a pas abouti. Mes deux autres grands parents et moi avons été informés de leur destination par les agents présents sur le lieu où s’est déroulé l’accident. Ils nous on fait entendre que le téléphone de mon père comportait plusieurs discutions où apparaissait le mot « Ardèche ». Mais nous n’y avons pas accordé plus d’importance que cela, trop occupés à pleurer. Le soir du départ de mes parents j’étais chez moi, il m’avait laissé. Mais connaissant ma mère il devait y avoir une raison.
Bref, aujourd’hui je daigne enfin me rendre compte que cette histoire regorge de mystères. Je me laisse même croire à certains moment que la mort de mes parents est liée à celle de mes deux autres grands parents.
Après avoir tout raconté à Pierre, il était au bord du coma, du moins son visage plus que choqué le laissait croire…
Il m’a juste dit une phrase mot pour mot à laquelle j’ai beaucoup réfléchi :
-Ta famille cachait quelque chose, à mon avis tu as un lourd secret à découvrir.
Depuis cela mon esprit est tourmenté, fini de rester les bras croisés, il me faut des réponses...
              
À suivre...

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