19) Les Débuts De L'enquête

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Le réveil indiquait 7h00. J'avais réussi à dormir une heure ou deux, mais au réveil, j'avais toujours les mêmes questions en tête. Pourquoi a-t-on enlevé ma mère ? Qu'a-t-elle fait ? Et si on l'avait forcée à m'envoyer ce message vocal ? STOP !! Je n'en pouvais plus. Il fallait que je prenne l'air. Trop de mystères à résoudre en même temps. Et papa ? Où était-il ? Que faisait-il ? Avait-il trouvé quelque chose ? Et encore une fois: STOP !! Pourquoi toutes ces questions d'un coup ? Je devenais à moitié folle. Ou alors je voulais à tout prix trouver la solution. Je me levais. Je descendis les escaliers et trouvais ma tante dans la cuisine en train de préparer le petit déjeuner.

"Salut...
- Oh. Tu es réveillée ? J'allais justement le faire. Viens prendre ton petit déjeuner. Tu vas être en retard. Je vais m'habiller pendant ce temps là.
- D'accord..."

Ma tante monta les escaliers. Je m'assis sur une chaise et commençais à manger, quand quelque chose me traversa l'esprit. Mais bien sûr ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ?! Le petit mot que maman a laissé, est-on sûrs que c'est bien elle qui l'a écrit ? Je me dépêchais de finir mon petit déjeuner et m'habillais en vitesse. Je pris la carte que le lieutenant Éric Gaillard m'avait laisser et composais son numéro.

"Lieutenant Éric Gaillard, bonjour.
- Bonjour, c'est Manon Fadini.
- Ah, bonjour Manon, tu te souviens de quelque chose ?
- Oui, enfin ce n'est pas vraiment un souvenir.
- Dis-moi tout, je t'écoute.
- Et bien, je viens de me rendre compte que l'on a jamais vérifié si c'était bien l'écriture de ma mère sur le petit mot qu'elle a laissé dans la cuisine.
- Oh ! Mais tu fais bien d'y penser. Tu as la possibilité de passer au commissariat ce matin ?
- Euh... Je ne sais pas trop... J'ai cours ce matin et...
- Je comprends. Quels cours as-tu ce matin ?
- J'ai anglais et étude après.
- Je ferai un mot à ton professeur d'anglais quand tu seras au commissariat.
- D'accord. Je vous rappellerai si ma tante est d'accord.
- Sans problème.
- Merci, peut-être à tout à l'heure.
- Oui au revoir Manon.
- Au revoir. "

Je venais de raccrocher quand...

" C'était qui ?
- Aaah !! Tu m'as fait peur tata ! J'ai appelé Éric Gaillard, le lieutenant de police. Il m'a demandé si c'était possible qu'on passe au commissariat dans la matinée ?
- Oui. Mais tu as cours.
- C'est ce que je lui ai dit, mais il m'a dit qu'il ferait un mot à ma professeure d'anglais.
- D'accord. Allez, prends ton sac, on y va.
- Go, go, go ! "

J'avais appelé Éric Gaillard dans la voiture pour lui dire que nous serions au commissariat dans une heure.
Une heure plus tard, comme promis, nous étions au commissariat. Il était 8h15. J'avais le mot que ma mère avait peut-être laissé dans ma poche, ainsi qu'une lettre qu'elle m'avait envoyée pour mon anniversaire. Arrivées devant le commissariat, on refusa de nous laisser passer.

"Bonjour, vos papiers s'il vous plaît.
- Bien sûr ! Répondit ma tante. Tenez.
- Merci bien. Allez-y, entrez. On vous rendra vos papiers à la sortie.
- D'accord, merci."

Une fois entrées dans le commissariat, nous nous rendîmes à l'accueil.

"Bonjour, dis-je.
- Bonjour, je peux vous aider ?
- J'ai appelé le lieutenant Éric Gaillard il y a une heure. Nous avons rendez-vous.
- D'accord, c'est à quel nom ?
- Manon Fadini.
- En effet... Veuillez attendre un instant, je vais l'appeler.
- Merci."

Quelques minutes plus tard...

"Manon, Josiane... Vous permettez que je vous appelle Josiane ?
- Oui, bien sûr, lui répondit ma tante.
- Merci. Veuillez me suivre."

Une fois arrivées dans son bureau, il nous fit signe de nous asseoir.

"Bien. Manon, peux-tu répéter devant ta tante ce que tu m'as dit tout à l'heure au téléphone ? Me demande Mr Gaillard.
- Oui. Tata, j'y ai repensé ce matin en prenant mon petit déjeuner. On n'a même pas fait analyser l'écriture ! M'exclamais-je.
- Tu as raison.
- Bien. Manon, peux-tu me donner le mot de ta mère plus un mot dont tu es sûre que c'est elle qui l'a écrit ?
- Oui, bien sûr ! J'ai pensé à ma carte d'anniversaire juste avant de partir, dis-je, contente de moi.
- Merci. Je vais directement appeler le labo pour faire une comparaison, nous dit le lieutenant.
- D'accord. Juste, est-ce qu'après la comparaison je pourrai ravoir ma carte ? J'y tiens énormément.
- Mais bien sûr, elle t'appartient après tout. Je crois que vous pouvez y aller.
- Euh... Vous aviez dit que vous feriez un mot à ma professeure d'anglais.
- Oui, il est déjà prêt. Tiens.
- Merci! Oh, pendant que j'y pense... Est-ce que vous voudriez une copie du message vocal que m'a mère m'a laissé ?
- Oui, ce serait vraiment bien. "

Il me dit de garder bien précieusement le message et de surtout ne jamais l'effacer, et qu'il s'en occuperai quand je reviendrai un jour où je n'ai pas de cours.

Après avoir pris le mot d'excuses et récupéré nos papiers, nous avons repris la route pour nous rendre au collège. Je savais déjà que j'allais arriver pour la récréation, car on a beau ne pas avoir passé beaucoup de temps dans le bureau de Mr Gaillard, le temps d'attente plus le temps de récupérer nos papiers et que les policiers de l'entrée vérifient (juste au cas où) que nous n'étions pas recherchées par la police... Je ne vous explique même pas à quelle heure on a pu regagner la voiture...

Comme je m'en doutais, nous sommes arrivées au collège à 10h20, cela faisait 5 minutes que la récréation avait commencé. Je sonnais. Quelqu'un répondit à l'interphone "oui ?". C'était la voix de Laëtita. Je répondis "c'est Manon". La porte s'ouvrit... Ou du moins on m'ouvrit la porte. Et derrière cette porte se trouvait la dernière personne que j'aurais voulu voir aujourd'hui : Mr Hool. Il me sourit et entama la conversation :

"Bonjour, Mme Rise, Manon.
- Bonjour Mr Hool, dis-je, renfrognée  d'être tombée sur lui en entrant.
- Bonjour Mr le directeur, répondit ma tante, comme une petite fille bien sage (ce qu'elle était loin d'être quand on la connaissait bien).
- Entrez, entrez, nous invita le directeur de mon collège.
- Je ne peux pas rester éternellement, j'ai beaucoup de choses à faire, lui répondit ma tante, comme si elle n'avait aucune envie de rester plus longtemps.
- Cela ne prendra que quelques minutes. Vous pouvez bien me les accorder, n'est-ce pas ? C'est à propos de Manon, ici présente, renchérit-il.
- Bien, mais 5 minutes, pas plus. "

On entra dans le collège, et tout de suite, Rose, Marion, Nilusi, Jeanne vinrent me voir et m'assomer de questions.

"T'étais où ? Me demanda Nilusi.
- Je me suis grave inquiétée, compléta Rose.
- Vous en faites pas les filles, tout va bien. Mr Hool ?
- Oui ?
- Est-ce que mes amies peuvent venir avec nous ?
- Je ne vais que vous poser quelques questions et après je vous laisse tranquilles.
- D'accord."

Une fois dans son bureau, Le Hool ne passa pas par quatre chemins et nous demanda :

" Quel est le motif de votre retard ?
- Nous étions au poste de police, répondis-je avant que ma tante n'ait le temps d'ouvrir la bouche.
- Motif de cette visite ?
- J'ai repensé à quelque chose ce matin et j'ai appelé le lieutenant de police pour lui dire et il m'a dit de passer ce matin, ce que nous avons fait et il m'a fait un mot pour justifier mon absence.
- Peux-tu me montrer le mot s'il te plaît ? Ce n'est pas que je ne te crois pas, mais j'ai besoin d'une preuves de ce que tu avances.
- Pas de problème. Je ne l'ai même pas lu, précisais-je. "

Sur le morceau de papier que m'avait donné le lieutenant, il était inscrit :
Cher Mr Hool,
Ce mot pour vous prévenir que Mlle FADINI Manon sera en retard ce matin car nous étions en rendez vous.
    Cordialement,
Lieutenant GAILLARD Éric.

" Bien. Tu remercieras le lieutenant de m'avoir fait ce mot car, malgré ce qui se passe pour toi en ce moment, je t'aurais certainement punie.
- Je ne veux pas dire, mais à la base, il était censé faire le mot à l'intention de Mme Cooper, pensais-je à voix haute.
- Ce n'est pas si grave, l'essentiel est que tu aies une excuse de ton retard.
- Vous avez raison. Pouvons-nous y aller maintenant ?
- Oui. "

Une fois sorties du bureau, ma tante me dit au revoir et repartir chez elle.

Une histoire des plus bizarre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant