Jour 1
Une semaine sans nouvelles
Aujourd'hui en passant à côté du parc j'ai repensé à un truc tout con. J'ai voulu te le dire, te rappeler mais je me suis souvenue que dernièrement tu ne lisais plus mes messages.
Je le fais quand même.
Ce n'était pas un moment mémorable, pas de ceux dont on parle aux autres pour prouver que l'on s'entend plus qu'à merveille. Ce n'était pas des plus importants. Mais de ceux dont on oubliait qu'on se souvenait. Un de ces moments tellement intimes que même nous évolués ne saurions en parler comme étant notre moment, notre souvenir sans que cela ne sonne faux. C'était un moment banal d'une journée banale entre amies banales.
Cette après midi là nous étions descendues vers le petit parc collé au lycée. Le soleil était au milieu du ciel et la chaleur collait depuis longtemps nos habits sur nos corps transpirants. Il était aux abords de midi. Rien n'était précis ce jour là dans nos têtes d'écolières : ni la température exacte de l'air trop lourd que l'on peinait à respiré, ni l'heure qui expliquait des rayons de soleil si agressifs. Nous n'avions que des approximations dont nous nous contentions. Ils faisait très chaud, trop chaud, donc l'on devait à peine avoir entamé l'après midi.
Je ne sais plus vraiment pourquoi nous nous étions retrouvées ce jour là au parc en pleine heure de cours, pour sûr. Cependant, nous n'avions pas fait l'école buissonnière. C'est, il me semble la seule certitude que j'avais, en repassant tout à l'heure devant le parc.
Nous nous étions assises et nous ventilions avec nos mains. Le souvenir s'est arrêté à ce moment là pour reprendre plus tard alors que nous étions toutes les deux ployées en deux sous la contrainte d'un fou rire.
Nous avions gardé cette position pendant quelques minutes, notre supplice redoublant à chaque fois qu'il feignait de se calmé. Nous avions tellement ri ce jour là que le ciel avait changé et la température chuté que nous ne nous en étions pas rendues compte. Et pourtant je n'ai pas pu me rappeler la raison de notre hilarité.Nous sommes rentrés chez nous mouillées de la tête au pieds, non par la sueur mais par la pluie qui nous avait surprises.
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Petits textes en vrac
Non-FictionIci se trouveront publiés de manière plus qu'irrégulière des bouts de mon travail qui ne seront probablement jamais exploités ou qui attendent encore de l'être depuis une éternité déjà. Certains de ces textes étaient morts de ma mémoire avant que je...