Croqueuse de diamants

2-Le parfum d'une nouvelle vie

L'argent attire car il est imprévisible, il peut donner tout ce que tu souhaites, mais tout te prendre d'un claquement de doigt.

L'argent c'est la loi du plus fort dans cette société, plus tu es riches, plus tu es puissant.

Je me maquille légèrement en enfilant ma veste. Je vais au match du célèbre footballeur Alexandre Limol. Hier j'ai passé la soirée avec Jason et Marie, ces deux là me font porter la chandelle à chaque fois. C'est rare les fois où je suis chez eux, je suis souvent chez des réservoirs d'argents, des "petits amis".

Je peux paraître inhumaine à parler comme ça d'eux, mais en vérité ils ne valent pas plus que ça.  Dans cette société, après l'argent, il y a l'apparence. Si t'es beau, le monde te sourit.

Je ne suis pas aveugle, je sais que les hommes m'aiment principalement pour mon physique digne des mannequins des plus grandes marques. Dommage que je ne sois pas assez grande pour être mannequin.

J'enfile mes talons et sors de l'appartement de mes amis. Ces deux là sont vraiment puant d'amour.

La brise fraîche caresse mon visage si parfait. C'est bien la seule chose qui me résiste, le temps. Il passe, défile et me nargue. Il est vrai que je suis encore jeune, mais Jason a raison, il faudrait que je me stabilise avant que le temps ne me rattrape totalement.

Un taxi s'arrête et je monte dedans en annonçant ma destination. Pas de "bonjour" ni de "comment allez vous" juste un :
"Au stade Jules Trens".

La voiture démarre et je pose ma joue sur ma main. Le jacuzzi de Daniel me manque déjà. J'espère que le footballeur en a un chez lui, sinon je romps, je suis vraiment de mauvaise humeur ce soir...

-On est arrivé ma ptite dame ! Ça fera trente euros.

Viens t'il de m'appeler "ma ptite dame", quel manque de politesse.

Je lui tend trois billets de dix et pars avant de ne plus pouvoir me retenir de l'insulter. Pour qui se prend il celui là.

J'arrive devant deux vigiles et leur montre mon pass VIP dégoté chez un prétendant qui travaille dans une société qui reçoit ce genre de pass. Bref, ennuyeux à mourir.

Je pénètre dans le stade et m'installe à une place isolée. Je n'aime pas vraiment le football, je trouve ça ennuyant à regarder, je préfère largement y jouer. Mais les gens de la haute société ne s'amuse pas avec de simple futilités comme le sport.

Le match passe et les cris sont insupportables.  Un supporter a coté de moi beugle depuis trente minutes des paroles si grossière ...

-"Bouge toi Limol ! C'est pas le numéro quatre de l'équipe de me*** qui va te battre ce soir con****"

Il parle d'Alexandre ?

Je lui tapote l'épaule et il se retourne.
-Que sais-tu sur ce joueur là,  Alexandre Limol.

Il fronce les sourcils mais finit par me répondre tout en analysant le match devant lui.

Même pas fichu de me regarder dans les yeux. Quelle insulte. Un match ne vaux pas mieux que moi.

-C'est un très bon joueur avec un grand avenir. Tu es une de ces admiratrices ?

Une admiratrice ? Jamais je ne serais une admiratrice, ce sont les hommes qui m'admirent,  pas le contraire.

-Non pas vraiment, je voulais savoir des choses plus...personnelles...

-Eh bien...oui...je sais deux trois trucs...ce joueur est un con**** sans pitié,  il collectionne les petites amies ! Il a bonne réputation tout de même car ses ex sont toujours amoureuses de lui.

Oh ? Un être comme moi existerait il dans ce monde ?

-Je vois...

Je me lève et part.

-Dites pas merci surtout...

Je me retourne et lui sourit :
-Je ne comptais pas le faire.

Je trace ma route jusqu'aux loges qui permettent des échanges avec les joueurs.

J'attends patiemment devant la porte du joueur qui m'intéresse et le vois arriver au loin.

Au fur et à mesure qu'il avance, il se rend compte de ma présence. Il sourit de toute ses dents une fois face à moi.

-Je ne pensais pas qu'une jolie demoiselle attendait devant ma loge, je serais venu plus tôt si je l'aurais su.

Je souris à mon tour, bien que mon sourire soit factice, il ne remarque rien. A mon tour de jouer.

×××

-Et donc Violette,  ça te dirait d'aller à un bal demain ? Je comptais pas y aller, mais avec une aussi jolie fille à mes côtés, je suis sûr de mieux m'y plaire.

Dis surtout que tu veux m'afficher comme un trophée. Mais sâche que le seul trophée ici, c'est toi.

-Ça me va Alex ! Mais j'ai pas pris de robe...

Je le regarde en attendant sa réaction, il a d'ailleurs eu la bonne réaction car il s'est tout de suite empressé d'en commander une chez un couturier célèbre. C'est dingue à quel point ils jettent leur argent par les fenêtres. Mais ce n'est pas moi qui vais les arrêter, après tout,  je profite de la richesse qui me tend ses mains.

Mon portable vibre, je m'éclipse au toilette pour pouvoir répondre à Jason.

[Jas']
Alors le beau footballeur a succombé à ton charme fou ?

Je souris face à son message et tape une réponse immédiatement.

Il semblerait oui, la balle est dans mon camp il faut croire.

Mon téléphone vibre encore, cette fois ci, c'est Marie.

[RizMa]
Écoute Violette, il faut vraiment que tu te poses, je te jure ça va te poser des problèmes si tu continus comme ça.  Ce footballeur je le sens pas.

Je ne prend pas le peine de lui répondre, elle sait qu'elle a to-ta-le-ment raison. Mais jamais je ne l'avouerais. Ce footballeur est différent, certes, mais je suis bien plus dangereuse qu'un minable dragueur de bac à sable.

Je reviens dans le salon et il est en pleine partie de Call Of Duty ®️. Je m'assois à côté de lui et pose ma tête contre son épaule. Il passe un bras autours de moi et continus sa partie.

Je jouerais bien avec lui, mais je ne peux pas prendre le risque de m'attacher à quelqu'un.

C'est comme ça et puis c'est tout.

J'allume mon téléphone et parcours les réseaux, j'arrive sur une page d'un bal. Celui où je vais, et en gros titre se trouve ma clé de réussite.

DEMAIN SOIR, UN GRAND INVITÉ SERA PRÉSENT AU BAL : LE PRINCE !