#Balade #decouverte #bouledefeu

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Après la course folle du casting, je profitais des bienfaits de la vie italienne en terrasse. Gisèle n'arrêtait pas de me parler de sa nouvelle conquête rencontrée lors de son dernier défilé. Giuseppe, un jeune bellâtre à l'allure assurée accentuée par sa carrure athlétique. Il était l'un des plus beaux mannequins qu'elle n'ait jamais croisé en coulisse. Je ne l'enviais pas vraiment car j'aimais assez ma liberté. Je lui donnai tout de même le change pour rester polie.

- Contente pour toi ma Gigi. Tu as au moins une photo de ce beau gosse à me présenter ?

- Tout un tas ! Il m'a envoyé son book, me montra-t-elle sur son téléphone. Il est si craquant en sous-vêtement.

- À chacun son truc, dis-je pince-sans-rire.

- Je sais que Giuseppe n'est pas ton style mais crois-moi il sait y faire avec sa ...

- Pitié Gisèle, je n'ai pas encore digéré mon repas de ce midi.

Elle me traita de petite nature et moi d'insupportable amoureuse transie. Beurk ! J'étais à deux doigts d'attraper de l'urticaire à force de l'entendre parler de son don juan.

On repartit en balade dans les ruelles de la bella Roma. Que j'aime cette ville ! J'y vais régulièrement pourtant j'y découvre toujours de nouveaux endroits comme la petite boutique où nous nous engouffrâmes avec mon amie. De l'extérieur elle ne payait pas de mine mais une fois la porte passée, nous découvrîmes des vitrines remplies de leurs plus belles œuvres en verre. Il y en avait de toutes sortes : des vases, des engins à deux ou quatre roues, de magnifiques tulipes, des petits animaux tous mignons et même des plumes pour de la calligraphie. Je m'avançai pour faire le tour de la boutique. Au fond, une porte ouverte semblait donner sur une plus grande pièce. Je restai au bord tout en observant quelqu'un au loin qui maniait un bâton. Affublée d'une casquette à l'envers et d'une paire de lunette de protection, l'inconnue soufflait dans son bâton au bout duquel se trouvait une sorte de boule de feu qui grossissait progressivement. Elle le fit tournoyer encore un moment avant de se lever pour entreposer sa création dans une sorte de placard.

Je retournai dans le magasin et profitai avec Gisèle des pièces uniques qui étaient exposées en vitrine. La jeune femme en salopette débarqua dans la pièce avec à son bras une nouvelle œuvre qu'elle disposa sur un meuble en verre. En se retournant, elle frôla un magnifique vase torsadé avec son bras. L'objet vacilla de droite à gauche avant de se fracasser sur le sol. Oh, je n'aurais pas aimé pas être à sa place et m'en amusai :

- Elle fera peut-être attention la prochaine fois. Et vu l'état du vase, elle n'a plus qu'à le recommencer, plaisantai-je avec Gigi...

Bisous Bisous les CoCoraGirls 🌈

PS : n'oubliez pas de cocher la petite étoile si vous avez aimé 😉

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