Douceur

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Je courais. Pas par ce que j'étais pressée non, je ne savais meme pas ou j'allais. Je savais juste que j'étais libre.

Le vent carressait la peau de mes bras et jambes nus, et faisait flotter doucement mes longs cheveux détachés. Je le sentais, l'air frais dans mes narines me purifiait et me faisait me sentir bien. J'étais juste... Bien.

Le sable frolait mes pieds et chevilles d'une facon agréable et douce, c'était le soir, le soleil donnait une couleur orangée au décor, à l'horizon devant moi. Un soir en plein été, il faisait bon, ni trop frais ni trop chaud, juste parfait pour se sentir parfaitement à l'aise. Le paysage qui se dressait devant moi était magnifique, et les sensations que me faisait ressentir ce moment étaient exquises. J'avais simplement l'impression de pouvoir faire ce que je voulais.

Et puis vous étiez là.

Tous.

Toutes les personnes auxquelles je tenais, elles étaient là, certaines couraient aussi, d'autres marchaient simplement, mais surtout, tout le monde souriait. Oui, tout le monde. Et puis, vous me regardiez d'un air attendrit et fier à la fois, comme si le simple fait de me voir aussi épanouie vous rendait heureux, comme si j'avais réussi quelque chose que tout le monde attendait, comme si j'avais eu un déclic, le déclic pour être heureuse, et que c'était quelque chose dont tout le monde connaissait le secret sauf moi. Comme si depuis longtemps vous patientiez simplement en attendant que je le découvre moi même également.

Dans tout les cas, on était tous heureux, et c'était le plus important.

On était en tenue d'été face à la chaleur, ça donnait l'impression de n'avoir plus aucune contrainte, même physique. Peut etre que ca l'était, d'ailleurs. Il y avait de la musique, de la musique calme, simple, mais électrisante, sans paroles, de la musique qui nous fait nous sentir vivants.

Et puis je me suis arrêtée, regardant la mer, pendant que chacun finissait par arriver a ma hauteur. Quand tout le monde fut derrière moi, je le senti. Je le savais simplement, sans même avoir besoin de regarder. J'ai alors pris une énorme respiration, j'ai ouvert la bouche, et j'ai crié de toute mes forces, le plus puissamment que je le pouvais...



"Je suis heureuse putain!"

Mes Vies ImaginairesWhere stories live. Discover now