Le malheur d'une communauté divisée

le danger du tribalisme dans notre société africaine

Les civilisations ont pendant longtemps construit leur succès sur la base de la solidarité. Les événements qui impliquent l'entraide comme les guerres amènent les gens à s'entraider. La preuve, dans la société elle est présente et souvent indispensable. Je reconnais alors là une positivité qui se dégage de cette attitude que les hommes intègrent comme étant des principes de vie.

La solidarité est en voie de disparition à l'heure actuelle. De toute évidence la solitude tend à prendre le dessus. Mais ce qui m'intrigue le plus c'est le tribalisme qui se perpétue principalement en Afrique.
Je pointe particulièrement du doigt ce continent parce que j'y ai vécu mais plus encore j'ai assisté pendant longtemps à ce fait de société.
Dans tous les domaines ce phénomène prend de la place, empoisonnant par la même occasion notre vie sociale.

Je constate que le tribalisme est en particulier prôné par nos aînés dont les oncles, tantes, grand parents et même nos propres parents. Qui dit tribalisme dit bannissement du vivre ensemble, de la cohabitation.
Dans les pays où les gens ont conservé ce côté tribal il y a parfois de la haine car ces derniers préfèrent ne pas se mélanger.

Le tribalisme tend à entraîner du favoritisme. Dans le monde du travail, l'injustice gagne du terrain. Certains demandeurs d'emploi sont engagés par des employeurs en raison de leur groupe ethnique. Alors qu'il faudrait plutôt engager pour les compétences, le niveau académique ou encore l'expérience.
Cette injustice est un frein pour l'évolution de notre société. Avec ce favoritisme les entreprises sont composées prioritairement de personnes non qualifiées. C'est une folie de préférer X à Y pour son appartenance alors que nous sommes tous égaux devant la loi. Bref, en parlant de la loi elle n'est pas prise en compte chez les africains qui accordent plus d'importance aux coutumes. Le tribalisme étant né de la coutume elle est aveuglément considérée comme un fait normal.

Vous imaginez un peu! Pendant des années un homme ou une femme va apprendre de la classe primaire à la fin de ses études pour chômer tout cela parce qu'il ne fait pas partie d'une tribu dominante. Ne nous étonnons pas s'il y a de la jalousie entre certains groupes ethniques.
Les noir(e)s sont à l'origine de leur propre échec. L'évolution doit venir de nous mêmes. 

Le tribalisme ne s'arrête pas uniquement au monde du travail il s'est progressivement installé au sein de la structure familiale. Les familles maternelle tout comme paternelle considèrent que logiquement leurs enfants ne devraient pas s'allier à d'autres ethnies. Ils conseillent à leur descendance de contracter uniquement des mariages entre personnes d'une même tribu.
Le mariage n'est pas fait pour former des alliances en vu de faire des bénéfices comme c'était le cas il y a une trentaine d'années. Cette fusion entre deux êtres ayant une appartenance différente peut changer les mentalités ainsi promouvoir le  vivre ensemble. Ces conflits n'ont pas lieu d'être, ce sont des réalités à bannir dorénavant. 

Au delà du monde du travail et de la famille un autre aspect est frappé par le tribalisme. Il s'agit de l'aspect politique mai vous vous en doutiez bien. La politique est la base pour chaque état. Elle contribue au bon fonctionnement des institutions dan un état. Il n'est acceptable de constater des gens sont nommés pour leur groupe ethnique. Peu importe que la fonction est d'ordre parlementaire(député, sénateurs) ou exécutive(ministres, premier ministre, chef de l'état).
Le tribalisme est à l'origine de certaines guerres dont le génocide au Rwanda, de la guerre République démocratique du Congo. La majorité présidentielle est souvent composée d'un groupe dominant auquel le chef de l'état lui même appartient. Ces politiciens améliorent principalement les conditions de vie de leur famille ainsi la politique ne devient qu'une question de famille. Un politicien va installer ses proches à des fonctions ou postes qui ne coïncident pas avec leurs diplômes. Les enfants de ses usurpateurs se retrouvent alors dans un confort. Car ils se rendent compte qu'il est inutile de travailler durement sur le banc de l'école puisqu'ils ont un poste préparé pour eux.
Je me souviens qu'au lycée j'ai fréquenté ce type de personnes. Des collègues qui déjà jeunes considéraient inutiles d'obtenir des diplômes car leurs parents avaient préparé leur avenir. Voilà donc une jeunesse perdue, inconsciente et ignorante. C'est malheureux de constater un tel comportement. 

Cette attitude conservatrice s'explique en réalité par la peur d'autrui.
Il y a de fois des préjugés. Certains sont reconnus pour leur goût vestimentaire, il y en a pour leur fortune, d'autres pour leur côté polygame. La volonté de préserver l'intégrité de la famille est compréhensible mais les années passent et les mœurs aussi. A une époque cette théorie pouvait être accueillie sans crainte mais aujourd'hui elle n'est plus acceptable.

J'essaye de comprendre cette préférence, l'envi de nouer un lien avec un être qui a grandit avec la même culture, voire la même éducation. Mais il ne peut être excusé une tel mépris d'autrui pour la particularité de se origines.  

Je comprend la raison pour laquelle il est reproché aux africains d'être  exagérément communautaristes. Le tribalisme c'est un peu du communautarisme; mais c'est surtout de la discrimination. Comment peut on autant être séparés alors que nos sommes sont rattachées à un seul pays? Je m'inquiète énormément pour notre Afrique ce beau continent qui à 10 ans voire 20 ans de retard sur les autres continents. Comme l'a dit un philosophe une fois " l'homme est un loup pour l'homme ". Les parents transmettent cette mentalité aux enfants qui à leur tour la mettront en pratique. La jeunesse empreinte la même voie que la génération précédente, c'est ce qui se passe en ce moment , la jeunesse reproduit inconsciemment une attitude qui pourrait la détruire.