Hunter x Hunter / Tashiora

Chp 6

Je m'attendais à pouvoir aller manger, aller rejoindre leur famille mais Zeno, qui marchait à côté de moi, s'arrête et me désigne d'un air, redevenu sérieux, une petite cabine. Sur la poignée de la porte se trouve une tenue de rechange. La même que la mienne. J'ai peur de comprendre. 

Le viel homme  retourne dans le dojo, les mains derrière le dos. Ses cheveux blanc toujours à leur fidèle place.  Je détourne le regard pour me concentrer vers le vestiaire étroit.

Qu'est-ce que je ne fais pas.

Étroit mais néanmoins muni d'une douche et d'un toilette. De fortune mais non négligeable. 

Après avoir fais les soins de première nécessité et m'être lavée je re-rentre dans le dojo, mes pas semblant glisser sur le parquais lustré. Zeno m'y attendait tandis que je remarquais que le sol avait était entièrement refait en ma courte absence.

Je hausse un sourcil mais ne pipe mot. Une pomme est lancée vers moi, je le remercie d'un signe de tête et la mange distraitement. 

Le veil homme se touche la moustache d'un air pensif. Je ne sais pas à quoi il pense mais au vu de son petit sourire la seule personne pour laquelle ça sent le roussis c'est moi. 

- Hier, je t'ai fait améliorer ta puissance de base, ta puissance de frappe. Ce matin, je t'ai fait travailler sur ton Ten mais tu en es quasiment venu à maîtriser le Ken, que je vais te monter dans la journée. La seule différence c'est que tu ne le fessais pas pour contrer une attaque. 

Il marque une pause et c'est vrai que pour la première fois j'en ai besoin pour mémoriser toutes ces informations. 

- Maintenant nous allons jusqu'au couché du soleil voir le Zetsu. C'est la technique de base d'un assassin lambda. Le principe est simple : garde ton aura dans ton corps. 

C'est bizarre les oiseaux chantent, le soleil est à son Zenith et moi j'ai carrément l'impression que je vais passer quelques heures de pure douleur. 

Quelle ironie.

Mais je ne vais pas m'en plaindre, cette soif de pouvoir ne s'est pas étanchée au contraire. J'ai l'impression que c'est un monstre qu'on nourrit pour qu'il devienne plus fort, plus destructeur. Comme mon aura.

Voyant que Zeno part s'installer sur une estrade en hauteur et tandis que les brûlants rayons de soleil viennent gaiement frapper ma peau métissée, je commence mon apprentissage.

Je ferme les yeux. Je sens mon aura. C'est beau, elle est vive, chaude et piquante. J'ai envie qu'elle devienne brûlante et tranchante.

Je la sens virevolter, mais je vais devoir la faire rentrer. Je dois apprendre ce principe. Discretion et prudence sont mes mères sûreté. 

Je tente une première fois de la faire rentrer.

Ca ne marche pas. Malheureusement.

Je me décide donc à le faire progressivement. Je fais renter la partie inférieure, puis la partie supérieure. C'est laborieux, mais ça a le mérite de fonctionner. Je devrais m'en réjouir mais j'ai trop mal pour ça. Une fois tout cela fait je ressens toujours des picotements.

Ce n'est pas bon. 

Il me faut encore du travail. 

Je sens touts les petits picotements. Ce sont les shokos encore ouverts. Je le sais ce n'est pas bon. Je ne saurais tromper un dangereux  prédateur. 

Je les compte un à un pour tous les fermer. Je ne sais combien de temps je passe sur ça. Mais je me sens de mieux en mieux. Et quand tous sont fermés je peux enfin souffler. Le soleil a doucement décliné. Zeno se relève et regarde sa montre.