Crystal pouvoirs (remake)

De toute manière il est trop tard pour rêver...

/PDV Takano/

Je me souviens encore de cette nuit ou tout a changé, de cette nuit ou j'ai rencontré cette femme mystérieuse mais sympathique, cette nuit ou elle m'a tendu la main, à moi, une pauvre gamine parmi tant d'autres.

Je courais, courais sans me retourner, et je les entendais se moquer de moi.

"ESSAYE DE FUIR TANT QUE TU PEUX ON TE RETROUVERA!"

"OUAIS DE TOUTE FAÇON TU PEUX PAS ALLER BIEN LOIN SALE MIOCHE"

Et ils ricanaient, ce ricanement cliché et typique qui me soulève encore le cœur des années plus tard.

Qui  étaient-ils? Oh, juste des écoliers, des garçons et des filles plus âgés que moi.

Et que me faisaient-ils? Je vous épargne les détails,mais cette époque de ma vie a laissé des traces quelque peu traumatisantes, c'est fou ce que l'humain peut être répugnant dès fois . Il ne m'as apporté que de la haine; de la souffrance... Et des traumatismes qui ne s'effaceront jamais. Un être humain bien intentionné, c'est encore plus rare que de me voir esquisser un sourire.

Parfois j'ai tendance à oublier que je n'avais que six ans à l'époque. Je continuais de courir en espérant que quelqu'un m'entende, mais hélas c'était presque impossible. Il était beaucoup trop tard et tout le monde s'en foutait d'une gamine qui pleure, toute seule, essayant de sauver sa peau et de fuir malgré ses chaussettes beaucoup trop grandes et sa robe déchirée.

Il n'y avait pas d'échappatoire, enfin, c'est ce que je croyais avant de bousculer une chose étrange. En fait il n'y avait rien du tout. J'avais bousculé du vide. Je levais  la tête et apercevait une femme qui apparaissait petit à petit et qui me tendais la main en souriant. Derrière elle se trouvait une jeune femme qui avait l'air plus jeune et qui avait de longs cheveux roux brillants attachés en une longue queue de cheval sur le coté de son crane. La femme qui me tendait la main avait aussi les cheveux roux mais ils étaient plus foncés et plus courts. Ils lui arrivaient au niveau de la nuque et étaient étrangement retroussés sur eux même formant une sorte de spirale.

Elles souriaient toutes les deux... C'était perturbant quand j'y repense, parce que je n'ai jamais sourit de ma vie.Ça parait si facile alors qu'en fait c'est un supplice sans précédent.

-Ça va ma petite? Tu a l'air perturbée, dis moi, pourquoi pleures-tu? dit la femme plus âgée.

-Moi je, je... pour rien...je... merci...mais...en fait je...

-Et ou sont tes parents, hein? dit la plus jeune. J'vous jure ces humains, ils sont si irresponsables...

-En fait je n'en ai pas...euh excusez moi...je...

-Quoi?! Tu entends Céleste? C'est parfait!, la femme se retourne vers moi, dis moi comment tu t'appelles?

-Ta-Takano...

-Takano, hein, quel beau prénom! La femme m'emmena m'asseoir sur un banc.Je m'appelle Crystaline, et cette jeune fille ici présente est mon assistante, elle s'appelle Céleste! Dis moi Takano, ou est-ce que tu dors au juste? Et pourquoi pleures-tu?Mais-mais tu es blessée!

A cet instant, j'ai eu une sorte de déclic, et j'eus pour la 1ere fois confiance en quelqu'un. Ma gorge se dénoua toute seule et je réussis à parler.

-En fait, je dors dans un carton près de ce collège, et les étudiants ne sont... pas très très gentil avec moi...

Céleste: je le savais! Oh ma pauvre... Majesté, elle serait parfaite, non?

Crystaline: Ne te précipite pas Céleste, je dois être  sure qu'elle le désire vraiment.

Nous discutâmes ainsi pendant de longues heures, mais les rares passants me regardaient comme si je parlais toute seule.

-Madame Crystaline... ce dont je rêve est de devenir plus forte et de pouvoir me défendre pour ne plus qu'on me fasse du mal... J'ai l'air si pitoyable...Je ne sers à rien...

Elle me souriait délicatement, un sourire dont on pouvait faire confiance.

-Bon, on doit te laisser, Takano,Je te promets qu'on se reverra, enfin, cela dépend de si tu le souhaite réellement.A bientôt!

-A plus, Takano!

-Au...au revoir...

Cette nuit là, je fit un rêve étrange, comme si quelqu'un essayait de pénétrer ma conscience. Et le lendemain, ce fut le fameux réveil dans ce monde qui est aujourd'hui ma maison.