Chapitre 1 - Constance

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Bonjour à tous!

Me voici avec une nouvelle histoire. J'en ai parlé sur ma page auteure facebook. Je participe au concours historique sur Fyctia. Je ne publierais ici que les chapitres qui seront débloqué.

La romance historique est nouveau pour moi, je suis encore incertaine sur beaucoup de choses, mais j'avais envie de tester. N'hésitez pas à me donner votre avis au fil de votre lecture ♥

***

1 ~ Constance

*1829 ~ La Rochelle*

Je cours aussi vite que je peux dans les rues de Paris, en direction du port. Les jupons relevés pour ne pas marcher dessus, j'avance rapidement. Je n'écoute pas la douleur sous la plante de mes pieds nus, ni aux battements effrénés de mon cœur. Je ne m'arrête à aucune écorchure.

Je dois fuir.

Le plus loin et le plus vite possible.

Mettre de la distance entre le Marquis de Pontillac et moi. Cet être infâme qui m'a fait vivre un enfer ces derniers jours. Ou dernières semaines ? Je ne sais plus. Je n'ai pas pu avoir la notion du temps qui s'est écoulé.

Il n'est plus question que je lui permette de poser à nouveau la main sur moi !

Il faut que je m'échappe très loin ! Que je protège mon frère, Oliver, que je le prévienne une fois que je me serais trouvé un endroit sécurisant. Même temporaire.

Sans cette servante qui m'a aidé à m'enfuir, je n'aurais jamais eu cette chance. Car c'est un bien gros mot !

Je me glisse dans n'importe quelle rue, changeant souvent d'itinéraire, mais vers un but bien précis : le port. Une fois sur un bateau, à travers les flots, le Marquis de Pontillac ne pourra pas m'atteindre. Pour un court moment, tout du moins. Quelques jours où je pourrais souffler et trouver une stratégie. Me cacher, évidemment, sans être prise sur le fait.

Je me retourne souvent car j'ai la sensation d'entendre les hommes du Marquis à ma poursuite, de percevoir leurs pas en échos aux propres battements de mon cœur battant la chamade dans ma poitrine. Personne. Mais ce n'est pas pour autant que je relâche ma course.

Enfin, j'aperçois le port et les bateaux. J'accélère le pas.

Il y a beaucoup de monde. Je ralentis, jusqu'à marcher, me frayant un chemin entre tous ces hommes, la respiration saccadée suite à cette course folle. Beaucoup me regardent, mais je n'y fais guère attention. J'essaie de remarquer un navire qui est sur le point de partir. J'en vois un ! C'est ma chance, je pourrais m'y cacher !

Je continue de me faufiler. Je ne dois surtout pas être vue ! De par les marins, mais aussi par les hommes du Marquis si jamais il a remarqué le subterfuge que cette domestique et moi avons fait pour nous échanger nos tenues. Elle m'est venue en aide, sachant très bien le sort qui l'attend.

Je n'ai pas de temps de m'apitoyer sur son sort, même si ça m'en serre la poitrine.

Je regarde tout autour de moi. La peur me noue les entrailles. Il ne faut surtout pas qu'on fasse attention à moi, qu'on me découvre. Que ce soit les gardes du Marquis, ou les marins.

L'angoisse au summum, je m'approche de divers caisses et tonneaux. Je regarde encore autour de moi pour qu'une fois encore, on ne m'aperçoive pas. Les mains tremblantes, je regarde ce qui pourrait être ouvert. J'ouvre un tonneau, me glisse tant bien que mal dedans et rabat le couvercle sur moi. Les battements désordonnés de mon cœur font échos jusqu'à mes tempes. J'ai tant peur d'être découverte !

DestinésWhere stories live. Discover now