Love while we are young

20 septembre 20XX

(pdv Storm)

D'aussi loin que je me souviennes j'ai toujours été une personne sociable, j'ai toujours été entouré et la solitude m'étais presque inconnue. Mais tout a changé, un 30 décembre, il y a 2 ans. Et aujourd'hui, je me suis bien éloigné de celui que j'ai été, à tel point que je pourrais l'appeler "étranger".

J'avais enfin réussi à me sortir de la maison pour aller en cours : cela faisait deux mois que je m'étais inscrit à l'université seulement ce n'était que la deuxième fois que je trouvais la force d'y aller. Certains dirait que c'est parce que j'ai peur des gens, d'autres ne s'en préoccupe pas ( et ils auraient bien raison), moi je dirais simplement que je n'aime pas ce monde.

Malheureusement pour moi, je suis contraint d'y vivre, alors, j'essaie de suivre un minimum les cours, histoire de faire quelque chose de ma vie et de mes journées.
C'est dans cet optique que j'étais monté dans cet horrible boîte en métal gris remplie de monde que les mortels ont tendance à appeler "Tramway". Le brouhaha des autres étudiants m'insupportait, notamment un groupe que j'entendais malgré mes écouteurs et les chansons de Jack Volpe à fond dans mes oreilles. Je jetais un rapide coup d'œil dans sa direction. C'était un petit attroupements de filles ( 5 ou 6 pour être exact) qui piallait avec ferveur autour d'un gars. Un grand mec, des cheveux châtains, des yeux verts et surtout un grand sourire d'idiot placardé sur le visage ; typiquement le genre de gars populaire qui ne peut pas se passer de ses groupies. Honnêtement, il me donnait l'impression d'être le roi de la basse cour. Cette idée me fit sourire tandis que le "Tramway" ouvrait ses portes et que je me faisais emporter par  cette foule désagréable que je déteste tant.
Quand je suis arrivé l'amphithéâtre était déjà bondé. Heureusement pour moi, il restait une rangée vide près de la porte que je me suis empressé de rejoindre. J'ai sorti mon bloc-notes (je n'avais pas encore l'habitude de l'ordinateur) et j'ai attendu le début du cours en gribouillant quelques mots dans la marge.
Le prof finis par arriver, un micro à la main et commença à nous raconter la vie et l'œuvre de Victor Hugo avec une passion surprenante. Non pas que je doutes de son talent, mais l'enseignant donnait tellement d'informations par secondes que ma main avait un mal fou à suivre le rythme. Je devrais reconcidèrer mon idée de ne pas prendre mon ordinateur.

Le cours se termina plus vite que je ne l'aurais cru. Je devais traverser un océan d'élèves pour rejoindre mon prochain cours qui se trouvait plusieurs couloirs plus loin. J'entamais donc la périlleuse traversé quand, mon regard percuta un iceberg indésirable. Pfff...encore ce gars et sa fanbase, il m'agace avec cet air prétentieux...
Je suis passé rapidement à côté d'eux, pressé de retrouver le semblant de calme de mes prises de notes.

Le cours était déjà bien avancé lorsque je sentit une présence à côté de moi (quoi de plus normal dans un amphithéâtre bondé...sauf que je m'arrange pour toujours avoir au moins une place d'écart entre moi et une tierce personne).
"Hé, excuse moi, tu pourrais me passer une feuille ?"
Cette voix me dit quelque chose...
J'ai tourné lentement la tête pour faire face à mon interlocuteur.
Ho non...encore lui! Il est partout !
Le coq du bahut se tenait devant moi.
J'ai siffler entre mes dents :
"Pourquoi tu ne demandes pas à une de tes groupies?
- Excuse moi, qu'es ce que tu as dit? Il semblait ne pas avoir compris...ou peut être faisais t il exprès.
J'ai détaché une feuille de mon bloc note et lui ai tendue sans un mot.
Il la pris.
"...merci"
Merde, j'ai perdu le fil...mais pourquoi il ne part pas? Il a eu ce qu'il voulait non? Sérieux, j'espère qu'il compte pas rester ici tout le cours...
Je n'ai plus pû prendre de note de tout le cours, agacé par la présence du "Prince" de l'amphithéâtre.
Finalement je vais finir par regretter être venu aujourd'hui.