Petite soeur

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Lettre d'un combattant à sa soeur pendant la guerre.

Petite soeur,

 Depuis des mois j'attends le signal, le feu vert. J'ai peur de la suite, mais l'attente est pire, pire que de combattre je crois. Nous sommes là, cachés, à attendre quand il faudra y aller. Car il va le falloir. Les premiers régiments y sont passés et nous ... je ne veux pas te paraître dur mais je m'adresse à toi car tu es la personne la plus forte de la maison depuis la mort de papa, je ne pense pas revenir. Je suis désolé mais je ne pense pas réchaper à la folie des hommes.

Le général vient de partir, il nous a annonçé notre prochaine sortie. Nous partons. Sache petite soeur (qui n'est plus si petite) que si je ne reviens pas je t'aime profondément. Je suis conscient de la chance que j'ai d'avoir un ami qui est postier à mon régiment ! Sinon cette lettre aurait été censurée et tu ne l'aurais jamais lue..

N'oublie jamais toutes ces personnes qui sont mortes pour nous, pour la paix. N'oublie jamais ça, ne m'oublie jamais petite soeur. Jamais.

Je t'aime, ton frère Jean.

Mia posa la lettre et une larme coula sur sa joue. Elle était tellement vieille à présent. Elle avait eu le temps de voir ses arrières petits-fils. Mais la douleur ne l'avait jamais réellement quitée. Son frère était toujours là, dans son coeur comme il l'avait souhaité.

- Repose en paix Jean. Un murmure parmis les souvenirs.

- Aller viens maman, Tino est arrivé. Tu ne vas pas manquer ton petit fils et sa famille.

Mia prit le bras que lui tendait sa fille, une quinquagénaire, et descendit au salon voir sa descendance. Elle était apaisée. Plus haut, très haut, un jeune homme les regardait avec amour.

- Toi aussi, Mia, je t'aime ...

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