Milles douleurs

FUGACE

Je serai toujours là pour toi.
Quatre mois plus tard, je sombrais dans la dépression.
Aucune nouvelle.
Plus de coups d'fils jusqu'à l'aube.
Ces moments nocturnes où je te confiais mes peurs, mes craintes et mes rêves ne sont plus que des souvenirs.

Je serai toujours là pour toi.
Je t'ai dis que ces six mots sont une malediction.
Toutes les personnes qui les ont prononcées ont disparu comme le Vol 19.
Pourquoi ne m'as-tu pas écouté ?
« Je ne suis pas comme elles », m'as-tu répondu.
J'ai baissé ma garde et tu as disparu.

Je serai toujours là pour toi.
Il est 02h05, pourquoi suis-je étendue sur mon lit à écouter en boucle une chanson dépressive alors que nous sommes censés être au bout du fil, sans se dire un mot et partager ce moment de silence ?
Le son de ta voix me réconforte. Le savais-tu?
Ton silence m'apaise.
Je t'entends respirer et je ferme les yeux.
J'aurai tellement voulu que tu me prennes dans tes bras quatre mois plus tôt et que tu me dises que tout ira bien.
Que cette horrible situation passera.
Que je suis forte et que tu crois en moi.
Que nous allions surmonter cela ensemble.
Que je ne suis pas seule.
Mais tu n'étais pas là.
Mes yeux ne cessent de se remplir d'eau quand je pense à toi, à nous, à tout.
J'ai versé et je continue de verser des larmes quand je pense à toi, à nous, à tout.
Si seulement tu savais à quel point j'avais besoin de toi.
Si seulement tu savais que le son de ta voix aurait suffit à me remettre sur la pente.
Entre ma peine et ton indifférence, je ne sais pas ce qui me déchire le plus.
Si seulement....

Même si j'ai mal, et que c'est paradoxal, je voudrais revivre tous ces moments avec toi.
Ce soir, appelle-moi.