Le gouffre

les ténèbres.

1 mois plus tôt
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Il fait tellement sombre.
Un jour j'ai... je me suis demandé si s'efforcer d'être bon était une justification suffisante pour être jugé bon. J'ai encore aujourd'hui cette question en moi.

Quelqu'un un jour m'a répondu que c'était suffisant. Cette personne était un ami.

Une personne, qui même imparfaite, reste bien plus bonne que mauvaise. Bien plus que moi en tout cas. Son coeur est jeune, frivole, mais bon. J'ai de l'admiration pour lui, très prononcée. Il est ouvert et généreux. Son coeur s'attache très fortement aux autres et il a un sourire qui illumine mon coeur. Un sourire plein de bonheur et de paix. Je l'apprécie beaucoup pour ça et pour tout le reste.

Un jour j'ai eux peur de le corrompre avec mon coeur de nature très égoïste, très froid par moments. J'ai eux honte de moi. Je me suis relevé et je les suivis de nouveau dans sa lumière pour m'excuser... Pour me racheter.Depuis j'attends chaque instant le moment où je pourrais prouver ma fidélité pour lui. Un moment ou je pourrais marcher cette fois devant lui, dans la lumière, de façon spontanée. Comme lui l'avait fait pour moi.

Le voile des ténèbres est si épais à cet instant. J'ai peur de le suivre. Je suis si tenté. Il m'arrive de l'aimer. J'ai honte de ça. Lorsque je vois les autres autours de moi. Lorsque je les vois me juger pour ce monstre que je suis en réalité je... J'ai envie de mourir. J'ai envie d'être rappelé dans les ténèbres pour libérer ces gens de la peur. De l'horreur qu'il voit se manifester.Quelque part je les comprends.Voir une personne que vous aimez devenir un horrible parjure, un traître ou un démon... cela fait mal au coeur, évidemment.

Mais quelque part...
Je ne comprends pas...Je vois des gens ce défendre de toute leur force. Je les vois porter leur émotion, leur croyance haut et fort mais...
Pourquoi lorsque je tente de le faire mon étendard fini brisé, déchire et brûlée ?
Les larmes et les blessures qui s'écoulent et s'ouvre en moi sont légion. Le hain brûle et raison comme un brasier mais ma raison devrais et reste froide. Comme le plus haut des murs glacé par l'indifférence et la justice.

Moi tout ce que je vois...
C'est de pauvre être a mon image qui implore de la pitié. Qui implore de les laisser passer, hors de ce dessert geler. De pauvre et lugubre carcasse, parfois d'horribles et cruelle dragon.

Je suis seule au-dessus de...choses qui hurle et pleure, s'entassent contre mon mur...
Je les laisse là... abandonner méprisé.
Mais... je ne peux pas m'empêcher d'avoir pitié au final.
Ce sont des parts de moi.
C'est moi...

Je suis fatigué.
Chaque jour mon corps est faible. Mon esprit sombre. Je m'efforce si fort d'aller au-delà mais je n'y arrive pas. C'est un couteau permanent planté en moi. Je suis ralenti, je suis désabusé, je suis blessé, je suis en manque, je suis seuls, je suis détesté, je suis incompris, je suis fatigué.

Fatigué de vouloir donner juste pour donner. Mais... je sais que c'est important je ne peux m'empêcher d'y croire. Je veux essayer en tout cas. Je vois le temps me détruire. Je vois les autres me détruire et les choses le faire aussi... je me vois me détruire. J'aimerais l'être une bonne fois pour toutes. Je ne peux pas aller plus loin ou plus justement là où je dois être pour les autres. À travers tout ce mal, toutes ces ombres. Je n'ai plus de temps pour le faire.
En tout cas... pour le moment.

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J'aurais dû le comprendre. Il y a longtemps. L'amour n'est pas conçu pour moi. Je dois lâcher prise. La pitié, l'attention, le pardon, la sympathie, la compassion la justice et l'équité, la fraternité. Tout ça, n'existe pas. 
Tout doit disparaître et revenir à la poussière comme avant.
Les cendres doivent régner comme au temps passer. J'ai assez essayer je pense. Je dois être égoïste. Je dois devenir cruel. La haine doit s'allumer. Mon brasier doit de nouveau s'élever et retentir dans la nuit.
Pour moi.
À jamais.