III

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Dans sa chambre, Killua enfilait des vêtements discrets et se préparait pour sa nuit de mission. Il frémissait d'impatience en imaginant sa victime tomber au sol, sans vie. Une femme d'une trentaine d'années, qui avait dépouillé son mari jusqu'aux derniers centimes... Il sifflota en sortant de la maison, son sac à la main. Il se dirigea vers la voiture et ouvrit la portière. Une main manucurée tapa à la vitre qu'il ouvrit.

Alluka: Tu m'emmènes ?

Killua: Non.

Ce n'était pas rare qu'elle demande ça. Mais jamais il n'argumentait.

Alluka: Emmènes moi, je te gênerai pas, promis...

Killua: Non, rentres maintenant, le fond de l'air est frais tu vas être malade. Et moi en retard. Allez, file !

Dans un soupir hautement théâtral, la jeune fille tourna les talons et se dirigea de nouveau vers la maison, ses longs cheveux flottants au vent. Le jeune assassin démarra et se dirigea vers l'endroit que lui avait indiqué Miruki pour viser.

Allongé en haut du building, immobile, il attendait 22h15, l'heure où sa cible devait passer par cette rue. Il était haut, sans son viseur, il n'aurait rien vu du tout. Cette arme dure et froide était un parfait prolongement de son corps, lui permettant d'accomplir ses désirs et les ordres sans jamais faillir. Il sortit son téléphone de sa poche arrière pour vérifier l'heure, il lui restait une dizaine de minutes, mais il devait être prêt au cas où elle serait en avance. Dans sa main gantée, son portable vibra.

Killua: Merde... Pas maintenant...

Il grogna en décrochant, entendant la voix de Gon à l'autre bout du fil. Il avait une mission à remplir coûte que coûte, il ne fallait pas lâcher les liens qu'il entretenait avec cet homme... Il coinça le téléphone entre sa joue et son épaule, et plaça de nouveau son oeil dans le viseur, les mains en position, prêtes à tirer.

Le brun appelait pour prendre des nouvelles, et aussi l'avertir que la réparation de la voiture était terminée bla, bla, bla... Killua ne se concentrait pas réellement sur les futilités que racontait l'autre jeune homme. L'heure tournait, les minutes s'égrenaient, et Killua se voyait mal lui raccrocher au nez. Soudain, de son oeil azur, il vit la femme, un intense sentiment d'euphorie s'empara de lui et il relâcha la pression entre son épaule et son visage, faisant tomber son téléphone.

Killua: Boom...

Il appuya sur la gâchette et rangea ses affaires pendant que les gens s'amassaient autour du corps inerte de sa victime.

Gon: Euh... C'était quoi ce bruit ?

Killua: Mon téléphone est tombé dans l'eau de l'évier, désolé si je t'ai abîmé un tympan... Ils sont étanches au moins, tes produits ?

Gon: Oui, absolument ! Alors du coup, je disais... Ah, oui ! Les frais de réparation s'élèvent à1700 euros, si t'es assuré pour ça tu n'en payes qu'un tiers...

La prime que le jeune homme allait recevoir sur son compte pour sa mission nocturne compensait largement les 1700 euros annoncés. Il n'était pas assuré, il n'avait que de faux papiers, faits par Miruki, en cas de contrôle... Mais bon, c'était une bien moindre dépense par rapport à sa petite fortune personnelle.

Son sac à la main, il s'approcha de sa voiture, garée dans une rue sombre et éloignée. il ouvrit sa portière et lança son sac sur le siège passager. Il termina sa conversation avec le grand brun avant de démarrer la voiture et de rentrer chez lui en sifflotant, l'adrénaline coulant encore dans ses veines.

Illumi le rejoignit dans la cuisine où le plus jeune s'était servi un verre de vin rouge pour accompagner son plat. Il leva son regard bleu glacial vers son ainé qui s'installa en face de lui, se servant un verre lui aussi.

Boom.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant