Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 1

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       • Y a un truc qui allait clairement pas. Je me sentais bizarre et ce truc ne voulait plus partir. Ça me faisait royalement chier ; c'était putain douloureux et je suis loin d'être une petite nature.

Ça avait commencé il y a une semaine à peu près et bordel, je voudrais déjà ne plus me rappeler de cet entraînement. J'avais dû tout arrêté pour envoyer bouler l'instructeur de mes couilles, pour justement aller vérifier qu'elles allaient bien. Et non, elles allaient pas bien. J'avais ressenti une gêne dans mes mouvements et ce que j'avais vu, m'avait laissé comme un con debout dans les chiottes.

Ce machin était putain de gonflé et j'avais flippé en me disant que j'avais peut-être chopé un truc pas net. Je m'étais d'ailleurs rattrapé à l'évier, quand une saleté de pulsion avait accentuée la douleur et j'étais sûr que mon grognement avait traversé le couloir. J'avais beau réfléchir, je me souvenais pas avoir déjà dû gérer ça. Ça me gênait de plus en plus, chaque jour et ça revenait tout le temps sans prévenir. Enfin, il y avait un point commun à chaque apparition de cette daube.

Elle était là. La Doc apparaît et j'ai un piquet entres les jambes. J'ai pas envie de comprendre, je veux juste que ça se barre, putain. L'ironie avait fait qu'Erwin avait remarqué le malaise et avait suggéré que j'aille voir cette nana pour qu'elle m'ausculte. La bonne blague.

J'avais abandonné la lutte après deux autres jours de souffrance, et c'est comme ça que je me retrouvai maintenant devant la porte de l'infirmerie. Je pouvais définitivement pas rester comme ça.

– Entrez !

Sa petite voix s'éleva derrière la porte et je rentrai rapidement, après m'être assuré que personne ne soit là pour nous faire chier. Si elle balançe quoi que ce soit là-dessus, je la plombe direct.

– Ah, salut Livaï ! Ça va pas aujourd'hui ?

Sans déconner. Je serais pas là si tout allait bien. Je m'énervai tout seul et cherchai la petite bête mais en réalité, elle avait rien fait à part me montrer de la bienveillance depuis le début.

Je l'avais rencontré en arrivant au bataillon et c'était une des rares qui se foutait complètement d'où on venait Furlan, Isabel et moi. La Doc nous avait juste salué avant de nous montrer le chemin de l'infirmerie, puis nous avait assuré qu'elle serait là pour tout et n'importe quoi si besoin. Sur le coup, autant de joie m'avait donné la gerbe mais j'avais vite compris que ça venait d'un simple manque d'habitude. Ça n'avait jamais été joyeux là dessous et la seule à avoir été aussi enjouée avant elle, c'était ma rousse de camarade.

– Qu'est ce qui se passe ?

Elle souriait encore quand elle s'était assise à son bureau et je sentis une autre pulsion merdique me traverser le bas-ventre. La connerie revenait et bien sûr, cette fois, elle le verrait forcément.

– Je peux savoir pourquoi j'ai un énorme poteau à la place de la bite ?

J'aurais peut-être dû attendre qu'elle ait fini de boire son verre d'eau parce qu'elle s'étouffa littéralement devant moi. Mon choix de mots était pas terrible non plus, je devais bien l'admettre. Elle se reprit, rigolant comme une débile et je ressentais déjà l'envie de l'étriper.

– Livaï, en langage courant ça donnerait ; Docteur, pourquoi ai-je une soudaine érection ?

Une quoi ? Ah ouais, j'avais entendu deux ou trois mecs parler de ça avant, mais j'avais pas eu de précision. En plus, elle était pas soudaine comme elle disait.

➢ Sɪʀᴇɴ Sᴏɴɢ [Pᴀᴜsᴇ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant