Chapitre 1

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- TA GUEULE !

Ce fut la première phrase que j'eus prononcer en cette magnifique (et surtout très froide) journée de Décembre 1967. Ces doux mots étaient destinés à mon réveil. 6 heure. Je pousse un soupir et me lève difficilement de mon lit qui me semblait, aujourd'hui plus confortable que jamais. 

Je me dirige alors dans la cuisine, comme a monde habitude, afin de preparer mon café lorsque je failli glisser. Alors que j'était encore accrochée à la table qui m'avait aidée à rester debout, mon regard fut attiré vers mon carrelage.

Le blanc, d'habitude immaculé du sol de ma cuisine, était couvert d'un liquide écarlate: du sang. Du sang froid. C'est lorsque je me rendis compte de cela qu'une odeur nauséabonde atteint mon nez. C'était effectivement une odeur de mort qui régnait dans mon petit appartement.

Je ne réfléchis pas longtemps avant d'aller chercher la serpillière posée contre le mur, dans le coin de la pièce. Je commençais presque à avoir l'habitude de ce genre de chose chez moi. Cela grâce à mon ignoble vieux porc de concierge, James, ou plutôt Monsieur James comme il aimait qu'on l'appelle. En effet, son chat, appelé sobrement Le Chat, aime tuer des animaux et les vider de leur sang chez les habitants de l'immeuble. D'une façon qui m'est inconnue, cette creature du diable réussi a entrer chez moi et a donner à mon petit appartement des allures de boucherie pour moineau. Tout cela, alors que son propriétaire était parfaitement au courant. J'ai rendu un loyer en retard une fois, depuis il me rend la vie impossible. Mais que faire d'autre que de subir ?

Enfin bref, je crois bien que vous avez compris de quel genre il est. Il ne doit pas avoir plus de 50 ans, il est grand, gros et tout sauf séduisant. Presque répugnant.

Je m'efforçe à cesser de penser à cet incident et vais m'habiller, en attendant que mon café s'infuse. J'englouti ma tasse en deux gorgée, met mon menteau, et pars a toute vitesse au travail. J'y vais à pied, malgré le temps glacial. Je n'ai pas réellement le choix de toutes façons: je n'avais pas l'argent pour une voiture et il n'y a aucun transport en commun dans cette foutue ville.

J'arrive donc au travail, avec quelques minutes de retard. Minutes qui peuvent bien valoir mon statut dans cette institution si stricte qu'est la ACA. Miss Twissy m'attendait dans le Hall d'entrée. Son regard bien plus sévère qu'habituellement, me dévisageait de la tête aux pieds: je n'avais pas encore revêtis mon uniforme de travail, ce qui allait sûrement me valoir quelques réprimandes.

Mais non. Pour une fois, aucune remarque cinglante sur mon retard ou ma tenue de travail.

- Mademoiselle Hunder. Vous voici enfin ! Je vous attendais. Suivez moi je vous pris, vous vous changerai après.

Voila. La journée commence bien. J'ai l'impression d'être une gamine de 14 ans qui a fait une connerie et qui est convoquée chez le proviseur.

L'habitude de passer dans les couloirs fit que ne nous n'entendions plus les cris des patients. Miss Twissy marchait légèrement plus vite que moi. Elle aimait devancer les gens, que ce soit au travail, en dehors et même dans les choses les plus banales de la vie.

Voila pourquoi Madame Andrix (l'ancienne gérante de l'établissement, cF Présentation du ACA.) l'avait désignée pour prendre sa relève.

Nous arrivons rapidement dans le bureau de Miss Twissy. Elle m'invita à m'assoir et s'assit à son tour en nous servant des tasses de thés qu'avait préparé Miss Lillie, la "bonne" comme l'appelle Miss Twissy. Celle-ci était employée ici depuis plus longtemps que n'importe qui, d'après ce que j'ai pu comprendre.

- Mademoiselle, commença Miss Twissy, je vais vous confier une mission d'une plus haute importance. Un nouveau patient va arriver a l'hôpital. Un patient... particulier.

Ouah. Elle commence fort.

- Qui est ce?

- Laissez moi donc finir je vous pris. Cet homme est l'assassin de 11 femmes. Il n'éprouve aucuns regret. Il a des troubles de l'identité, il se confond avec son frère, son jumeau. Des questions?

Cette description, trop rapide et trop "clichée" à mon gout, eu le don d'attirer ma curiosité.

- heum.. Oui. Pourquoi n'est-il pas en prison?? Nous n'avons pas de cellule permettant d'accueillir ce genre de cas. Et surtout, aucune compétence pour...

Miss Twissy me coupa;

- Si, justement. La cellule est dans les sous sols.

Dans les sous-sols?! Déjà, jamais je n'étais allée dans ces sous-sols, et de plus, que fait une cellule pénitentière ici?

- De plus 3 gardiens de prison surcompétants seront la 24h/24 pour le surveiller.

- Pourquoi avoir prévue une cellule comme cela ??

Cette histoire de cellule au sous-sols me paraissait louche, et pas très compréhensible.

- Laissez moi vous expliquer. Madame Andrix avait un fils, James. Il était violent depuis sa petite enfance avec tout ceux qui l'entourait. Il s'en prenait a tout le monde.. Du moins a tout ceux qui se mettait en travers de son chemin. Il était... Fou.

Sa voix trembla en prononçant cette phrase. Elle marqua une pause puis continua;

- Il était fou. Oui c'est le mot, fou. Il était fou et Madame Andrix le savait. C'est pour cela qu'elle a fait construire cette cellule, et surtout, tout ce complexe psychiatrique. Pensant qu'un jour, il irai plus loin dans sa démence. Bien heureusement, elle n'a jamais dû être utilisée. Jusqu'à maintenant. Mais cependant, il y a un critère obligatoire pour entrer dans cette cellule. Il faut avoir du sang Andrix. C'était la condition qu'à poser Madame Andrix à sa mort. Cette cellule à était construite pour  les membres de sa famille uniquement, une sorte de tabou de sa pare, mais pas un tabou totalement incompréhensible.

- Donc.. Le prochain pensionnaire est..

- Votre patient est un Andrix. Enfin il a pris le nom de sa mère mais c'est tout de même un de ces descendant.

- Qui était-il par rapport a Madame Andrix?

- Son petit fils, le fils de James. James a eu des jumeaux.

- Hum... D'accord. Puis-je avoir son dossier s'il vous plaît?

Elle ouvrit un de ses tiroirs et en sorti un dossier énorme.

"Patient : Harold Edward Styles-Andrix

Date de naissance: 1 février 1940 ( 27 ans )"

Je fus frappée par son jeune âge. Presque le même que moi soit dit en passant.

Lorsque je tournais les page, je me rendis compte que la plupart était vide.

- Excusez-moi Miss Twissy mais... Beaucoup de ces pages sont vides.

- Effectivement. Mais ce sera à vous de les remplir. Je peux vous assurez qu'il y'a beaucoup à raconter à son propos.

Elle dit ça comme si elle savait ce qu'il allait se passer par la suite.

- Oh ! J'allais oublier. Votre rapport sur son cas sera compté dans son jugement, au tribunal. Il encourt la peine de mort. C'est sur vos épaules que repose sa vie.

Cette phrase me dis froid dans le dos.

- Bon ! Fini de parler, allons droit au but ! Suivez-moi je vous pris. Nous allons le voir.

Elle se leve et repose sa tasse de thé, désormais vide. Puis nous recommençons notre longue marche à travers les couloirs vides et tristes de l'hôpital.

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Voila, chapitre 1. Dites moi ce que vous en penser ! -Elisa

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 22, 2020 ⏰

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