Chapitre 1: Un canard parmis les cygnes

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-Jamillah ! Mais merde regarde où tu marche sale guenon. Putain en plus d'être laide, t'es myope ! Hurla Elena.

Ses cheveux bouclés tombant sur ses épaules fines et gracieuses. Elle me jeta un regard froid de ses yeux bleus électriques avant de me bousculé d'un coup d'épaule.

Je restais là, figée, un peu étourdi par les événements. Je me retournais encore pour voire sa silhouette longiligne et parfaite s'éloigner, ses hanches se balançaient de gauche à droite de manière exagérée, son sac bandoulière suivant le mouvement de ses pas agressif sur son épaule.

Elena.

Elle était magnifique, un teint hâlé dû à son métissage, une magnifique masse de cheveux bouclés, de grands yeux clairs et des lèvres pulpeuse ainsi qu'un nez long et fin.

Elle était la métisse que je n'étais pas et que tout le monde admirait.

Elle me faisait vivre la vie dure. Pas tout le temps mais à chaque fois que l'on se croisait.
Je ramassais mes affaires un peu éparpillé partout sur le sol avant de soupirer. J'étais habituée à cette vie en bas de l'échelle sociale, la raison de toute cela était mon physique, ma personnalité quelque peu bizarre, pour résumé je ne faisais pas partie de la norme.

Et bien sure l'humain était bien connu pour repousser tout ce qu'il différait ces principes, sa vision de la morale et ainsi que son physique.

Alors oui j'étais exclus. Pour être franche au début cette exclusion me rendait triste, et je ne comprenais pas pourquoi la vie était si injuste à mon égard, car lorsque je me regardais dans une glace je ne me trouvais pas spécialement laide, de plus j'avais des notes correcte à l'école et faisait preuve d'un minimum de bon sens, je ne me trouvais pas stupide ou ignorante non plus, j'avais toujours été gentille et aimable avec mon entourage alors la seule question qui me revenait était pourquoi ?

J'avais longtemps essayé de comprendre mais en vain, alors j'avais abandonné. Ce n'est que très récemment que je pris conscience de la raison de cette acharnement à mon égard.

En faite pour la société, pour les jeunes de mon lycée et ceux de ma ville et tout les gens du pays ainsi que tout les individus peuplant cette terre, la majorité me catégorisé dans la case "de femme métisse rousse ultra laide".

Oui, j'étais à moitié noire et rousse, j'avais tout les critères pour que l'on me discrimine. De 1 parceque j'étais une femme, de deux du sang noire coulé dans mes veines et de trois j'étais rousse.

Je possédais un visage remplis de taches de rousseurs, des traits negroïde, des cheveux crépus, et une peau café au lait crémeuse.

Rien de mieux pour être exclus.

Est-ce je me suis haïs après avoir su cela ?

Absolument pas. J'ai toujours certes trouvais que j'étais unique mais jamais vilaine. Même si, même dans mon entourage on me le faisait remarqué que j'étais inférieur dans cette société, je faisais toujours mine de ne pas comprendre.

Se conformer dans des casiers comme des animaux était un comportement d'individus avec une intelligence minime, une bande petit moutons, un énorme troupeaux de vaches que constituait l'humanité. C'était cela. Et moi de mon côté je les méprisait.

À mes 17 ans je rêvais de grande chose, pouvoir créer mon film d'animation, écrire un livre et être psychologue ou alors sociologue, parceque bien que je méprisais l'humain, j'étais terriblement intrigué par ces choix, ces décisions et les émotions.
Me dirigeant dans le cours suivant de chimie, je marchais la tête baissée, toujours seule et entra en classe.

JAMILLAHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant