Chapitre 14

91 3 3
                                    


Kirishima: *A les mains qui tremblent.* Mon premier souvenir date de quand j'avais 4 ans, je me souviens être arrivé dans un bâtiment que les gens autour de moi appelaient orphelinat,  je ne comprenais pas ce que les gens disaient, j'ai découvert plus tard que c'était dans un pays à l'étranger, il y avait deux silhouettes qui étaient arrivées avec moi, je suppose que c'étaient mes parents, tout ce que je sais, c'est que je suis resté là bas tandis que les silhouettes ne sont jamais revenues. Je n'arrivais pas à communiquer avec les autres donc je suis vite devenu proche des chiens qu'il y avait à l'orphelinat, ça a duré 3 ans, à force je me suis mis à marcher pieds nus dehors et à me comporter comme un chien. *Essaie de respirer calmement.* Attend laisse moi deux minutes.*

Antoine: D'accord mais... D'accord.

Kirishima: Merci... Je me souviens que les adultes n'essayaient même plus de me faire manger, les autres enfants me jetaient des pierres, j'avais l'impression d'être une bête de foire, au final ce qu'aujourd'hui j'appelle mes parents m'ont adopté et m'ont ramené en France, au début je parlais peu et je me comportais toujours comme un chien, ce qui fait que je me faisais souvent insulter. Et puis je ne savais pas d'où je venais, qui étaient mes parents, quand j'étais né etc. Mes parents adoptifs m'ont donné tout ça, mais j'avais l'impression d'avoir une fausse identité, ça a finit par me rendre fou et au collège j'ai commencé à me mutiler, ça arrivait par crises, ça devenait de plus en plus grave et un jour j'ai atterrit à l'hôpital. Quand ma mère a découvert ça elle m'a donner un joint et m'a dit "La prochaine fois tu me fumes ça tu rigole un bon coup tu te tapes un délire et ça ira mieux, bien sur n'en abuse pas." Ça faisait 7 mois que je n'y avais pas touché. Maintenant ça va mieux mais j'ai toujours ce genre de période, dans ces moments là j'ai besoin de partir ailleurs. En ce qui concerne aujourd'hui, hier soir je n'arrivais pas à tenir en place donc je suis sorti courir et sans faire exprès je me suis endormi, et puis en me réveillant j'ai pensé à Roméo et j'étais désespéré. Je me suis redu compte qu'on aura beau essayer de l'aider si lui-même ne fait aucun effort pour aller mieux, c'est foutu d'avance. J'ai l'impression qu'il laisse juste tous les problèmes lui tomber dessus sans rien faire et ça me fout les boules, donc ce matin j'étais juste las de ça et j'avais tellement besoin de partir ailleurs et juste de tout oublier que j'ai fumé. Voilà. *A les mains qui tremblent mais les cache dans ses poches.*

Antoine: Tu ne le vois peut-être pas mais il fait beaucoup plus d'efforts que tu ne le crois.

Kirishima: *Baisse la tête et ressort son joint en pleurant.* Je suis désolé... Il me le faut là... *Le met à sa bouche et l'allume en tremblant avant de se remettre à pleurer et de le jeter par terre.*

Antoine: *Le prend dans ses bras.* Calme toi.

Kirishima: Je sais pas quoi faire... Je sais pas quoi faire... *Pleure de plus belle en s'accrochant aux vêtements d'Antoine.*

Antoine*Lui caresse la joue.* Calme toi, s'il te plaît.

Kirishima: *Met sa tête contre le torse de l'homme et arrive à calmer légèrement ses pleurs.*

Antoine: *Caresse son dos.*

Kirishima: *Se calme mais ne bouge pas.*

Antoine: Je t'aime fort fort fort.

Kirishima: M-Moi aussi... *A arrêté de pleurer mais reste accroché à Antoine.*

Antoine: Tu sais pour Roméo, il est pas bien en ce moment et même si tu te rends pas compte il essaie de tout faire pour que toi et moi soyons heureux.

Chien RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant