L'établi

Chapitre 2

Marc se jeta sur la droite en poussant un cri de douleur: une flèche l'avait atteint au mollet. Il avait tout de même réussi à emprisonner un de ses adversaires dans une prison de métal. Pendant ce temps, Mélissa en atteignait un autre au flanc, mais la flèche ne semblait lui avoir fait aucun mal. A côté, Alan en désarmait un troisième, et son chien l'immobilisait en grognant.

Le combat tournait au désavantage des trois amis. Cela faisait à peine vingt seconde que l'affront avait commencé, et ils étaient déjà en train de perdre. Et puis, Alan n'aimait pas l'idée d'avoir à affronter un de ses semblables, aussi vil qu'il fût. 

Ils perdaient l'avantage: Mélissa avait réussi à esquiver une flèche, mais avait trébuché contre une bûche en criant de surprise. Alan, lui, hésitait à frapper son adversaire, tandis que Marc plaçait rageusement un TNT, avant de l'allumer. 

Il courut ensuite vers l'ennemi d'Alan, le bouscula, attrapa Alan qui sifflait son chien, et le tira hors de la zone de destruction. Il s'arrêta net, jetant son ami devant lui, avant d'attraper l'épée en fer qu'Alan tenait et de la balancer vers le dernier pillard qui, en l'esquivant, trébucha maladroitement dans un grognement sinistre. Mélissa, elle, était hors de portée de l'explosion.

Marc, un sourire méprisant aux lèvres, admira intérieurement l'explosion qui avait lieu. Puis, contemplant le nuage de poussière qui s'élevait, il soupira de soulagement. Mélissa, choquée et allongée dans la neige, avait les cheveux tirés vers l'arrière par le souffle.

Ils s'apprêtaient à reprendre leur course vers le village, mais un grognement sarcastique sortit du nuage de fumée et une flèche enflammée alla se planter dans un pin à proximité d'Alan. Cet arbre prit feu trois secondes plus tard, et Alan se ressaisit, impuissant sans son épée. Mélissa, elle, s'était redressée, mais son arc était brisé.

Un pillard, la robe à moitié brûlée et le visage déformé par la rage sortit de la fumée avec son arbalète chargée et pointée vers Alan. Marc s'apprêtait à construire un abri pour les protéger, mais une potion s'écrasa aux pieds de l'éclaireur, surpris. Des bulles grises montèrent du sol en formant un cercle

Persistante de lenteur! Cria Mélissa

Puis ils regardèrent d'où venait le projectile, et découvrirent, perchée en haut d'un pin, une fille: une blonde aux yeux verts. Elle sauta avec grâce de sa branche, avant de s'écraser lourdement dans la neige. Elle se releva, gênée, et indiqua le départ avant de s'élancer vers le village. les trois amis et leur chien la suivirent.

En chemin, Alan remercia cette inconnue, qui leur indiquèrent qu'elle vivait au village d'Alta.

Une fois arrivés, le garde à la porte ouvrit le lourd portail qui protégeait le village et nos quatre adolescents passèrent en vitesse. Mélissa, Marc et Alan suivaient l'inconnue à travers les grands chalets de bois massifs, hauts et imposants. Ils passaient sur un petit lac gelé avant d'arriver devant une grande cabane en hauteur

La maison du chef, expliqua l'inconnue. 

En grimpant les marches, l'inconnue se présenta:

Moi, c'est Annah.

Une fois à l'intérieur, un grand homme aux cheveux noir vif et aux yeux d'un marron perçant nous fixa, avant de nous inviter à boire un thé. Annah refusa poliment, puis expliqua

Des pillards.

Ok, répondit le chef.

Ok? S'excita Mélissa, ils sont au moins quarante!

Ne vous inquiétez pas, répondit le chef, ce n'est pas la première fois qu'ils se ramènent.

Puis Il se leva et siffla un soldat, vêtu de vêtements normaux. Après deux minutes d'explications silencieuses, le soldat se tourna vers Annah, qui à son tour regarda les trois amis et les invita à la suivre.

Ils se dirigèrent vers la muraille de bois qui s'élevait majestueusement au-dessus du village. Quasiment tous les villageois s'étaient réunis sur la muraille. Ils attendaient. D'un seul coup, des pillards, sortant par dizaines d'entre les arbres, levèrent leurs arbalètes vers les villageois.