Les aiguilles de la grande horloge du sommet de la cathédrale pointaient de la plus grande à la plus petite respectivement quinze et huit, c'était-à-dire vingt heures quinze, un beau soir de printemps.
Seungcheol pénétra le bordel, à la recherche de quelque chose qui pourrait dissiper celui déjà présent dans son esprit.
Le thème de ce bar était "la peur", certainement des gens déguisés en sorcières, des choses du genre. Sur les hauts podiums, des corps de femmes à peine visibles, couvertes de bouts de tissus — certaines même pas, et une uniquement de bandages sur la poitrine et sur le bassin, certainement une momie — s'agitaient, se remuaient, excitaient la foule dans la pénombre qui dépensait leur argent dans ce spectacle; des billets volant partout autours d'elles. Elles étaient violettes, mauves, la couleur des leds qui les éclairaient pour donner cette ambiance de fête caverneuse. Mais au fond de Seungcheol, il se demandait si cette couleur violette n'avait pas été choisie pour camoufler les blessures et les morsures dont ces femmes faisaient la toile chaque soir. Des beaux sourires, charmeurs, aguicheurs; il les trouvaient si faux, sinistres. Comment pourraient-elles être heureuses de ce qu'elles faisaient. Les gens auront beau dire que c'était un choix, et que traiter les gens de putes, ce n'était pas avisé, le jeune homme ne pouvait pas s'empêcher de se dire que ces gens là voulaient se cacher la réalité : ces personnes ont fait ce choix car il n'y en avait pas d'autres à leurs portées. Ça ne faisait pas plaisir de donner son corps à des milliers d'inconnus, et ça ne le fera jamais. Les gens, les hypocrites à l'esprit d'une grande noirceur, reniaient cette réalité car ils ne pourraient pas subvenir aux besoins de ces personnes, laissant les gens riches dépenser dans le sexe.
Le sexe, ou la sombre pratique qui contrôle le monde depuis des siècles. Mais il n'était pas le mieux placé pour en parler. Par sa seule présence en ce lieu lugubre, il appuyait cette opinion. Il n'allait pas bien, il voulait se faire plaisir, alors il alla dans un bar de prostitués à thèmes, voulant s'envoyer en l'air autrement qu'avec ses "médicaments" qui donnaient la joie, disait-il. Cependant ce n'était pas la première fois qu'il allait dans ce genre d'endroit, et il pensa qu'il avait déjà vu de tout en quatre ans : des jeunes et des vieilles, des grosses et des maigres, des nulles et des expérimentées. Bien qu'il ait effectué toutes ces expériences, Seungcheol n'avait jamais aimé les pince-culs : il venait de bonne famille où on lui avait enseigner certains mœurs qu'il ne retrouvait absolument pas dans ces endroits. Le respect de soi, de la femme, et surtout l'intimité. Il était d'ailleurs venu à se demander plusieurs fois pourquoi est-ce qu'il continuait à aller dans ces bars, mais sa réponse il la connaissait déjà : le besoin de relation sexuelle démangeant.
Il avait besoin de nouveautés. Il espérait en trouver dans ce bar. Alors il alla chercher si l'eldorado se cachait quelque part, et il le trouva : aussi doré que dans ses rêves. Une chevelure blonde, plus même brillante; sa silhouette éblouissante se décollait des ténèbres autour d'elle. Elle n'avait pas besoin d'être à la hauteur des podiums des autres pour être vue et désirée. Non elle ne dansait même pas, elle passait juste, roulant délicieusement des hanches à chaque pas; habillée en Harley Quinn, son short lui rentrait dans le postérieur. Seungcheol ne put retirer son regard de ses fesses blanches; avalant sa salive pour ne pas baver, il se mordit la lèvre inférieure. Sans plus de gêne que ça, quand l'objet de tous ses désirs passa à portée de main, il lui agrippa une fesse la faisant frémir sur le coup.
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ıllıllı 𝑻𝑬𝑵𝑺𝑰𝑶𝑵 ıllıllı [JiHanCheols story] PAUSE
HorrorJeonghan et Seungcheol commencent leur vie de couple marié, l'un fou amoureux, l'autre fou de richesse. Quand survint dans leurs vies Jisoo, une connaissance commune. ou Comment peuvent évoluer les stades de relations humaines.