Prologue

429 16 3
                                    

Attention: Ce Roman est un Spin-off d'une Grossesse pour un Autre. Afin de mieux comprendre et suivre l'histoire, il est important d'avoir lu le Tome 1 d'Une Grossesse pour un Autre.


****

Ses long cheveux au reflets blond, lâchés et légèrement emmêlés, Marie Levant, une jeune femme de 27 ans, était loin de ressembler à ce qu'elle avait longtemps montré d'elle. En effet, portant un vieux jeans, et un t-shirt légèrement chiffonné, elle était loin de la jeune femme qu'elle avait toujours été à Athènes. Devant être irréprochable dans son travail de gouvernante pour William Davis, un riche PDG grec, Marie avait eu pour habitude de refléter un certains standing: les cheveux noués en un chignon irréprochable ainsi qu'un tailleur noir, digne d'une véritable femme d'affaire.

Ce qui n'était plus le cas maintenant. Elle avait l'impression de ne plus être que l'ombre d'elle-même. Ce trajet pour rentrer chez elle sur Bordeaux n'avait pas été le même.. un vol qu'elle avait longtemps fait pour des vacances en famille. Parce qu'elle savait que celui-ci serait le dernier. Elle ne retournerait jamais sur Athènes. Elle avait démissionné auprès de son patron, William Davis, pour qui elle avait sacrifiée de nombreuses choses: son amour propre, sa vie personnelle, son cœur, et une part d'elle-même.

Une part d'elle-même qui était morte à Strasbourg.

Portant des lunettes de soleil sur le nez, Marie attrapait sa valise présente sur le tapis roulant, au milieu des autres bagages des voyageurs qui étaient sur le même vol qu'elle. Le visage impassible et figée, elle marchait parmi la foule, se dirigeant vers la sortie de l'aéroport. Mais alors qu'elle allait sortir sans prendre le temps de vérifier si quelqu'un était venu la chercher, Marie fut surprise de reconnaître la silhouette de sa mère patientant devant elle. Elle se stopait net dans son élan, hésitant à affronter Christine Levant.

Marie avait pourtant prévenue qu'elle n'avait besoin de personne pour venir la chercher et qu'elle rentrerait par ses propres moyens jusqu'à chez sa mère, afin de pouvoir avoir encore un peu de temps seule afin de se décider définitivement sur ce qu'elle allait dire à sa famille. Sa mère, Christine, en avait décidé d'en faire autrement, la privant de ses derniers instants de solitude.

Sentant à nouveau l'émotion des derniers jours faire pression sur elle, Marie sentit les larmes lui montées, étant à la fois heureuse de retrouver sa mère devant elle, mais bouleversée par tout ce qu'elle avait vécus ces derniers jours. Décidant de lui faire face maintenant, elle s'approchait, essayant de garder le contrôle sur elle même.

Mais, au plus elle s'approchait d'elle, de cette petite femme svelte d'une quarantaine d'année au cheveux cours, clairsemé de mèches blondes, plus son courage faiblissait, au point de disparaître, laissant place au chagrin qu'elle avait tenté de camoufler au plus profond d'elle. Quand elle fut assez proche, Marie se jetait dans les bras de sa mère, Christine, de façon brusque et soudaine:

- Maman ... soufflait Marie, pleurant face à toute ses émotions qui se bataillaient en elle.

- Marie... tu pleure.. ? questionnait sa mère, soudain inquiète par la réaction de sa fille.

Christine la serrait dans ses bras pour tenter d'apaiser les larmes de sa fille, avant de la prendre par les épaules pour la faire reculer pour mieux voir son visage. Camouflée par ses grosses lunettes noirs, Marie reniflait fortement, pour tenter de calmer sa peine. Mais, sa mère levait ses mains pour lui retirer ses lunettes, inquiète. Marie la laissait faire, tandis qu'elle restait immobile devant Christine qui découvrait son visage pâle et amaigri, rongé par les quelques larmes qu'elle venait de lâcher sous l'émotion de leurs retrouvailles.

Accroche toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant