Franck et Enzo : Jour 7

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20h05, après les applaudissements à la fenêtre, mon voisin vient frapper à ma porte.

– Bonsoir, Franck, je sais qu'on ne doit pas se croiser.

Il reste à un mètre de moi.

– Je voulais savoir si je pouvais profiter de votre poupée.

– Euh, oui.

– Je ne veux pas passer pour un pervers mais ça fait sept jours que je me masturbe et j'en ai déjà marre, j'ai envie de plus.

– Je comprends.

– Je la désinfecte avant de l'utiliser et après. Ne vous inquiétez pas je porterai un préservatif.

Il faut vraiment qu'il soit déjà sacrément en manque pour oser venir frapper à ma porte, alors qu'on se connaît à peine, pour me demander ce genre de chose. Bien sûr que je lui prête ma poupée, il faut être solidaires entre hommes.


De mon côté j'ai aussi commencé à porter un préservatif à chaque relation avec ma poupée. J'ai fait des stocks, puisque je me décharge plusieurs fois par jour. C'est quand même plus pratique que de devoir la nettoyer après chaque usage. Surtout qu'il faut un nettoyage méticuleux sinon le sperme finit par sécher et à la pénétration suivante c'est douloureux. Au moins, pendant ce confinement j'apprends des choses ! Je vais dans ma chambre. Je sais que de là je vais pouvoir entendre mon voisin en train de prendre du plaisir avec ma poupée. Et il doit le savoir aussi, donc il crie des mots cochons, bien fort, pour que j'en profite.

Allongé sur mon lit je me masturbe en l'écoutant se déchaîner comme une bête. J'essaie d'imaginer la scène, ce qui n'est pas évident puisque je ne connais pas du tout la morphologie de mon voisin. Mais je suis excité à l'idée qu'il profite de la même partenaire sexuelle que moi. Et quand je l'entends jouir, je sais que je lui ai fait un beau cadeau. Il y a quand même une grosse différence entre se masturber et faire l'amour, les sensations sont uniques et sans doute qu'il faut les deux pour ne pas perdre sa santé mentale ou du moins pour ne pas être frustré sexuellement.


Une heure plus tard, il vient me rendre mon jouet.

– Je l'ai entièrement nettoyée.

– Impeccable.

– Merci, c'était un plaisir.

– Pas de quoi, on peut se la partager, aucun souci.

Il se contente de me sourire et retourne dans son appartement. Il est soulagé, donc il n'a plus trop envie de parler de sexe. Moi je vais fourrer ma poupée sur le canapé. Elle me donne encore plus envie maintenant que je sais que mon voisin en a bien profité. Mais je ne veux pas non plus qu'il m'entende et qu'il découvre que je suis excité de l'imaginer dans ma poupée.

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