RAPPELLE MOI ♡ (hotline fling traduction)

Qui Êtes-vous? (POV)

POV Homme mystère

La femme qui se tenait devant moi avait de plus en plus de mal à cacher sa gêne. Je la voyais éviter mon regard à chaque fois que ses yeux balayaient la pièce. Elle était très certainement beaucoup plus belle que je ne l'avais imaginée. Je pensais que les rumeurs à son sujet étaient un chouïa exagérées, et pourtant elle se tenait là, les surpassant toutes de loin. Ses cheveux coiffés à la mèche près, sa tenue parfaitement soignée son apparence élégante et froide, tout en elle irradiait un sex appeal étouffant. Était-elle consciente de l'effet qu'elle faisait?
"Comme c'est intéressant!'' Je ne pouvais plus la lâcher des yeux. Se pourrait-il qu'elle ne m'ait pas reconnu? Logique, son unique intérêt à l'instant devait être d'impressionner le conseil.

En me levant ce matin j'étais persuadé que cette journée serait exactement comme les autres. Vingt-quatre heures identiques aux précédentes que j'étais obligé de passer dans cette ville, piégé dans une routine infernale: les rendez-vous innombrables, les reunions sans fin, les diners de charité sans vie auxquels je devait assister, faire bonne figure et sourire au paparazzi, les soirées décadentes des élites que mon statut m'obligeait à  honorer , une vie superficielle  et vaine à laquelle je pensais avoir définitivement échappé en m'éloignant de cette ville et de ses vanités. Mon programme en y revenant était simple : trouver une certaine personne avec qui j'avais des comptes à régler et me tirer au plus vite avant de me faire à nouveau aspirer dans ce monde dénué de goût.

L'atmosphère quand je pénétrai dans l'imposant édifice qui abritait nos locaux me parut étrangement paisible. C'était un lundi et jour de conseil d'administration qui plus est, et notre firme était renommée pour son environnement de travail sous haute pression. Il n'était pas rare de voir les employés courir dans tous les sens pour tenter d'atteindre une énième deadline irréaliste. L'homme à la tête de cet empire et ses standards ridiculement élevés avait créé une armée de travailleurs au bord du burn out prêt  à tout pour réaliser ses moindres désirs.
Alors que j'atteignais finalement le troisième étage, une étrange clameur retint mon attention: deux voix féminines distinctes dans un échange loin d'être cordial.
"...Si tu as un soucis avec mon travail, je te conseille d'en aviser nos supérieurs hiérarchique..."
La femme qui venait de prononcer ces mots semblait avoir été piégée par ses collègues, à l'attitude désinvolte et moqueuse de la foule qui se tenait autour d'elles sans intervenir.
"...C'est complètement absurde!" "...Le dossier Blair pour ta promotion? Tu n'es vraiment qu'une sale garce!!"
Cette brune hystérique était Nancy. N'eut été le fait que je pouvais clairement voir son visage, jamais je ne l'aurais crû capable de causer une telle scène à  quelques minutes de la réunion.
"LA FERME NANCY"  Une autre voix se mêlait à la discussion.
Devrais-je intervenir? Les membres du conseils étaient  déjà en retard de trois minutes, un fait qui semblait avoir échappé à ce beau monde. Je savais que ces hommes sur le point de passer l'entrée ne sourcilleraient même pas à virer sur le champ tout ceux qu'ils jugeront responsable de ce désordre, tout comme je l'aurais moi même  certainement fait il y a quelques années...
"Le dossier Blair est le mien, Nancy." La femme au milieu du tumulte semblait moins agitée. Elle repris autorité sur la foule en parlant d'une voix forte mais calme, une voix que j'étais sûr d'avoir déjà entendue quelque part.
"Je m'attends à mieux de votre part que de penser que ma relation avec  Alexander Smith du comité d'audit est un quelconque rapport avec ma capacité à  rapporter les meilleurs marchés des opérations marketing."
Elle n'essayait pas de taire les rumeurs, elle les confirmait tout en leur en faisant remarquer l'absurde. La tension se dissipa aussitôt qu'elle eu fini de parler.
La fiancée d'Alexander? La femme à l'origine du projet Blair  était la fiancée d'Alexander.Les mots qu'elle venait de prononcer résonnaient encore dans mon esprit et toutes mes idées trouvaient leur sens. La femme qui avait contacté Swanson se trouvait sur mon territoire tout ce temps. Et moi qui pensait que cette journée serait une autre journée sans intérêt à New York.