Be mine - Cnco

Chapitre 14

Alix était chez elle, avec Joël. Ils discutaient depuis plusieurs longues minutes, peut-être même plusieurs heures. Oui, plusieurs heures était plus probable. Ils parlaient de tout et de rien. De leur futur. Séparément, puis ensemble. En temps qu'amis évidemment. Du moins c'est ce qu'ils pensaient tous les deux. Parce qu'il y avait certaines choses qu'ils ne savaient pas. Certaines choses importantes qui arriveraient plus tard.

Quant à Alanaa, elle discutait beaucoup avec Zabdiel. Ils s'envoyaient des messages, malgré le décalage horaire. Chose qu'ils détestaient tous les deux. Mais ça, ils ne le diraient pas tout de suite. Quoi que la jeune femme eût dit à son ami qu'elle aimerait bien parler plus souvent. Mais il n'arrêtait pas de bouger. Aller de ville en ville, de pays en pays. Elle aurait voulu travailler (tout court) dans un domaine où elle viendrait à beaucoup voyager. Mais c'était compliqué, parce qu'elle n'avait aucun diplôme. Rien. Ah si, mauvaise langue, elle avait le brevet des collèges. Mais on ne pouvait pas faire grand-chose avec ce diplôme. On pouvait simplement s'orienter vers des études de lycée, pas universitaires. Alors elle écrivait. Parce que c'était sa passion depuis qu'elle avait douze ans. Au début, elle écrivait sur les One Direction. Groupe aujourd'hui dissout. Un groupe qu'elle avait beaucoup aimé plus jeune. Elle possédait quelques choses en rapport avec eux. Posters, parfum, cd et même une place de concert. Auquel sa maman l'avait emmené en 2014. Le 21 juin. C'était un concert qu'elle n'oublierait jamais. Son premier de tous les temps. Elle l'avait toujours dans la tête, même si elle avait perdu les vidéos et photos qu'elle avait faites. Mais quelque part, ce n'était pas très grave, parce que nous n'entendions pas grand-chose sur les vidéos à part les cries des fans. Ce qui avait un peu gâché son concert, mais elle avait oublié ça. Elle se rappelait d'un show totalement enivrant et inoubliable.

Il y a quelques jours, elle avait discuté de ça avec Zabdiel. Il avait dit qu'il les connaissait mais qu'il n'avait jamais vraiment écouté leur musique. Enfin, il les connaissait de nom. Mais voilà, il respectait le passé d'Alanaa qui n'était pas des plus simple. En réalité, il y avait eu beaucoup d'événements ces dernières années. Dont elle ne voulait plus parler. C'était important pour elle de passer à autre chose, de tourner la page. D'être une nouvelle jeune femme. Quelqu'un d'important pour certaines personnes, quelqu'un d'inspirant, un modèle. Elle aurait aimé avoir une petite sœur, ou un petit frère, pour que celle-ci (ou celui-ci) prenne exemple sur elle. Mais bon, elle avait toujours son frère et elle en était reconnaissante.

« Alanaa tu descends s'il te plait ? » l'appela sa mère.

Celle-ci descendit sans attendre et rejoint sa mère, qui était en bas des escaliers. Elle tenait un grand carton dans ses mains. Alanaa fronça les sourcils. Elle n'attendait rien, pourtant. Elle prit le carton, après avoir remercié sa mère et alla pour monter, mais Katherine lui demanda de l'ouvrir devant elle. Après, on se demandait d'où venait la curiosité de la blonde. Enfin, elle accepta et alla dans le salon. C'était bien emballé, elle aurait besoin de ciseaux. Cela étant, elle alla dans la cuisine pour prendre les ciseaux et ouvrir le carton. Dedans se trouvait une boîte, elle aussi très grande. Elle l'ouvrit. Il y avait une particule au-dessus. Mais, avant tout, il y avait un petit mot.

« J'ai pensé à toi.

Z. »

Ce mot fit encore plus froncer les sourcils à la jeune femme. Elle souleva la particule et regarda. Il y avait des vêtements. Un t-shirt avec écrit « Zabdiel » derrière. En mode t-shirt de football. Il était grand. Trop. Elle savait déjà ce qu'elle allait en faire. Sûrement l'avait-il fait faire plus grand pour elle. Peut être avait-il déjà pensé à ce qu'elle allait en faire. Sûrement avait-il pensé qu'elle ne le mettrait pas en dehors de chez elle parce qu'elle n'aimait pas particulièrement le football. Enfin, bref, elle le plia et le posa, sous les yeux de sa mère qui avait un petit sourire qui voulait tout dire. Tout. Comme : « Tu as une touche. ». « Ce garçon t'aime bien on dirait. ». Et c'était le cas, elle le savait, puisqu'ils se l'étaient dit.