One Shot I - Jerza_ Première partie

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Univers _ réel.

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Il marche. Encore et encore. Toujours plus vite.

Le vent lui fouette la peau de son visage et sa fraîcheur lui brûle la gorge et les poumons. Mais il s'en fiche.

Parce qu'il est pressé. Il veut la voir le plus longtemps possible. Profiter de sa présence. Ça fait trois jours qu'il ne l'a pas vu.

Il fait nuit, plutôt froid pour un mois de novembre, et il regrette de n'avoir mit qu'un simple t-shirt en dessous d'un pull à col-roulé sur lui.

Ce soir, la lune se donne en spectacle. Pas un seul nuage ne brouille la vision du ciel étoilé. Et c'est sous ces rayons, qu'elle apparaît: l'esprit de cette forêt. Pendant trois jours il n'a fait que pleuvoir, impossible de voir ne serait-ce qu'un bout du ciel bleu de l'automne. Et si aucuns rayons de la lune ne passaient, il n'y avait aucune chance de d'apercevoir l'esprit de cette forêt. Et elle lui avait cruellement manquée.

La première fois qu'il l'a vue, c'était cet été.

Ses parents s'étaient encore disputés. Ca faisait des mois que ça durait. Tous les soirs c'était la même chose: son père rentre du travaille, exténué, un rien le met en rogne. Alors lorsqu'il a vu que leur chat avait pissé parterre et que ce n'était pas encor nettoyé, il a pété un câble. Sa mère le lui reproche, d'être énervé pour une raison aussi insignifiante. Et ça a continué en dispute. Et Jellal en a eu marre. Alors il a fait le mur, pour la première fois de sa vie. Il a marché pendant une heure ou deux, il ne sait plus trop, pour se vider la tête de toutes ses pensées négatives, jusqu'à ce qu'il atteigne la forêt. Il a hésité un moment avant de se décider d'y entrer, après tout, il faisait nuit, et il avait pour seule source de lumière, la fonction lampe de son téléphone portable.

Mais quelque chose l'attirait, lui disait d'approcher. Ou plutôt, une voix l'attirait. C'était une voix de femme, douce, presque chantante. On aurait dit qu'elle résonnait dans tout le bois. Il ne comprenait pas ce qu'elle disait, mais il était comme persuadé qu'elle lui disait de venir. Alors il suivait cette voix qui l'attirait, complètement hipnotisé par cette magnifique voix.

Il ne savait pas où est-ce qu'il allait, ni même combien de temps il a marcher et s'est enfoncé dans les bois. Mais il était confiant, comme si la voix lui disait quels chemins prendre, quels passages à éviter. Jellal n'avait même pas besoin de lumière pour avancer.

C'est une fois arrivé devant la falaise, que tout s'est arrêté. Il a reprit une grande bouffée d'air, comme s'il était en apnée pendant tout le temps du trajet de la ville jusque la forêt. Et la voix s'est éteinte. Pendant un moment il était perdu, ne sachant pas pourquoi il était là, ni même comment.

Jellal regardait autour de lui, analysait l'endroit où il avait atterrit. Il resta sans voix devant le spectacle qui se déroulait sous ses yeux.

Une fille était là, devant lui au bord de la falaise. Ses longs cheveux écarlate se soulevaient sous la petite brise marine, et sa robe d'un blanc pur était si longue, qu'il ne pouvait pas distinguer ses pieds. Elle était tournée en sa direction, et le regardait de ses yeux ambrés, une lueur d'amusement semblait égayer les fins traits de son visage pâle.

Il n'avait jamais vu de fille aussi belle. Son souffle en était coupé.

- Et bien bonsoir.

C'est cette voix, c'était cette voix qui l'avait amené jusqu'ici. Elle était encore plus belle sortie directement de sa bouche.

- C'est rare, les visiteurs à cette heure ci.

Elle s'était rapprochée de Jellal en prononçant ces mots, d'une démarche fluide et souple. Ses pas ne faisaient aucun bruit, il n'entendait même pas l'herbe bouger sur son passage léger. C'est comme si elle survolait le sol.

- Quel est ton nom?

Moments du Jerza. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant