Mme Aissata Ly, le jury après concertation déclare que vous êtes digne de l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome. Vous disposez d'un délai d'un mois pour intégrer les corrections et déposer la version finale. Félicitations !Je tourne les yeux vers ma mère qui verse sa petite larme et c'était pareil à chacune des soutenances de mes frères. Je regarde ces deux-là et je vois le même regard rempli de fierté, le même sourire, la même mâchoire carrée, bref le même homme en deux exemplaires. Élancés comme il faut, le teint clair en vrais Pulaar, le corps parfaitement sculpté, chacun tenant la main de son épouse. Et là je me souviens de mon mari qui, je ne sais depuis combien de temps, regardait tendrement ma petite personne.
Je m'appelle Aissata Moustapha Mbaye (waw diayna sama sant bou yagu), j'ai 24ans et avec Moustapha Mbaye on est marié depuis un an. Nous nous sommes connus par le plus grand des hasards lors d'une formation en entreprenariat / leadership que je suivais au siège de la Nouvelle Génération Pour le Développement de l'Afrique (NOGEGA : c'est une ONG qui promeut l'entreprenariat).
Deux ans plus tôt
Cette année-là lorsque nous avions pris les vacances en fin novembre, j'avais décidé de rester à la maison et de me prélasser auprès de ma famille car la troisième année n'était pas une tarte. Mais, c'était sans compter sur l'influence d'Emanuelle. Elle a pris le soin de remplir le formulaire en ligne, devant moi, malgré mes protestations. C'est une après-midi, alors que je faisais le thé pour maman, que je reçus l'appel de Mme Awa Guèye, secrétaire générale de la NOGEDA, qui m'informa du démarrage de la formation dans une semaine, au siège de la NOGEDA. Quand elle a raccroché j'ai contacté Ema qui m'a dit avoir été mise au courant. Le siège de la NOGEDA se situe derrière le lycée Malick Sy de Thiès. Nous pouvions loger dans nos chambres au campus de l'Ecole Nationale Supérieure D'Agronomie (ENSA). Mais mon frère Assane doutait de la sécurité. Donc avec Ema, nous avions prévu loger chez tonton lamine, un ami à son père. Ema est Mbouroise. On s'est connu lors de notre entretien pour intégrer l'ENSA et on a partagé nos 5ans de formation ; naturellement nous sommes devenues inséparables. Je suis sure que si elle a voulu faire cette formation c'est pour ne pas avoir à supporter sa belle-mère.
J'ai alors quitté Rufisque le dimanche pour me rendre chez son oncle et c'est sur le chemin que j'ai reçu le message d'Ema :
« Aicha je suis désolée mais je ne suivrai pas la formation. Je dois me rendre en urgence à Djouroup car maman est souffrante ».J'étais tentée de retourner chez moi mais elle m'en a dissuadée et finalement j'ai abdiqué.
Ça faisait donc une semaine que je me rendais à la formation, mais sans grande conviction. J'apprenais beaucoup de choses certes, notamment avec le module de développement personnel. Mais avec Ema ça serait plus marrant. Donc comme tous les jours, nous prenions une pause à 12H30. Puisque les autres camarades rentraient, j'allais déjeuner au restaurant « chez Martine » avec deux de nos formateurs, karim et Fanta, qui passaient la journée là-bas. Devant nos plats, nous discutions du cours de ce matin, quand, tout d'un coup, je fus gagnée par des frissons. Ça ne m'arrivait que lorsqu'il y avait un regard insistant sur moi. Je lève alors les yeux et mon regard croise celui d'un homme qui s'approchait de notre table. L'homme en question était grand de taille avec un teint marron. Ses cheveux courts et noirs rappelaient la couleur noire de ses yeux. Ses yeux grands qui me regardaient toujours, d'un regard profond que je n'arrivais plus à soutenir. Je baissais alors les yeux et c'est le moment qu'il a choisi pour sortir de sa bouche aux lèvres roses un « bon appetit ». Je découvris alors sa voix rauque.
Karim : ah grand Tapha ! tu es là
Tapha : oh oui ! comment vous allez.
Fanta : ça va M. Mbaye. Je te présente Aissata Ly, elle est là pour la formation ; Aicha, voici Moustapha Mbaye, le président de la NOGEDA en personne.
moi: enchantée Moustapha ! dis-je timidement.
Il a certainement remarqué que j'étais troublée. Et il dit :
Tapha : tu sais Aicha, j'ai faim certes, mais ce n'est pas toi que je vais manger.
Ce qui fit rire tout le monde et je pus me détendre un peu. Je suis naturellement timide et c'est difficilement que je me mets à l'aise devant un inconnu. Il a été courtois et taquin pendant tout le repas mais j'étais perturbée. Par quoi ? Je ne saurai le dire.A la sortie du resto, nous retournions ensemble au siège et je pus repérer un coin où je pouvais faire ma prière. Le cours s'est bien passé l'après-midi. On arrêtait normalement à 18h avec parfois de petites dérogations. J'étais sur le trottoir depuis 15min guettant un taxi. C'est alors que la Citroën C4 qui m'a dépassé tout de suite fit marche arrière et stoppa net devant moi.
Alors Aicha tu es toujours là ?
C'était Tapha au volant.
Moi : oui ! depuis 15min et aucun taxi ne veut s'arrêter.
Lui : mais montes ! je te dépose jusqu'à la mairie. Là-bas ça sera peut-être plus facile d'en trouver.
Je résistai un peu mais il a m'a ouvert la porte et a insisté. J'abdiquais alors et montai.
Lui : dis-moi Aicha tu habites où ?
Moi : je suis de Rufisque
Lui : et tu as donc des parents à Thiès ?
Moi : nono ! je suis chez une amie à Sampathé le temps de finir la formation. Dis-je pour ne pas entrer dans des explications trop longues.
Lui : ah donc tu rentres à Sampathé ? mais c'est ton jour de chance ma chère. C'est là-bas que j'habite.
C'est ainsi qu'il me ramena jusque devant la maison de tonton Lamine et je le remerciai. Depuis le début de la formation, c'était la première fois que je rentrais avant maghrib. Je trouvais la maison très animée avec Fatou et Haby, les filles de Ton Lamine et leurs cousins. Je pris rapidement une douche et rattrapai Asr avant de prier maghrib dirigée par tonton lamine.
Après le diner, j'appelle maman pour prendre de ses nouvelles. Je compose ensuite le numéro d'Ema mais ça sonne dans le vide. Je me décide alors à dormir car je dois me lever tôt.Moustapha Mbaye
Je m'appelle Moustapha Mbaye, j'ai 32 ans et je suis enseignant-chercheur à l'Université de Thiès. Je vis à Sampathé, un quartier de Thiès avec mes parents et ma petite sœur. Je suis célibataire, pas parce que je ne veux pas me marier, mais plutôt parce que je n'ai pas encore trouvé celle qui me convient. Des petites amies, j'en ai eu mais depuis deux ans j'ai stoppé toute relation avec ces filles superficielles. Je veux trouver la fille à ma pointure et en faire ma reine. Bon disons ma deuxième reine car la première c'est maman.Cette semaine, je vais aller assister à la formation qui se déroule au siège de la NOGEDA. Avec des amis nous avons créé cette organisation dont je suis le président. A chaque cession de la Formation de Jeunes Entrepreneurs et Leaders (FJEL) qui dure 20 jours, je me libère pour la dernière semaine pour aller superviser la fin des cours.
Je me lève avec un peu de retard quand-même. Je me suis rapidement préparé et vais faire un bisou à maman avant de sortir. A Sampathé, c'est difficile de trouver un moyen de transport. D'habitude les gens marchent jusqu'à la route principale. J'ai dépassé des voisins et je me suis proposé de les emmener jusqu'à la route principale. C'est alors qu'ils descendaient que je remarquai une silhouette que j'ai reconnue.Cucuh tout le monde🤗
Je suis nouvelle sur Wattpad.
Voici la première partie de ma chronique. J'espère que vous apprécierez
J'essaierai de faire des publications régulières
😘😘
Na votes yi taw nkk
À bientôt...
VOUS LISEZ
Que la Jannah nous réunisse!!
General FictionAissata après sa soutenance nous fait un récit de sa rencontre avec Moustapha Mbaye, son mari et de leur vie qu'elle jugent parfaite. parfaite, parce qu'elle ignore les mauvaises surprises qui arriveront. découvrons ensemble la suite...