Son corps, ses pensées et sa vie ne lui appartenaient plus. Ceux-ci se laissaient guider par une pulsion inconsciente des plus dangereuses. Son organisme tout entier lançait inlassablement des appels à l'aide. Il souhaitait qu'on le guérisse d'un ma...
- Tu veux rire ?! Je veux bien croire que tu as été secoué mais tu n'as jamais pensé à m'appeler, moi, sa mère ? À croire que tu ne voulais vraiment pas que j'ai de nouvelles d'elle !
- Chanmi s'il te plaît, reprends toi. »
Une heure passée et cette discussion à sens unique durait ce qui semblait une décennie pour Namjoon. À peine fut-il réveillé qu'il dut encaisser ces mots acerbes sortant de la bouche de la jeune femme, ce qui ne lui ressemblait aucunement. Depuis toujours notre protagoniste la connaissait étant douce et délicate mais jamais elle n'avait été dans un tel état, c'était comme si une possession démoniaque s'était emparée d'elle durant son désarroi. Elle qui trouvait toujours un moyen d'arranger ce qui n'allait pas, la voilà perdant totalement le contrôle.
Très altruiste, l'homme de famille comprenait totalement son irritabilité. Il devait admettre qu'il avait une part de responsabilité d'ailleurs puisqu'il n'avait point eu le réflexe de tenir au courant la mère, pourtant elle détenait tous les droits d'être au courant de chaque problème. La savant très susceptible, elle avait dû se sentir inutile, comme inexistante dans sa vie tout comme celle de Jaein. Le peu de fois qu'elle voyait sa fille unique, elle ne pouvait s'empêcher d'éclater en sanglots le soir au coucher tellement elle se sentait coupable de la disparition de cette flamme étincelante, cet amour qu'elle avait jadis ressenti pour son ex-amant. S'ils ne s'étaient pas séparés, peut-être n'aurait-elle guère eu de pensées négatives jusque-là.
Tout comme Namjoon, elle se sentait coupable.
Mais elle, contrairement à lui, se déchaînait contre un innocent tout aussi brisé qu'elle. Depuis soixante minutes, elle l'insultait sans jamais songer aux conséquences, elle se fichait ouvertement de ce que pouvait ressentir son vis-à-vis qui restait à présent aussi silencieux qu'un mort. Mais le plus important était qu'elle portait la faute à ses deux êtres tant aimés.
C'était de la faute de Namjoon si Jaein se sentait discrètement mal.
Ce n'était pas de sa faute si sa fille n'avait pas trouvé réconfort chez elle.
C'était de la faute de Jaein si tout ce drame paraissait sans fin.
C'était de la faute à Namjoon si ce cauchemar amplifiait ses sentiments par mille.
Au fond, ce dernier pouvait bien la comprendre. C'était cette situation qui la rendait ainsi, il savait pertinemment qu'autrement elle était incapable de l'offenser comme elle le faisait. La seule chose qu'il ne pouvait tolérer était qu'on reporte la faute de cette tragédie sur lui, sachant que pendant que la petite défunte concevait de mettre fin à ses jours, les deux anciens amants étaient ignorants, aussi bien l'un comme l'autre. Ce n'était pas parce qu'il était présent dans le même bâtiment qu'elle lors de l'incident qu'il fallait obligatoirement lui faire porter le fardeau.
C'est ce qu'il pensa premièrement, avant de prendre très à cœur toutes ces paroles.
Il était bel et bien le coupable.
« Je suis sûre que tu n'as pas fait attention à elle quand elle est rentrée. C'est à cause de toi qu'elle n'a rien dit, parce que tu l'as habitué à fermer sa bouche tellement ton esprit est fermé. Tout allait bien quand elle était chez moi alors pourquoi dès qu'elle revient ici tout part à vau-l'eau ? Questionne-toi sérieusement. Tu as ruiné nos vies putain tu t'en rends compte ?! »
Alors que les affabulations s'enchaînaient en un temps record, la colère de l'homme tardait point à voir le bout du jour. Fort heureusement, une sonnerie fit arrêter net la noiraude au visage rougi. Namjoon prit d'une violence incontestable son cellulaire tout en priant que plus aucune parole ne résonne dans cette cuisine. Bien qu'il était prêt à extérioriser sa colère à un inconnu, il se calma en entendant la faible voix du psychologue qu'il avait rencontré. Instantanément, sa voix se fit moins forte qu'il avait voulu quelques secondes plus tôt.
« Allô ?
- Oh pardon, bonjour ici le cabinet psychologique des Min, je suis vraiment désolé de vous appeler un samedi, mais je voulais vous informer que le rendez-vous prévu pour lundi prochain est contraint d'être annulé, j'ai un empêchement, j'en suis désolé. Je voulais donc vous prévenir mais aussi planifier un nouveau rendez-vous si vous êtes disponibles.
- Serait-ce... Possible le plus tôt possible ? »
Le psychologue à l'autre bout du fil fut surpris d'une telle demande. Certes, il avait discuté avec cet homme pendant une demi-heure, mais il l'avait facilement cerné. Il prévoyait déjà que les prochains entretiens seront complexes pour lui, car aucune confiance était instaurée, il s'attendait même à ce que le châtain refuse tout autre rendez-vous. Au vu de sa voix tremblante, Min Yoongi constata qu'il y avait un réel problème, c'est pourquoi il barra une inscription sur son calendrier avant de prendre la parole.
« Le cabinet est ouvert aujourd'hui, alors que diriez-vous de quinze heures trente ?
- C'est possible, au revoir. »
Se sachant bien impoli de raccrocher avant ses aînés, il soupira en se massant les sourcils, l'atmosphère présente céans ne l'aidait pas non plus. Sa patience détenait des limites qui allaient être dépassées, il le savait bien.
Alors il espérait pouvoir oublier tous ces problèmes ne serait-ce qu'en lui parlant.
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Bon.. euh j'avoue que je publie à l'arrache mais c'est bon je vais être régulière à partir de maintenant
J'espère sincèrement que la fanfiction vous plaît, j'y ai consacré toute mon âme
