La Diva Éternelle- Layton et moi

Chapitre 002

-Le véritable spéctacle va enfin pouvoir commencer, dit une femme de l'assemblée dont les vêtement laissaient imaginer sa richesse.

-Pas trop tôt ! Un peu plus et je m'endormais ! se plaignit un homme un peu plus loin en frottant sa barbe.

Tous les spectateurs semblaient satisfaits par la tournure des événements et ne montraient aucune surprise contrairement au professeur, à l'apprenti et à la jeune femme qui ne s'attendaient pas à ce que le spectacle se termine sur une telle annonce.

-Bien, passons maintenant à ce qui vous intéresse ! Comme on vous l'a promis quand vous vous êtes procuré vos places, l'un d'entre vous va se voir offrir la vie éternelle. rappela l'étrange homme.

-Hein ? La vie éternelle ? s'étonna Luke.

-Nous sommes visiblement les seuls à ne pas être dans la confidence... fit remarquer le professeur en se rasseyant.

Les trois amis s'essayèrent, ne voulant pas se faire remarquer et écoutant attentivement les paroles de celui qui occupait désormais la scène. Sophie ne pu s'empêcher de prendre la main du professeur, sentant un mauvais pressentiment grandir au fond d'elle-même. Pour la rassurer, le jeune homme resserra sa prise sur la main de la brune.

-Cependant, cela se fera à une condition. Je vais vous inviter à participer à un petit jeu. Attention ! Il n'y aura qu'un seul et unique gagnant et il aura le droit à l'immortalité ! En revanche, les autres devront tout simplement m'offrir leure vie ! expliqua l'homme masqué. Tout individu souhaitant se voir accorder un tel privilège doit être préparé à ce genre d'éventualité !

-Alors c'est la vie éternelle ou la mort... Il n'y a vraiment pas à dire, c'est vraiment quitte ou double, dit une femme de l'assemblée.

L'indignation, la peur et l'étonnement des spectateurs firent échos dans la salle, la panique envahissant le corps des personnes présentes à l'exception de quelques unes, prétendant ne rien avoir à perdre. Les gens se ruèrent vers les allées pour atteindre la sortie, bousculant toute personne se trouvant sur leur passage. Cependant, plusieurs hommes vêtus des mêmes accoutrements que le présentateur sur scène arrivèrent, barrant les sorties avant que le sol des allées ne s'ouvre sous les pieds des spectateurs qui avaient voulus s'enfuir. Soudainement poussée par les personnes paniquées, Sophie bascula dans le vide.

-Hershel ! cria-t-elle.

Par chance, les réflexes du professeur Layton lui permirent de la rattraper de justesse. Il rattrapa la jeune femme par la taille avant de la coller contre lui, la serrant de toute ses forces en repensant à la peur qu'il a pu ressentir.

-Voulez allez bien, Sophie ?

-Oui, grâce à vous. Merci beaucoup, ne vous inquiétez pas pour moi.

-Professeur ! s'exclama Luke en pointant le responsable de ce massacre.

Layton lâcha Sophie avant de courir vers la scène, suivi par ses deux acolytes. Un drôle d'homme dont les poiles du torses ressortaient de sa chemise surgit de la foule restante et menotta l'homme masqué à son poignet.

-Je me présente. Je suis l'inspecteur Grosky de Scotland Yard. J'ai eu vent d'activités suspectes dans ce théâtre mais jamais je ne me serais douté que ça irait aussi loin. Vous pouvez être rassurés mesdames et messieurs. Maintenant qu'il est entre mes mains, ce criminel ne pourra plus essayer de s'en prendre à vos vies; parole de l'inspecteur Grosky !

-En êtes vous bien sûr, inspecteur ? lui demanda le professeur.

-Ah mais vous êtes là Layton ? s'étonna Grosky, légèrement embarrassé.

-Enchanté de vous revoir, le salua Hershel.

En effet, les deux hommes s'étaient rencontrés quelques mois auparavant lors d'une drôle d'enquête à Misthallery, la ville natale de Luke. Clarke Triton, le père de l'apprenti du professeur, avait fait appel à son ami Hershel pour résoudre une drôle d'affaire. Ne pouvant refuser, il s'y est rendu avec Sophie et ils ont fait la rencontre de Luke et de l'inspecteur Grosky. C'est depuis cette histoire que notre trio s'est révélé être inséparable.

-Et vous, vous êtes...?

-Je m'appelles Luke Triton, je suis l'assistant du professeur, se présenta le jeune homme.

-Et je suis Sophie, une amie de ces deux gentleman, mais nous nous sommes déjà croisés à Misthallery. Ravie de vous revoir, inspecteur.

Alors que les présentations furent terminées, l'homme menotté à Grosky sembla se désarticuler, se révélant être une marionnette, avant de gonfler sans s'arrêter. Un étrange bruit résonna fortement dans la salle.

-Regardez là haut ! s'exclama Sophie en pointant le toit du théâtre.

Ce dernier s'ouvrit, laissant place au ciel étoilé et l'inspecteur se fit embarquer dans le ciel par la marionnette gonflée à l'hélium, s'envolant vers les cieux. Le ballon fut percé par une pointe de l'ancienne toiture ce qui emporta Grosky au loin, malgré la tentative du professeur pour l'aider.

Un rire effroyable retentit alors dans la pièce, inquiétant tous les membres de l'assemblée.

-Mesdames et messieurs, le voyage vers la vie éternelle peut commencer ! hurla-t-elle.

Le théâtre fut secoué par de forts tremblements, manquant de faire tomber toutes les personnes présentes. Le professeur prit la main de Sophie avant d'appeler ses amis à le suivre jusqu'à l'extérieur. Sous leurs yeux ébahies, le théâtre se transforma en un gigantesque bateau, se détachant de la côte terrestre.

-Le théâtre est en réalité un immense navire, conclu Sophie avant que tous les passagers ne rejoignent le petit groupe sur le pont.

-On peut m'expliquer ? demanda le barbu.

-La terre s'éloigne à vue d'oeil, fit remarquer un autre homme avant de sauter sur le rebord du navire.

-Mais que faîtes vous ? Arrêtez ! ordonna la femme élégamment vêtue.

-Je vais sauter par dessus bord et nager jusqu'au rivage, affirma-t-il fièrement.

Le professeur les rejoignit lentement avant de conseiller calmement en pointant la mer pleine de drôles de requins :

- J'y réfléchirai à deux fois si j'étais vous.

-C'est étrange, aucuns requins ne baignent dans ces eaux habituellement, elles sont bien trop chaudes pour eux, affirma Sophie.

Pendant ce temps, un chant résonnait de l'autre coté du navire, chanté par une petite fille.

-On va enfin pouvoir rentrer...