Prologue

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Coucou mes bouts de choux, je vous laisse cette petite chronique qui lie réalité et fiction toute en espérant qu'elle soit à votre goût. Je suis ouverte aux critiques.

BONNE LECTURE!

Petite, j'avais déjà le coeur brisé et la vie me semblait bien pénible comme si j'avais vécu une cinquantaine d'années.

Chaque lever de soleil réveillait mes angoisses et chaque coucher seule dans mon lit ou assise au bord de ma fenêtre, une tonne de larmes envahissait mes yeux et épousaient mon visage. Pourquoi je n'ai pas eu la chance de prononcer le mot "papa" plus longtemps? Il y a des événements qui laissent d'énormes traces gravées sur nos coeurs.

La douleur n'est pas toujours visible. A l'intérieur de nous, il y a des peines que personne ne soupçonne, des blessures que personne ni le temps n'a guéri. Chacun sait ce qui est gardé dans son intérieur, c'est pourquoi je ne parle ni ne permets à qui que ce soit de comparer ma peine et pour ne pas savoir ce que les gens diront de moi. Tout simplement parce qu'il n'y a pas de balance pour peser les sentiments moins encore la douleur.

J'étouffais en silence car je ne savais pas comment dire à maman que je détestais ne pas avoir de père pour la simple raison qu'elle aussi en souffrait, c'est peut être pour ça qu'elle n'en parlait jamais et qu'elle pleurait la nuit dans sa chambre croyant que je ne le savais. Pendant ce temps, je restais longtemps à contempler les étoiles, la seule façon de me dire qu'il était là quelque part dans le ciel et les nuits sans étoiles étaient horribles, je me sentais mourir de l'intérieur, l'absence était plus intense.

Je savais qu'il n'allait jamais revenir, n'empêche que je restais des heures à attendre qu'il rentre, qu'il me dise pourquoi il est parti si longtemps, qu'il me dise que je lui manque comme il me manque à moi. Mais à force de caresser ce rêve, suis devenue dépressive très jeune, la vie m'a vachement semblé longue, le suicide avait hanté ma tête et je me suis donnée à lui, malgré ma volonté à mourir, la mort n'avait eu raison de moi.

A mon retour à la vie, j'avais vu la frayeur et la douleur dans les yeux de ma mère, la personne qui avait toujours été là, aujourd'hui encore j'ai ce regard gravé en mémoire. Depuis ce jour, j'avais décidé de vivre pour elle car je ne pouvais pas vivre pour moi, je n'avais pas d'autres raisons pour tenir à la vie.

Même vivante pour elle, la vie était d'une torture affreuse, certains jours j'allais bien et d'autres jours, j'espérais fermer les yeux et ne jamais les ouvrir sur le poids de la douleur et la tristesse que je portais dans mon jeune coeur. Pourquoi la vie avait-elle fait de moi sa victime? Je ne demandais pas grand chose, un père comme tout enfant méritait d'en avoir mais visiblement c'était trop demander.

Chaque fois que je voyais un enfant tenant la main de son père tout sourire ou encore une famille heureuse était pour moi un vrai coup de couteau dans le coeur, chaque noël et chaque anniversaire était pénible alors qu'à ces dates, chaque enfant du monde se sent heureux . je les enviais au fond de moi, mais je ne pouvais non plus les en vouloir d'avoir ce bonheur. c'est ainsi que j'ai vécu cette enfance du jour au jour.

A l'adolescence, entre ce vide, le manque de confiance, le manque d'affection et la découverte de qui j'étais réellement, les choses sont devenues plus complexes. Personne autour de moi ne me comprenait, certaines remarques ou propos me pesaient tellement et me brisaient le coeur. J'avais l'impression de ne compter pour personne, les critiques de maman ou sa façon de minimiser mes efforts m'arrachaient violement le coeur. J'avais juste besoin que quelqu'un m'aime, même un tout petit peu, que quelqu'un me dise "je t'aime", les yeux de maman le disaient tout le temps mais jamais sa bouche alors que j'avais tellement envie de l'entendre me le dire.

Amour & PeineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant