Amour & Peine

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L'amour est comme une plaie dans la tête, ça donne le vertige, on croit mourir à un moment où à un autre mais on finit par guérir au fils du temps.

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Voilà plusieurs semaines depuis la dernière fois que je vis mes meilleurs jours, nous faisons du mieux possible pour profiter de l'un et l'autre, dans un jardin public, dans l'intimité de son appartement ou encore dans notre endroit secret à la plage. Nous partageons nos faiblesses, nos forces, nos amours, nos défauts, nos qualités et tout ce que nous avons d'autres.

Au bras de Nath (Neyte), j'ai appris que l'amour c'est apprendre à pardonner, à rire, à pleurer, à partager, à se heurter, à se sacrifier, à subir, à supporter, à recevoir, à croire, à sourire et surtout à vivre. Hier encore l'amour était juste un simple mot de plus parmi tant d'autres mais aujourd'hui, c'est un mot qui porte un nom et un visage, Nathanaël. Pour dire que c'est plus qu'un mot pour moi désormais, je ne saurais décrire la façon dont il perce mon âme à jour pour savoir ce que je veux d'un coup de regard.

Je ne savais pas qu'on pouvait aimer un autre être aussi fort et sentir le manque de lui avant de s'en détacher, pour vous dire combien je suis amoureuse de cette personne qui un soir a débarqué dans ma vie sans permission, qui a tout bousculé dans mon intérieur et qui je souhaite va rester pour toujours après avoir tout chamboulé.

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Parlons de cette personne, depuis un moment je le sens vide, qu'il se renferme et perd le sourire. Je n'aime pas le savoir ainsi, je voudrais qu'il me dise tout mais ça reste encore dur pour lui de s'exposer et je ne veux pas le forcer, je sais qu'avec le temps il se fera lui-même raisons pour tout me dire facilement.

Pour cette fois-ci, je dois le pousser à extérioriser avec ou sans moi. Je refuse de le laisser sombrer. Avant notre restau de ce soir, je lui aie proposé de passer à l'appartement pour partir de là-bas, il sera avec des amis pour un travail et ne me refuse pas le fait de passer l'attendre chez lui à condition de ne pas bousculer ses affaires, c'est typique de lui et je n'ai pas pour habitude de fouiner dans les affaires d'autrui.

J'ai passé ma journée avec maman qui se porte plutôt bien désormais. Elle et moi faisons du mieux possible de passer plus de temps ensemble, on se crée des souvenirs et je profite au maximum d'elle, je ne veux plus faire les mêmes erreurs parce que je sais qu'elle ne sera pas éternelle et moi non plus d'ailleurs.

_ Aller, maman j'y vais. Je ne rentre pas avant 20 heures je penses

_ Amuse toi chérie et fais attention à toi

J'embrasse sa joue et pars de la maison. La vie est vachement plus belle sans cette épine poignante sur le coeur et je crois que plus jamais je laisse mourir comme j'ai fait avec le départ de papa.

J'arrive chez Nath, je referme à clé derrière moi et me mets dans son lit sous la couette. Je me laisse distraire par mon fil Facebook jusqu'à tomber de sommeille.

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J'ouvre les yeux et tombe sur le doux regard de Nath posé sur moi

_ Tu semblais si paisible et calme. Dit-il souriant

_ hum, viens là. Dis-je en tapotant le lit

il vient et se blotti contre moi, je passe ma main autour de lui et le serre fort avec ce regard qui dit" je veux te parler" mais ma bouche n'ose décider.

_ Je connais ce regard, dis moi tout.

_ Souvent je ne sais comment t'aborder

_ Fais comme t'as toujours fait, en zigzag

Il se fou de moi là? Je ne suis pas aussi déroutante.

_ Pas du tout, bon voila, je te sens vide et fermé depuis la semaine dernière.

le sourire s'efface de son visage, il se lève du lit et ouvre ses placards, cherche une tenue pour le restau. Ce silence me rend dingue

_ Allô, tu m'ignore?

_ Je ne veux pas parler de ça. Il semble énervé

_ Pas besoin de t'énerver.

_ D'accord, et si c'est mon cas aussi?

_ De quoi tu parles? STP calme toi. Aller, on est Nath et Do, dis moi tout bébé.

_ Je veux que tu comprennes que je peux être comme toi, m'énervé au coeur de tout.

Bon d'accord, il a raison je suis très déroutante et immature par moment.

_ Tu n'as pas besoin d'être comme ça, je veux juste t'aider à extérioriser, ne retiens pas tes émotions, t'es humain bébé.

Il craque finalement, sa famille lui manque, sa mère lui manque beaucoup dit-il. Il vit seul parce qu'il est venu dans cette ville pour décrocher de ses souvenirs d'enfance avec son père qui le rendaient de plus en plus malheureux.

Je comprends et je sais combien c'est douloureux. Je décide de l'écouter sans dire mot, évitant de lui dire que je sais ce qu'il ressent alors que je ne peux mesurer combien grande est sa peine et surtout je n'aimerais pas qu'il se dise que je minimise la profondeur de sa douleur. Je pars du principe qu'il ne faut jamais juger les sentiments des autres, surtout lorsqu'il s'agit de douleur parce que personne n'a pleuré avec les mêmes larmes dit-on et personnes au monde ne doit se permettre de juger cela.

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Je le regarde qui s'habille après s'être ouvert à moi, je me lève et me blotti contre son dos et mes bras enroulent son corps si bien dessiné. J'aime sentir son odeur et sa peau sur moi.

_ Un ami a publié " Plus tu cache tes blessures, moins tu guéri" dit-il en passant ses mains autour de ma taille

_ ça fait souvent du bien parler, extérioriser. L'enfermement est une vraie torture. Dis-je

_Merci à toi, ta simple présence panse mes plaies et toi tu m'aides à cicatriser.

_Je suis toujours là pour toi, tu le sais?

Il acquiesce, je mets mes chaussures pendant qu'il ajuste sa chemise. Je me lève et c'est parti pour le restau.