1. Mike

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- Mike?
- Quoi?
- Je t'aime.
- Ta gueule.
La salope que je viens de baiser est vraiment bizarre. Elle a cru qu'un p'tit coup d'après midi signerait notre contrat de mariage. Je voulais juste profiter de la dernière semaine d'été en m'amusant et elle,elle me sort « je t'aime ». Mort de rire!Je me lève et enfile mon boxer au passage. Je me dirige vers mon bureau pour attraper mon paquet de clopes et je m'en allume une. La salope ne faisait que me fixer, comme si j'allais accomplir un miracle.
- Rhabille toi et dégage s'il te plaît. Je m'apprête à sortir. Lui dis-je, avec toute la politesse donc j'étais capable.
- Tu pourrais être poli! Brailla-t-elle.
- J'ai dis s'il te plaît.
Elle leva les yeux au ciel, s'habilla en rapidement et sortie de ma chambre. Je regarda ma montre et vis qu'il était 18h32. Ma mère et l'autre connard ne rentreraient que dans 2h, ça me laisse assez de temps pour une petite balade dans le parc. J'ouvre la fenêtre pour chasser l'odeur de tabac qui s'est propagée dans ma chambre et cours m'habiller. Quand j'arriva devant la porte d'entrée, le majordome de l'autre connard me demanda où j'allais. Je lui répondis que j'allais prendre l'air et il ne me posa plus de questions. Ce mec, c'était pire que le pasteur, dans le Petit Spirou! Toujours à surveiller tous mes faits et gestes! Dans le parc, je me sentis plus léger. Heureusement qu'il n'était qu'à 5 minutes de la villa de l'autre connard, comme ça, ça me faisait un refuge naturel. Dans la lumière du soleil couchant, je voyais des gens qui dessinaient, d'autres qui lisaient sous les réverbères ou encore des amoureux qui se roulaient des pelles, comme si ils étaient seuls au monde. Si j'avais vu ça ailleurs, ça m'aurait dégoûté, mais ici, ça rendait le moment plus magique, plus féérique. En les voyant, j'ai presque envie de tomber amoureux, mais l'idée s'en va aussi vite qu'elle est venue. Tout le monde sait que Mike St- Thomas ne peut pas aimer. Son cœur ne pourra jamais aimer... Je me détourne du couple pour chercher un banc vide. J'en trouve un et je m'y dirige. Une fois assis, je m'allume une clope et je regarde autour de moi. Mon regard s'arrête soudainement sur la fille qui est assise sur le banc d'en face. Ses cheveux blonds brillent à cause de la lumière du réverbère sous lequel elle s'est assise pour mieux lire son livre. Je n'arrive pas à détourner mon regard d'elle. Il y a quelque chose chez elle qui m'attire, mais j'arrive pas à mettre la main dessus. Soudain, elle les les yeux vers moi et nos regards se croisent. Ses yeux sont d'un bleu profond, comme le fond d'un océan. C'est hypnotisant. On reste là, à se fixer pendant une longue minute, jusqu'à ce qu'un gamin qu'un gamin qui passait par là, fasse tomber son livre, qui se trouvait sur ses genoux et qu'un autre donne un bon coup de pieds dedans, avant de s'enfuir. Le coup a propulsé le livre jusqu'à mes pieds. Je le ramassa et regarda la fille qui était en train de lancer des insultes au deux petits garçons.
- Bande de p'tits cons irrespectueux! Ordures! Fils de chienne! Hurla-t-elle, tellement fort, que tout le monde qui se trouvait autour se tourna vers elle. Une femme d'environ 36 ans s'approcha d'elle et la regarda avec un regard meurtrier.
- Ce sont MES enfants que vous traitez de fils de chienne, mademoiselle! Dit-elle indignée. Et sachez que je ne vous le permet pas!
La fille ne fut pas déstabilisée. Elle regarda la dame avec un regard supérieur et répondis simplement:
- Ça ne m'étonne pas que ce soit vos enfants. Vous avez l'air aussi tarée qu'eux.
Puis elle sourit méchamment et regarda la dame s'éloigner, offusquée. Elle regarda par terre, sûrement à la recherche de son livre. Je me leva et m'approcha d'elle. Elle leva les yeux et me regarda.
- Tiens, je crois que c'est à toi.
Elle me regarda, m'arracha littéralement le livre des mains et s'en alla sans un merci. Je resta la deux secondes, bouche bée, puis la suivit. Elle marchait assez lentement, alors je me suis rapidement trouvé en face d'elle. Je me posta devant elle en lui barrant la route. Elle me regarda, sans protester, et attendit que je parle.
- Euh, il est où le « merci »?
Elle a fait mine de chercher autour d'elle.
- Désolé, je sais pas où il est.
Tellement marrant.
- Ouais c'est ça. Donc moi, je te ramasse ton foutu bouquin et toi, tranquille, tu me l'arraches des mains et tu t'en vas.
- Je ne t'ai jamais demandé de le ramasser.
C'est officiel. J'aime pas cette fille.
- Ah, très bien.
Je lui pris son livre des mains et le jeta sous un arbre.
- Vas-y. Vas le chercher. Lui dis-je avec un sourire mesquin.
Elle alla chercher son livre sereinement. Je la suivi.
- Toi, t'es mignon deux minutes, mais à force tu commence à soûler! Cinq minutes que tu me harcèle pour un merci!
- Je ne te harcèle pas.
- Alors, laisse moi passer.
- Non.
Elle poussa un long soupir et s'appuya contre l'arbre. Moi, quand on me cherche, on me trouve facilement.
- Bon qu'est ce que tu veux?
- Je veux juste que tu me dises merci!
- Oui, mais j'ai pas envie.
- T'as vraiment un caractère merdique.
- Tout comme toi!
On s'est défier du regard pendant un bon moment. J'étudiais toutes les caractéristiques de son visage. Des cheveux blonds qui arrivaient jusqu'au milieu de son dos, des yeux bleus océan et une bouche rose que j'avais soudainement envie d'embrasser. On a continuer à s'observer, jusqu'à ce que je recule de deux pas. Ce contact visuel commençait à mettre mal à l'aise.
- Dans le terme des mauvaises rencontres, je te classerai dans les pires. Lui dis-je.
- Moi, je te classerai plus dans les abominables.
Je ne fis pas attention à sa remarque et m'en alla.
                                           *
Arriver à la maison, je vis que ma mère et l'autre connard étaient rentrés. Pour vous la faire courte, l'autre connard, c'est mon beau- père Xavier. Lui et ma mère se sont mariés quand j'avais dix ans. Et on a vite emménagé chez lui. Le pire, c'est qu'il s'est mis en tête qu'il allait se charger de mon éducation et ça, je l'est pas supporter. Il m'avait inscrit dans une école d'enfants pourris gâtés où j'ai fait tout mon collège et une partie de mon lycée. Cette année, je serai en terminale et j'ai supplié ma mère de me changer d'établissement au plus vite. Heureusement qu'elle est ouverte d'esprit, non seulement elle m'a changer d'établissement mais elle m'a aussi laissé choisir dans lequel je voulais être admis.  Le majordome m'a annoncé que ma mère était dans la salle à manger avec Xavier et qu'ils m'attendaient pour le dîner.
- Salut, maman. Lançais-je en m'installant à table.
- Où étais-tu mon chéri?
- Faire une balade.
Xavier me fixait depuis que j'étais entré et sentir son regard sur moi avait tendance à m'énerver.
- Tu veux quelque chose Xavier? Lui demandait-je d'un ton froid.
- Je me demandait juste, commença-t-il, pourquoi tu avais décidé de quitter le Black School College. C'est pourtant une école de bonne réputation.
- Elle avait trop bonne réputation à mon goût. En plus je n'aimais pas les élèves.
- Je penses tout de même que cette école était parfaite pour toi.
- Sauf que je n'est pas demandé ton avis. J'ai 19 ans, alors j'ai le droit de faire ce qui me plaît, Xavier !
- Mike, essaye d'être poli s'il te plaît! Xavier te donnait juste son point de vue.
Excédé par cette discussion, je quittais la table en disant simplement:
- Son point de vue, il peut se le foutre là où je pense.
Je pris une douche rapide et m'allongea sur mon lit. Demain ce sera dimanche et après demain ce serait la rentrée. Mes pensées me dirigèrent la petite pétasse blonde de tout à l'heure. Maintenant que j'y penses, niveau comportement, on est pas si différent, elle et moi...                               *

Je n'serais jamais le gendre idéal
Mais je ne suis pas de ceux qui se taillent
Pas de projets, pas de promesses.
Amir: 5 minutes avec toi

Qui se ressemble s'assemble Où les histoires vivent. Découvrez maintenant