J-19

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Plusieurs années plus tard, tourmenté dans mon lit j'ouvris les yeux dans la nuit. La gorge nouée par le vide et la sensation de vertige créée par celui-ci, c'était le manque qui m'avait réveillé. Comme toutes les fois qu'un proche disparaissait, le souvenir de son regard dans le mien me dit que je devais faire le deuil; Un drôle de deuil en sachant qu'il vivait quelque part, sûrement dans le sud. Je l'avais recherché en vain, il était parti sans traces car je n'avais pas pris son numéro qu'il m'avait tendu en me disant qu'on se recroiserait par hasard comme d'habitude. C'était encore le temps où je me disais qu'il était un voisin sympa, un très bon camarade de classe, un fort partenaire au stade, autant d'années platoniques passées ensemble depuis l'enfance. C'était le temps où je me disais encore que je l'aimais bien.

 Ce soir là, plusieurs années plus tard je compris en mon fort intérieur que nos chemins ne se croiseraient plus dans cette vie. C'était l'instant où je compris que l'avais aimé, l'aimais et continuerai à l'aimer au point d'en avoir physiquement mal de désormais devoir me contenter de son sourire en rêve.

Un jour, une penséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant