Chapitre 6

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Froy

Froy regardait Ashley marcher en direction de chez elle à travers la fenêtre essayant de se convaincre qu'il avait fait le bon choix. Il repensa à la douleur qu'elle avait affichée lorsqu'il lui avait dit toutes ses choses. À la larme qui avait coulé le long de ses magnifiques yeux sombres. À cet instant, il s'était fait violence pour ne pas revenir sur ses paroles et la tenir dans ses bras. Il s'éloigna de la fenêtre et tapa dans quelque chose. Il s'accroupit en lâchant une grimace à cause de l'entaille de son abdomen qui lui faisait atrocement mal et ramassa une des chaussures qu'Ashley avait lancé dans sa direction avant qu'elle ne sorte de ses gong comme elle avait l'habitude de faire. Un sentiment de vide l'envahit subitement. Il avait comme l'impression qu'on lui ait arraché une partie de lui. Il avait ressentit ce genre de sensation lorsqu'Ashley était partie sans un mot 2 ans après. Mais le vide à l'intérieure avait vite été remplacé par la colère. Le cœur qui avait été broyé par l'absence d'Ashley s'était fortifié et avait fini par se transformer en un rouage mécanique. Il marchait sans marcher. Ne battait sans jamais être entendue. Les filles qui étaient pourtant passées dans son lit avaient bien essayées de le faire marcher mais celui-ci refusait de se remettre en route. Ce traître s'était remis à fonctionner lorsqu'il l'avait retrouvé en cours quelques jours plus tôt. Il avait d'abord tenté de rester éloigné le plus possible d'elle mais son corps faisait le contraire de ce que son cerveau lui disait. Il était devenu un de ses drogués accro à la cocaïne sauf que là, la drogue était Ashley. Avant même qu'il ne se rende compte, la fille qu'il avait essayé d'effacer de sa vie ne cessait d'hanter ses esprits. À chaque fois qu'il la voyait, il luttait contre ses instincts et finissait par déraper. Les lèvres pulpeuses d'Ashley surgirent dans son esprit, suivit de près par son corps en chair et en forme.

- Ressaisis-toi, Sanchez ! Maugréa-t-il en balançant les chaussures par la fenêtre.

Il sortit de sa chambre et se dirigea dans la cuisine où il trouva son frère en train de se faire un sandwich extra large.

- Les Sanchez ont toujours la dalle après une partie de cul, dit-il en mordant dans son sandwich.

- Tu avais cas réduire tes partenaires à un, ricana Froy en attrapant une bière dans le frigo.

- Un ou deux. Où est la différence ? répondit-il d'une voix désinvolte. Je boufferai un bœuf entier.

- Il risque d'y avoir une pénurie de bœuf alors.

- Aucun risque. Vu que tu ne manges des encas que lorsque tu couches avec ce petit dragon indomptable.

Froy qui s'apprêtait à boire une gorgée stoppa son geste et regarda son frère en fronçant les sourcils.

- Sur toutes les gonzesses que tu as serrées, je t'ai vu manger un sandwich qu'une seule fois. Il semblerait que ton appétit s'agrandit que lorsque tu baises une fille que tu aimes.

- Je ne te savais pas aussi romantique, frangin.

- Tu es amoureux d'elle non ? Je te connais comme si je t'avais fait, petit frère. Ça se lit dans ta façon de la regarder mais aussi dans la façon que tu as de tabasser tous les gars qui s'approchent un peu trop près d'elle.

- Que je sois amoureux d'elle ou non ne change rien.

- À quoi ?

- On ne peut pas être ensemble.

- Pourquoi ?

- Je fais partie des Familia Serpiente. Ça te suffit comme réponse ?

- Et alors ?

- Elle déteste les gangs, et sortir avec moi ferait d'elle une cible facile.

LibertadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant