Enfer ↬ ᵂᵒⁿᴷʸᵘⁿ

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Le lendemain, alors que je pensais être à nouveau dispensé de la séance quotidienne, mon chaton m'attire jusque-là.

Stressé, je le deviens un peu plus lorsqu'on attend dans le couloir, juste devant la grande porte.

        

_ Chaton, pourquoi on reste ici ? murmuré-je, en jouant nerveusement avec mes doigts.

_ Parce que nous devons passer en séance, dit-il, nonchalant. Et arrête de m'appeler comme ça, sinon j'te castre. Ça calmera sûrement tes élans de virilité.

_ P-pardon ? Passer en séance ? M-mais, p-pourquoi ? paniqué-je, les larmes aux yeux.

_ Tu verras.

_ Tu ne peux pas me faire attendre après avoir dit ça ! m'écris-je, de plus en plus effrayé à l'idée de me confronter au Seigneur, sur je ne sais quel sujet.

_ Tais-toi, ou c'est moi qui te fais taire, ange, claque-t-il, en serrant entre ses doigts mon menton.

_ Raison de plus pour continuer, souris-je, un peu plus apaisé.

_ Calme tes ardeurs, lapin, dans cinq minutes on sera face à mon père.

_ Pourquoi on est là Mammon, ça me fait peur, dis-je, tremblant, les mains agrippées à son bras.

_ C'est pour toutes les fois où tu es insolent, s'amuse-t-il à me narguer.

_ Je n'aime pas ça du tout.

_ Arrête de stresser, je veux juste t'échanger contre le nouvel arrivage.

_ Pardon ? m'offusqué-je.

_ T'as pas compris quoi dans ma phrase ?

_ Tu peux rêver avant de mériter une récompense, râlé-je, heureux de me dire qu'il ne fait que plaisanter.

_ Je vais dire à mon père que tu ne veux pas me sucer, baragouine-t-il, de manière enfantine.

_ Arrête tes conneries ! m'énervé-je, stressé.

      

La porte s'ouvre alors, et sentant mon coeur pratiquement me lâcher, je lâche le bras de mon maître, avant que celui-ci n'avance, le dos droit, et la prestance dévorant ses pores.

Derrière lui, à quelques petits mètres, j'avance à mon tour, le corps tremblant, et la respiration saccadée.

     

     

Pourquoi sommes-nous ici, bon sang !

    

Je n'aime pas ça, pas ça du tout.

     

       

Arrivé devant le Seigneur, des bribes de mémoires que j'aimerais effacer à jamais me reviennent en tête, me faisant paniquer un peu plus.

      

Obligé, je fixe Lucifer du mieux possible.

      

Transpirant et effrayé, les yeux larmoyants, j'attends.