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Ma réaction ne fut pas celle à laquelle je m'attendais : j'ai ri aux éclats. Ça n'était pas un rire nerveux, une manière de me protéger : j'ai ri parce que j'étais heureuse de savoir que pendant ces longues semaines passées à m'interroger, à chercher à savoir pourquoi il était si distant, à me dire qu'il y avait quelque chose qui clochait, je n'étais pas folle ! J'avais raison !

Il était revenu vers moi parce que durant les six mois où je n'avais pas donné de nouvelles, j'avais réussi à passer à autre chose. Nous ne nous parlions plus depuis des semaines et il m'avait rappelée, afin de « soulager sa conscience ». Tout simplement, il ne supportait pas que les gens soient heureux sans lui.

Après son retour, je ne suis pas partie en courant. Nous avons longuement parlé. J'étais fière de moi : je n'avais même pas pleuré ! Je ne lui ai pas raccroché au nez, je ne l'ai pas traité de connard ou d'enfoiré, je lui ai même pardonné. En réalité, j'avais peur de retomber dans une vie où il était impossible pour moi de ressentir quelque chose pour un homme. J'avais peur de revivre une relation à sens unique, de m'ennuyer sans lui, lui avec qui je me sentais si bien.

Addiction ou vérité !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant