MHA : Todoroki

Chapitre 1

La musique est belle et reposante, je peux l'entendre depuis ma salle de bain. C'est pour les invités, il veut faire bonne impression, montrer qu'il est le candidat parfait pour être le numéro 1. Quand ils viendront il leur sourira mielleusement comme d'habitude. Puis il se mettra à leur parler, tout en veillant à leur confort, il sera au petit soin pour eux. Puis, tard dans la nuit au dessert les invités seront charmés par son assurance et par son charisme et aura une meilleure réputation. Mais je sais qu'ensuite son sourire s'évanouira dans notre chambre et il recommencera, me jetant au visage des immondices, des horreur comme pour me faire payer sa servitude devant ses invités, pour se venger d'avoir à rivaliser avec All Might et de jouer les bons hôtes. Je pensais pourtant être heureuse en l'épousant, je pensais être aimée, quand on s'est marié je pensais avoir trouvé mon bonheur, je pensais que je l'avais impressionné, mais maintenant il a cessé de m'aimer, il a terminé son rôle de l'amoureux et du fiancé parfait. Il m'a isolée, il me rabaisse, il...
Mes pensées sont interrompues par des bruits de coup répétés sur la porte de ma salle de bain. Il recommence. Il tape sur la porte des toilettes afin que je sorte. Il hurle :

"Tu vas sortir ? Sorts maintenant ou je te jure que tu vas le payer !"

- J'arrive, je sort tout de suite.

Je lisse mon tailleur dans un geste familier, j'ébouriffe légèrement mes cheveux et je regarde si mon maquillage est bien en place. J'ouvre la porte en tremblant : je sais que si ma tenue ne lui convient pas il m'insultera et me le fera payer. Il est assis sur notre lit. Il me regarde sans un mot. Il se lève, avance vers moi et m'attrape le bras. J'essaie de me dégager mais il me le sert plus fort. Puis me jette au visage :

"Tu ne m'as pas écouté. Je t'ai dit d'enlever ce tailleur. Combien de fois je t'ai dit de mettre une robe pour être plus féminine !

- Oui mais je n'aime pas !

- Je m'en fiche de ton ressentit, tu vas faire ce que je te dis sinon crois moi : la prochaine fois que tes parents te verrons ils auront du mal à te reconnaître tellement ton visage sera déformé.

- Tant mieux ! Au moins ils seront ce que tu me fais !"

Je m'arrête, surprise : je lui ai crié dessus. C'est la première fois. Lui aussi à l'air un peu surpris mais très vite il répond :

"Et tu penses que tes parents vont faire quoi ? Tu penses que ta mère va te laisser divorcer ? Tu pense que ta mère va renoncer à son train de vie parce que sa fille ne supporte pas quelques coups ? Ta mère vit confortablement grâce à moi. Tu es pitoyable quand tu fais ta rebelle. Mets ça dans ta tête : sans moi tu n'es rien.

- J'ai un alter assez fort ...

- Et ? Qu'en as-tu fait ? Tu es à ma place ? Tu as des ambitions ? Tu n'es rien ! Rien du tout. Tout ce à quoi tu es utile c'est de me faire des enfants puissants afin de détrôner ce foutu All Might.

Je sens des larmes montrer, je sens mes yeux devenir humides. C'est son discourt habituel mais à chaque fois il me fait plus mal que ses coups et ça il l'a bien compris. Ce sont des larmes de rage, j'ai envie de le rouer de coup, mais je me laisse faire, j'ai trop peur des conséquences. J'essaie de retenir mes larmes mais il voit que je vais pleurer. Il a gagné.

La porte sonne, c'est ses clients. J'entends le portail grincer. Il fronce les sourcils, fâché sans doute d'avoir été interrompu. Il me lâche le bras et se dirige vers la sortie. Sans un regard pour moi il se retourne et me dit :

"Changes-toi. La leçon a assez durée. Si tu n'es pas en bas dans cinq minutes tu vas voir."

Il sort. Je lui obéie. Je vais me changer. Je serre les dents en enfilant ma robe : je sens une colère noire monter en moi, j'ai envie de le détruire, j'ai envie de détruire cette maison, j'ai envie de tout détruire. Mais je me retient. Je me calme à coup de blush sur mes joues. J'ai terminé. Je sort de ma chambre, descend les escaliers. Je l'entends parler avec ses invités. Je m'arrête car je le vois. Il est de dos, debout et il rie avec une coupe de champagne à la main. Un invité me voit, les autres suivent son regard et lui aussi se retourne. Je me sens prise au piège mais je continue de descendre avec une fausse dignité et une fois arrivée en bas, il passe sa main sur mes épaule et dit :

"Enfin ma femme est là ! Messieurs je vous présente la plus belle des créature sur Terre."

Je serre la main des invités en leur souriant d'une manière forcée. Je fini par m'asseoir et je prends un verre d'eau.

"Quel beau couple, vous avez de la chance Endevor !"

Je me dit que oui nous sommes un beau couple de comédiens. Quelques instants passent où personne ne parle et un malaise commence à s'installer. Enji se retourne vers moi et avec un regard brûlant de haine me dis d'une voie très douce :

"Alors, tu ne nous invite donc pas à passer à table ?"

Je sais qu'à ses yeux j'ai commis une erreur, il va sans doute me le faire payer... Mes mains tremblent, je sens que je vais difficilement finir cette soirée. Je dois essayer d'y échapper.
Je trouve la force de me lever et je le dirige vers la salle à manger. Enji est derrière moi et me prend la main. Ce n'est pas une marque d'amour comme le pense les invités, au contraire, dans le clair-obscur du couloir, personne ne voit qu'il broie ma main.