Mission sur A29
Le vaisseau Foss-N traversa l'épaisse couche d'azote qui englobait la planète de Système A; A29.
Les systèmes A catégorisait des planètes et exoplanètes aux caractéristiques dangereuses et invivables telles que A29, connue pour sa température extrêmement froide. Rien n'y poussait, rien n'y vivait.
Aucun être vivant n'était assez inconscient pour se rendre sur une telle surface. Et pour y faire quoi ? Il y avait dans l'univers suffisamment de Terres et autres pour se trouver un rôle et une occupation à son goût jusqu'à la fin son existence.
Pourtant, c'était bien sur A29 que venaient se poser trois jeunes filles en combinaison intégrales couleur aluminium aux vertus chauffantes et donc protégeant de toute gelées des os potentielles.
« -Tu as les bocaux ? Demande Aouen à sa coéquipière, -fin de transmission. »
Salomé hoche la tête. Elles étaient prêtes.
45minutes. C'était peu, mais les bouteilles d'oxygène d'un volume plus gros étaient aussi bien plus encombrantes, et il ne valait mieux pas prendre le risque d'entraver la mission de pauses repos.
Aouen regardait régulièrement l'heure. Elle était très prudente, mais cela avait le don d'énerver Salomé comme Laurynne. Elles disaient que c'était justement une perte de temps.
Tout était désert, et il n'y avait pas d'horizon. Seulement de la brume, on y voyait à peine à quelques mètres au loin. Et avec un silence si percent que l'on se cru dans l'au delà. L'écran de Laurynne indiquait deux points sur une surface tout à fait uniforme de blanc : L'une verte pour la position du vaisseau, l'autre orange, montrait l'emplacement précis du lieu le plus froid de cette petite planète. Elles avaient dû atterrir loin de celui-ci sous peine que le mécanisme du moteur ne gèle et se brise comme si il s'agissait d'un verre que l'on laisse tomber. Ainsi, Aouen avait pris le temps de calculer le temps nécessaire à la traversée aller-retour de leur récolte.
Cela faisait maintenant 20 minutes, elles étaient tout près. Leurs articulations de genoux étaient engourdies, elle peinaient pour avancer.
Mais les y voilà : elles étaient toute trois devant ce stalagmite, Salomé l'avait expliqué : les vents glacials et brumeux viennent tous se jeter en ce point comme si il s'agissait du trou d'un évier. Avec le temps, ces courants avaient crée cette sculpture d'un peu plus de 3 mètres de haut.
Il leur en fallait un morceau. Cette glace était si dure qu'elle avoisinait de cristal. Et c'est ce qu'elles venaient prélever.
Laurynne sorti un petit maillet et un burin, Salomé ouvrit le bocal de verre épais, tapissé de l'intérieur d'une mousse blanche, et le plaça sous la petite zone en train d'être taillée par son amie.
Mais lorsque le morceau de glace se décrocha de la structure, il s'en détacha un éclat qui vint tout droit cogner dans la vitre du scaphandre de Salomé.
Le bruit que fit l'entrechoquement résonna en trois fois dans le silence. Six yeux rivés sur le verre. Aucun bruit... Puis... « Crrr ». Ce qu'elles redoutaient toutes : une fissure. Le cristal avait failli briser le verre. Et tout aussi rapidement, les lèvres de Salomé devinrent bleues et de la buée s'étala sur toute la surface autrefois transparente du scaphandre. Elles n'eurent pas besoin de communiquer entre elles pour comprendre leur rôle dans cette situation.
Salomé sortit immédiatement une couverture de survie d'une de ses poches de combinaison et l'enroula autour de son casque, ferma le bocal après avoir aussi protégé de verre du cristal dans un tissu épais.
Laurynne rangea ses instruments de tailleurs à leur places respectives et s'équipa ensuite d'une lime en fer forgé pour rendre au stalagmite un aspect plus naturel que celui qu'elles lui avaient donné. C'était une précaution à prendre depuis que le conseil A eut été crée, celui-ci consistant à protéger ces planètes considérées par eux-même comme sacrées et habitées des Dieux de l'espèce humaine et de leur « folie meurtrière et dévastatrice».
La fissure qu'avait provoqué le cristal avait amené à cette équipe deux graves problèmes , le premier fut évidemment la température du corps de Salomé qui avait soudainement baissé et pouvait à tout moment provoquer chez elles un infarctus, une hydrocution ou bien laisser à toute sorte de virus inconnus le temps de se développer dans l'enveloppe charnelle de celle-ci.
Le second était que la planète A29 ainsi que toutes les planètes de système A étaient hautement surveillées par ce même conseil, et que le moindre sondeur passant là-haut pourrait détecter ce soupçon de peau laissé à l'air...
Une fois que tout fut au point, empreintes effacées, cristal prélevé et vie sécurisée, Les filles se mirent en route du retour. Il leur restaient 15minutes. Il avait fallu presser le pas.
Mais pour la marche rapide, ça Laurynne n'y était pas très habile. Elle glissa sur le dos et fus propulsée en avant d'un jet d'air puissant venant d'une fuite de sa bouteille d'oxygène. Une belle équipe de bras cassés se disait Aouen. Et sur ces pensées, elle pris d'un bras et de l'autre, l'une devenue entièrement bleue et variant au violet, la seconde retenant désormais sa respiration à bout de force. Cet effort consomma son air jusqu'à la dernière once de respiration avant de se jeter avec ses amies à bout de force dans le sasse qu'elle referma d'un dernier effort pour retomber au sol, jurant de tous les noms...
« -La vache ! S'écria Salomé »
Elle ne reçu aucune réponse malgré ce que demandais son visage, les yeux écarquillés, sa peau retrouvant peu à peu sa couleur d'origine. Ses amies après lui avoir jeté un regard plein de tout et de rien, faisant « non » de la tête, se levèrent doucement pour regagner leur poste et repartir illico sans attirer l'attention ni sans déclencher les sondeurs.
Laurynne aux commandes elle appuya sur deux puis trois et quatre boutons qui se mirent à teinter de multiples lumières pour redresser le volant d'un mouvement lent qui fit décoller Foss-N sans trop de difficulté. Le gèle avait failli l'emporter...
Aouen, assise à l'arrière, dévêtue de sa combinaison avait retrouvé ses formes proportionnelles. D'un mouvement sec de tête elle dégagea ses cheveux courts et châtains clairs de son visage rond pour regarder d'un air songeur le contenu du bocal qui leur avait valu tant de panique et de frayeur. Elle fronça ses petits yeux marrons et observa les détails du cristal.
Salomé, dans sa cabine étalait avec peine sur ses épaules une crème apaisante. L'azote ayant pris la forme d'air avait été brûler sa peau, celle-ci était devenue partiellement rouge vive et sanglante.
On entendait parfois de la salle de commande de soudains cris de douleur. Elles avaient l'habitude, elles avaient aussi réussi leur mission, comme d'habitude, et elles pouvaient désormais continuer dans l'avancement de leur projet.
Deux bonnes heures s'étaient écoulées depuis le décollage de A29. Elles avaient eu le temps de grignoter de petites doses de compotes et de soupes froides qu'elles avaient placé sous vide.
Aouen, à la place de copilote, soupira un grand coup, fermant les yeux et s'étirant sur le dos de son fauteuil.
«-Enfin...
-Oui ! Elle a enfin terminé de gueuler ! Dis Laurynne avec satisfaction, toujours les yeux rivés sur l'immensité vide et sombre de l'espace.
-Ah... Noon ! Je ne parlais pas de ça... Plutôt du-
-Du retour à la maison ? Coupa Laurynne
-Oui. » Dit-elle avec un large sourire, les yeux maintenant fixés droits sur l'horizon quasi absent, seulement tracé par les traînées colorées éphémères que semaient les différents vaisseaux en pleine circulation.
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Vecteur de l'Espace
Teen FictionCela fait plus de 87000 mille années que la Terre est laissée par abandon par l'espèce humaine. Car celle-ci, grâce à une avancée technologique et scientifique sur-développée, à rendu les voyage spatial accessible à tous. Depuis, l'immensité de la g...