La maison était incroyablement calme ces temps-ci, l'Automne touchait à sa fin et laissait doucement la place à l'Hiver, le froid, et les rhumes. Beaucoup de personnes n'aiment pas cette saison, cependant, ce n'était pas le cas de Marc qui lui, au contraire se réjouissait. Affalé dans son lit, il tourna la page de sa vielle bande dessinée qu'il adorait relire encore et encore jusqu'à même parfois avoir mal au yeux. Un silence pesant trônait alors dans la chambre lorsqu'une voix féminine et crécelle vint couper court à cet instant de repos.
- Marc, A table ! Prononça alors la mère de l'adolescent.
- J'arrive ! Répondit t'il d'une voix grave.
Il passa le seuil de sa chambre précipité par la douce odeur qui émanait alors de la cuisine, s'empressa de déambuler dans les couloirs de son énorme maison, et s'assit finalement sur une chaise devant son assiette. Cependant, quelque chose clochait. Marc pouvait le ressentir sur le visage de ses parents, assis a la même table que lui, quelque chose était anormal. Il brisa alors le silence accompagnées de quelques bruits de couverts se frottant a l'assiette dorée que la mère de Marc avait soigneusement pris soin d'ornée d'un set de table.
- Qu'est ce qui va pas ? Personne ne parle depuis tout a l'heure. prononça finalement Marc d'un ton nonchalant.
- Ta mère et moi avons quelque chose a t'annoncer. Annonça alors son père.
- Je suis désoler Marc mais Ton père et moi ne pouvons être présents le soir du vingt-quatre Décembre.
Cette annonce avait retentit alors comme le sourd bruit d'une alarme, tous les sens de Marc étaient en éveils. Et la déception accompagna petit a petit ce ressentit douloureux.
- Comment ? Mais c'était censée être notre moment en famille, chaque année vous me refaites le coup c'est vraiment pas gentil de votre part !
- Ecoute Marc, c'est- Elle se fit couper radicalement.
-Le boulot, c'est ça ? Oui, je sais c'est l'excuse que vous ressortez tous les soirs comme d'habitude ! Fêter Noël au moins une fois dans notre vie, c'est trop demander ? Tout porte à croire que il n'y a que le travail qui vous intéresse dans cette putain de famille !
Le poing du père de Marc vint se heurter contre la table, provoquant un bruit sourd fermant alors toutes les bouches qui jusque la étaient ouvertes.
- Que ça te plaise ou non, c'est comme ça. Et tu ne peux rien y changer. Ta mère et moi partons demain tôt dans la matinée. Je te prévient Marc, si tu ose relever le ton sur moi ou ta mère encore une fois comme ça..
C'en était trop, Marc quitta la table violemment avant de faire le chemin inverse pour retourner dans sa chambre. Les larmes lui montaient, des larmes de rage, depuis seize ans maintenant, pas une fois, Marc avait eu l'occasion de fêter Noël avec ses parents. Tous ses camarades eux passait des bons moments tandis que lui restait tout seul chez lui devant son sapin, peut être en train de se demander si le père noël existe, finalement. Si ce n'est pas les parents qui donnent les cadeaux.
- Je trouve que tu est peu trop dur avec lui. Prononça la mère tandis qu'elle débarrassait la table.
- Ah tu trouves ? Et qui le préparera à la dure réalité de la vie si ce n'est pas nous ? Tu crois que la vie se résume à être en famille et a ouvrir des cadeaux tandis que des gens meurent tous les ans dans le froid ? La plupart des gens oublient cette partie de Noël, cette fête ou soit disant tout le monde est heureux, tandis que les enfants ouvrent leur cadeaux, des gens meurent au même moment. Que croit tu qui se passera si l'on arrête de travailler l'espace d'un instant ? Sais tu combien d'heure de travail il faut pour rembourser cette maison ? Ce n'est pas ça la vie et ça ne le sera jamais. Si Marc ne le comprend pas maintenant, quand le comprendra t'il ? Termina le père en tournant la page de son journal
- Je ne pense pas que ce soit la bonne méthode..
- Alors quelle serait la bonne méthode ? Tu veux qu'il termine à la rue ? De toute façon le débat est clos, nos billets sont prêts nous prenons le train demain, à huit heures pile pour l'Allemagne. Va préparer ta valise, il se fait tard.
La mère posa l'éponge dans l'évier et se dirigea vers la chambre avant de fermer la porte. Le père restait la, dans le salon, se demandant sans cesse si il fait les bons choix pour sa famille.
Toute la petite famille se coucha, trop fatiguée, trop d'émotions, trop de querelles. Marc, avant de se coucher passa par la salle de bain, se regarda dans le miroir un moment. Son reflet lui faisant face, ses yeux verts, ses cheveux bouclés où il avait l'habitude de passer la main, son visage au traits fatigués. Son physique, peu avantageux. Il se trouvait laid, aucune personne ne l'intéressait et personne ne s'intéressait a lui. C'est en balançant un fort et long soupir qu'il alla se coucher, se blottissant dans sa couette la boule au ventre suite à cette conversation nocturne entre lui et ses parents.
Le lendemain matin , Marc ouvrit les yeux, réveillé par le bruit sourd de son réveil qui vint se heurter a ses tympans encore bercés par le sommeil. Il restait la, à contempler le plafond de sa chambre pendant de bonnes minutes. Il décida enfin de se lever, se prépara rapidement, pris un petit déjeuner léger avant de quitter la maison. Sur le chemin, Il croisa de magnifiques décorations de noël exposer un peu partout : Vitrines, poteaux électriques ou encore habitations. Marc ne comprenait pas qu'est ce que les gens trouvaient de si incroyable à Noël, cette fête injuste ou la famille est au centre de tout. Il passa le portail de son lycée tout en présentant son carnet avant de se diriger vers sa salle de cours. Il n'avait presque pas d'amis et pour ainsi dire, aucun ami. Il était seul lors de toutes récréations, seul au réfectoires, seul lors des travaux de groupes. Cependant, Il excellait en cours, ce qui lui valait le titre "D'intello" alors qu'il effectuait juste le nécessaire pour ne pas se faire un temps soit peu réprimander par son père. Mais ce matin la, une fois de plus, l'ambiance était plus pesante que d'habitude, aucune des filles de la classe ne parlait, aucuns des garçons non plus, seul le professeur dictait, prénom par prénom les élèves avant de refermer son carnet d'appel.
-Bien, commençons le cours. Prononça t-il avec une grande fierté.