Prière ( partie 2/2)

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Résumé : Si vous voulez pouvoir comprendre il faut avoir lu mon one-shot dans ce livre qui s'appelle "une nuit à l'opéra". Cette petite partie est la suite.

Warning : Rien. Mais je vous préviens pare que je vous connais maintenant avec vos râleries à deux balles :) Ce petit texte c'est loin d'être la joie !

Musique :

Je ne sais pas trop comment ça se passe. Ni à qui demander je l'avoue. Je ne suis même pas sûre de mériter d'être entendue. S'il vous plait, peu importe où il est. Faites qu'il aille bien...

C'était une nuit d'été. Ça devait l'être du moins, pensa-t-il en observant les gens dans la rue qui parcouraient les rues avec des vêtements couvrant si peu leur peau étouffée malgré les quelques gouttes de pluies qui tombaient. Elles déferlaient même, elles passaient à travers lui. Comme le reste des gens qui poursuivaient leur chemin sans le voir, ces maudites gouttes de pluie passaient à travers sa silhouette translucide en se fichant bien de lui.

Pourquoi était-il là ?

"Tu ne seras jamais un dieu"

Ses dernières paroles, lui revinrent. Ah oui ! Mais qu'est-ce qu'un dieu s'il n'est pas adoré, prié, loué ou même craint ? Il avait vécu en essayant de faire croire que ce que les autres pouvaient penser de lui, lui importait. Pourtant maintenant qu'il n'avait plus les autres, il se rendait compte que c'était tout le contraire.

Alors pourquoi être là ? Le jugement avait-il été rendu ? Etait il condamné à errer ici, parmi les autres qui ne le voyaient pas ? Il tendit un bras vers une femme qui passait à quelques centimètres de lui. Elle ne réagit pas. Son corps traversa le sien et celui de l'homme juste derrière elle aussi comme les gouttes. Il chercha du regard, personne ne faisait attention à lui. De tous les endroits qu'il avait imaginé hanter, cette ville, cette planète était bien la dernière.

Bonjour c'est encore moi. Est-ce qu'il faut se mettre à genoux ? Est-ce que je dois lier mes mains ? S'il vous plait envoyez moi un signe, pour savoir si je fais correctement.

Il secoua la tête et releva le nez vers le ciel. Il aurait voulu sentir l'averse sur son visage. Sentir sa peau se mouiller, ses cheveux se coller désagréablement sur son cou ou ses joues. Sentir n'importe quoi.

Quelques étoiles brillaient dans le ciel noir.

Il continuait d'avancer seul, lorsque le pavement des rues, les réverbères, la forme des immeubles lui sembla familière. Il était déjà venu à cet endroit.

-Excusez moi où est-ce qu'on est ? Demanda-t-il.

Rien. Pas de réponse. Évidemment. L'écho de sa voix ne résonnait même plus dans l'atmosphère. Elle était comme le souffle d'une brise, légère, à peine audible. L'éloquence même de sa langue d'argent n'était plus, même pour une phrase aussi simple elle ne ferait aucun effet. Qu'est-ce que la malice si elle n'est plus capable de torturer un esprit de ses mots fabulateurs ? Ou même de faire rire? Rien. Parce qu'il n'était plus.

Il aurait voulu avoir peur. Mais même ça, ça n'était pas possible. L'estomac qui vous tiraille, les mains qui crépitent, les joues qu'on se mord...Le néant. Pourtant il tremblait. Avec l'envie de se faire entendre. Il s'était toujours cru seul, mais ça n'était rien à côté de cet instant. Lorsque le parvis de l'opéra se dessina. Une jeune femme se mit à rire. Et les détails semblaient familiers.

One shot/Imagine LokiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant