Chapitre 4

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On se dirigeait vers la partie nord de la ville où se trouvait le plus grand centre commercial que j'aie jamais vu. Je me m'y étais pas souvent rendue, le shopping et moi, ça fait vingt. Je me demandai ce qu'on allait faire là bas, ayant l'embarras du choix entre les dizaines de magasins en tout genre, je bowling, la patinoire, la piscine ou l'espace de jeux abritant tous les jeux d'arcade.

Mais à ma grande surprise, le 4x4 bifurqua juste avant l'entrée du centre commercial pour se retrouver dans cette ruelle que je ne connaissais que trop bien.

Cette longue avenue étroite et le champ de fleurs sauvages qui se trouvait au fond de ce cul-de-sac avait été le lieu où nous avions fêté nos retrouvailles un an après notre déménagement. Cette soirée estivale passée dans ce champ qui s'étirait à perte de vue, devant un soleil couchant digne des plus beaux films à l'eau de rose. C'était gravé dans mon esprit.

Cette fois, le décor avait changé,  l'automne ayant retiré les feuilles dont les arbres étaient couverts et fait disparaître les fleurs en leur promettant des conditions meilleures.

Je restai hypnotisée par ce spectacle mais je fus bientôt sortie de cet état par Sofia, me pressant de sortir dès que la voiture s'immobilisa. Quelques secondes plus tard, nous nous élançâmes à travers le champ, criant comme des enfants, fous de joie de se revoir tous. Nous décidâmes donc, à cause de la temperature ambiante franchement pas très clémente, d'allumer un feu. Nous ne risquions rien, nous trouvant seuls dans un rayon de quelques kilomètres.

Cet endroit était magique pour nous, nous avions l'impression d'être coupés du monde, dans notre bulle, dans notre monde d'amitié fraternelle. Tous se mirent à l'oeuvre pour créer le feu et quand les flammes commencèrent à monter, tous s'installèrent en rond, autour du feu, ne disant rien, profitant du moment présent. Tout était parfait.

Au bout d'un moment, les voix fusèrent. Ce qui n'est pas étonnant vu le temps très restreint qu'un humain peut passer sans parler en présence de personnes qu'il n'a pas vues depuis longtemps. J'entamai donc une conversation avec Mary. Elle raconta comment elle vivait avec sa belle-mère qui lui avait imposé  un petit frère il y a à peine un mois. Je lui racontais à mon tour le chaos que j'avais vécu avec mes divers problème qui m'avaient fait séjourner une bonne partie de l'année dernière à l'hôpital, et comment je vivais tout plus intensément, après tous ces mois passés dans le calme total qui régnait entre ces quatre murs blancs. Mary avait toujours été un point de repère pour moi, elle avait toujours le sourire et ne laissait personne faire du mal à son entourage. Plutôt de nature tranquille, elle ne stressait jamais et était toujours là pour vous écouter. Elle avait tout d'une fille modèle, longs cheveux blonds et yeux bruns, le teint très pâle qui parfois me rapellait une poupée de porcelaine. Elle avait toujours été comme une soeur pour moi et la retrouver ce soir était un de mes meilleurs cadeaux.

J'étais en pleine discussion avec elle quand Matt, qui entre temps s'était levé, se dirigea vers nous et me demanda si il pouvait me parler seule. Il avait toujours été le meilleur ami de Mara et je l'appréciais vraiment. Donc je hochai la tête et le suivit un peu à l'écart des autres.

Je remercie tout le monde pour lire, n'oubliez pas de voter et de commenter,  les critiques sont très constructives et me permettent de m'améliorer alors n'hésitez pas à laisser un petit commentaire. XOXO
Giulia

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