Fallen
Article 1: Introduction
Boulevard of broken dreams- Green Day
"T'es - tu déjà demandé ce que représentait "une éternité"?
La plupart des gens répondront 100 ans, 1000 ans, infini, longtemps, souhait, rêve.
Moi, je répondrais cauchemar vicieux, malédiction, jugement, sanction.Les gens ont tendance à imaginer l'éternité donc l'immortalité comme quelque chose de divin, féerique. Comme un truc super, un don de la nature. Ils vous diront ça le sourire aux lèvres, pauvres idiots qu'ils sont.
Si naïfs, insouciants, se sentant protéger de tout.
Sauf qu'on échappe pas au destin, à son destin.
Les humains sont les premiers à pleurer, râler, craquer, se morfondre aux moindres problèmes. Par exemple, imaginer, certains ont des problèmes durant 2-3 mois et décident de se suicider. Maintenant, imaginer ces mêmes personnes, mais avec l'immortalité en plus. Elles auraient alors une éternité de problèmes qui ne se compterait plus en mois mais en milliers d'années, sans aucune solution pour y échapper...Etre immortel, ce n'est pas vivre sans problèmes, c'est survivre en voyant les problèmes tomber sur les autres.
Il y a aussi des avantages bien sûr :
-Tu apprends à faire le tri entre "problèmes" et problèmes.
-Tu n'as pas à t'inquiéter de ta santé.
-Tu as tout le temps pour faire ce que tu veux quand tu le veux.
Et j'en passe.
Le véritable problème c'est que tu es seul. Tu ne peux pas avoir d'ami. Ni même de petite - amie. Théoriquement si. Mais j'ai décidé que non. J'ai trop souffert pour m'accorder voir m'infliger encore une fois cela. Chaque perte plus douloureuse que l'autre. Chaque fois avoir l'impression de se briser intérieurement. Je ne veux plus vivre ça, je ne peux plus.Pour en revenir à la solitude, je crois, qu'au début du moins, je ne m'en suis pas réellement rendu compte. Ma "chute" a dû durer 4 à 5 minutes au maximum, pourtant ce fût les plus longues de ma vie. Je ne voyais rien, je ne sentais rien, j'attendais. Je voulais être seul. Là est toute la différence. Avant je voulais être seul; peu après je voulais que le monde entier sache que j'étais là, la solitude me tuait intérieurement. Puis quand je n'étais enfin plus seul, leurs morts, celles de mes amis, de ma nouvelle famille, ont fini de me tuer, j'étais mort sans vraiment l'être. C'est là que j'ai compris ce qui m'attendait. Maintenant ce n'est pas que je veux être seul. C'est que je ne peux pas faire autrement. Je ne vis pas par ce que je le veux, je vis par ce que je dois vivre.
Se retrouver coincer dans un monde qui n'est pas le vôtre, qui ne cesse d'évoluer mais aussi de se détruire n'est ni chouette, ni super et encore moins génial. Enfait, j'évite d'y penser par ce que c'est plus simple. C'est plus simple de refuser de voir mon corps inchangé, figé malgré le temps qui passe. C'est plus simple de ne plus compter mon âge, qui a 2 zéros au lieu d'un. C'est plus simple de vivre dans ma bulle. Dans ma bulle, dans mon monde, il n'y a que moi. Le problème c'est que je dois en sortir. Tout les soirs de la semaine de 17h à 21h je travaille. Même les immortels doivent manger et avoir un toit. Je change de nom, de travail et d'appartements tout les 20-25 ans environ. Ça ferait étrange si pendant 100 ans j'étais au même endroit, sans une ride avec l'apparence de quelqu'un de 19 ans.
Pour en revenir à mon boulot, comme écrit plus haut, je bosse de 17h à 21h tout les jours sauf le week end dans une petite librairie de quartier, le style qu'on trouve dans les films: poussiéreuses , remplies de livres et ...désertes. Pourtant j'aime cet endroit. J'aime le calme qui s'en dégage, l'odeur un peu rance des vieux livres, l'ampoule a demi foutue du plafond. Oui j'aime cet endroit.
J'aime Harold, son propriétaire, sa gentillesse qui n'a rien à envier au meilleur des hommes, sa barbe blanche, son petit air de pere Noël . Si je ne l'avais pas rencontré il y a 8 ans je ne sais pas ou je serais maintenant . La seule contrainte qu'il m'a donné c'est de prendre des cours de littérature à la fac du coin, car selon ses dires "Luke, je ne peux t'engager si tu ne connais rien à la grande littérature, j'ai besoin d'un expert". J'y vais. Parfois . D'accord. Moins de 5 fois par semaine mais c'est pas si mal que ça. Meme si Harold ne sait pas tout, il sait que je ne changerais pas, physiquement du moins. Il ne cherche pas plus a comprendre, il accepte le fait que je suis figé. Il me loge au dessus de la boutique et je dois bien avouer que parfois, la petite chambre sous le plafond est trop vide. C'est une des raisons qui me poussent à sortir le soir, je n'aime pas être seul.Je suis un ange déchu, par ce que si le concept c'est bien d'avoir été un ange là haut, d'avoir merdé puis de se faire arracher les ailes et jeter sur Terre, c'est ce que je suis.
L'éternité n'est pas un don non. Pour moi elle est une sentence irrévocable.
<<Comment savoir si la terre n'est pas l'enfer d'une autre planète?>>Aldous Huxley
C'est un nouveau début, j'espère sincèrement que ça aura plus à toutes les personnes qui le liront, Si vous avez la moindre question ou envide de donner un avis, je réponds à tout en commentaires, ou sur mon Twitter (@Sparkinglight_). Vous pouvez également interagir sur le hashtag #FallenFIC,en espérant vous retrouver prochainement, Pauline
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Fallen
Romance"T'es - tu déjà demandé ce que représentait "une éternité"? La plupart des gens répondront 100 ans, 1000 ans, infini, longtemps, souhait, rêve. Moi, je répondrais cauchemar vicieux, malédiction, jugement, sanction.